Profanation du Saint Coran Le débat d'urgence, organisé mercredi à Genève, en marge de la 53e session du Conseil des droits de l'Homme (CDH), a été sanctionné par l'adoption d'une résolution condamnant les actes de haine religieuse, qui constituent une incitation à la violence et à la discrimination. La résolution a été adoptée par 28 voix pour, 12 contre et sept abstentions, lors de cette réunion convoquée à l'issue des profanations récurrentes du Saint Coran. Les membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) ont unanimement voté en faveur de cette résolution, alors que l'ensemble des pays occidentaux ont voté contre, ainsi que le Costa Rica. La résolution prévoit notamment l'organisation d'un débat de haut niveau lors de la 54è session du CDH, en septembre 2023, en prévision d'un rapport qui sera présenté par le Haut-Commissaire lors de la 55e session, en mars 2024. Le texte considère la profanation comme une incitation à la haine, soulignant la nécessité de tenir pour responsables les auteurs de ces actes de haine religieuse, conformément aux obligations des Etats en vertu du droit international des droits de l'homme. Le Maroc a appelé, mardi, le CDH à agir avec unité et intransigeance face à la profanation récurrente du Saint Coran, qui porte atteinte aux sentiments de plus d'un milliard de musulmans. »Le combat contre la radicalisation, l'extrémisme, l'obscurantisme et la violence ne doit en aucun cas être sélectif. Ces manifestations doivent être condamnées sans équivoque », a lancé l'ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber. Le Maroc, fervent défenseur des droits de l'Homme, s'est toujours attaché à une expression libre et sans entrave des opinions, quelles qu'elles soient, a-t-il rappelé, notant toutefois que le Royaume réaffirme, sans cesse, son engagement indéfectible en faveur de la promotion des valeurs du respect mutuel, de la tolérance, de la coexistence, de l'acceptation de l'autre et de la culture de paix. Cette culture de la paix est la raison d'être même de Nations Unies, car elle incarne les trois piliers qui guident son action, a fait valoir le diplomate, estimant que le chemin vers la paix implique inévitablement le respect des valeurs sacrées des religions. Le plan d'action de Rabat, la résolution présentée par le Maroc et adoptée par l'Assemblée Générale sur la lutte contre le discours de haine, le Forum de l'Alliance des civilisations tenu à Fès, en plus de l'appel d'Al Qods lors de la visite historique du Pape François au Maroc, sont autant de preuves de l'attachement fondamental du Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour un dialogue interconfessionnel sincère, dans la tolérance, le respect et l'acceptation de l'autre, sans discrimination aucune, sur une base quelconque, a-t-il ajouté. À l'ouverture de la réunion, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a relevé que « le discours de haine sous toutes ses formes est en augmentation partout dans le monde », appelant à y faire face par le dialogue et l'éducation.