Khalid Darfaf Face au silence « suspect » du gouvernement quant au sort de la société Samir, le Conseil syndical de l'entreprise affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), a décidé de mener des actions militantes pour protester contre cette situation. Ainsi, le syndicat prévoit, ce jeudi 2 mars, l'organisation d'une marche de protestation qui va prendre le siège de l'entreprise, comme point de départ, pour être poursuivie sur la route côtière, apprend-on dans un communiqué rendu public. Pour donner plus de vigueur à son action, l'instance syndicale a appelé les salariés et retraités à participer massivement à cette marche afin « d'exprimer leur attachement à leurs droits inaliénables » et se mettre vent debout contre des lobbys qui visent avec insistance à tuer l'entreprise », note le communiqué. Sur un autre registre, le syndicat a contesté avec fermeté l'échec des négociations avec le syndic, qui est d'ailleurs le responsable juridique de l'entreprise, tout en l'appelant à œuvrer avec fermeté pour la préservation du capital humain et prendre soin des salariés qui vivent dans des conditions déplorables, en dépit qu'ils n'ont pas lésiné sur leurs efforts afin de développer l'entreprise et protéger ses actifs, ajoute le communiqué. Pour ce faire , le syndicat a appelé le syndic actuel à œuvrer pour conquérir les droits des travailleurs et des retraités. En termes plus clairs, la récupération de plus de 40% amputés des salaires et les cotisations aux caisses de retraites qui sont suspendues depuis 2016 en dépit des prélèvements, doivent avoir la priorité de l'agenda du syndic. En plus de cela , le syndicat a critiqué acerbement l'attitude du gouvernement en s'abstenant de mettre en place un plan de sauvetage de l'entreprise tout en appelant les autorités publiques à aplanir les difficultés qui entravent la reprise des activités de la Samir et ce dans un contexte international périlleux. Notons, par ailleurs, que le tribunal de commerce de Casablanca a reçu une dizaine d'offres pour l'achat de la raffinerie, et ce rien que depuis l'ouverture de la cession judiciaire des actifs de la société à partir du 31 janvier dernier. Une démarche qui n'est pas suffisante, à elle seule, tant que le gouvernement maintient le flou sur la politique de l'Etat en matière de politique pétrolière». Cela étant, il est tenu à clarifier sa position par rapport à ce secteur en vue de rassurer les investisseurs.