Après l'élection de son nouveau bureau en juin 2022 Les Parlements marocain et panafricain ont salué la reprise par cette instance africaine du plein exercice de ses fonctions sous la direction de son nouveau bureau, élu en juin 2022. Dans un communiqué conjoint publié mardi, les deux parties ont mis l'accent sur l'importance de travailler ensemble afin de soutenir l'appel lancé par le président du Parlement panafricain (PAP) pour la réunification des rangs de cette instance panafricaine. Le communiqué conjoint a été rendu public au terme de la visite importante effectuée, du 24 au 27 septembre au Maroc, par une délégation du PAP, conduite par son président, Charumbira Fortune Zephania, à l'invitation du Parlement marocain. Le document indique que les deux instances ont réaffirmé leur engagement à œuvrer ensemble pour permettre au Parlement panafricain de retrouver sa place dans la structure administrative continentale, en contribuant positivement à la vie des citoyens des pays africains. La même source a relevé que le PAP a salué hautement l'adoption par le Royaume du Protocole de l'Acte constitutif de l'Union africaine (UA) relatif au Parlement panafricain (Protocole de Malabo), ajoutant que les deux parties ont souligné l'importance de poursuivre la mobilisation des pays africains pour soutenir l'approbation de ce document. Les deux instances parlementaires se sont félicités de l'organisation réussie de la 11ème Conférence des présidents des Parlements nationaux et régionaux africains, tenue les 1er et 2 septembre à Midrand (Afrique du Sud) avec la participation du Parlement du Royaume du Maroc qui a eu une contribution positive à la consolidation de la coordination et du plaidoyer parlementaires. Les deux parties ont décidé, dans ce cadre, de soutenir la vision du nouveau bureau du PAP, présidé par M. Fortune Zephania, pour redynamiser, renouveler, centraliser et stimuler l'action du Parlement panafricain, notamment « dans une conjoncture où le continent africain fait face à de nombreux défis, dont la pauvreté, le chômage, les changements non constitutionnels des gouvernements, le non contrôle des ressources, les conflits et la violence, la situation des femmes et des jeunes et les entraves au développement économique dues à la crise du Covid-19 ». De même, les deux Parlements se sont mis d'accord pour soutenir les politiques, programmes, objectifs et activités du PAP dans ces domaines et qui ont pour objectif de décliner les prérogatives de cette instance panafricaine en matière de défense de l'union, de développement intégré et durable, de paix, de stabilité, de démocratie, de respect des droits de l'Homme et de bonne gouvernance en Afrique, « le but étant d'assurer un avenir meilleur pour le continent, fondé sur le pluralisme et la renaissance, au service des aspirations communes de notre espace continental en matière de développement et de prospérité ». Il a été convenu, en outre, de poursuivre la défense de la paix et de la sécurité dans le continent, eu égard à leur rôle central dans la réalisation du progrès et du développement au profit de ses peuples, tout en se félicitant du retour du PAP à assumer son rôle et ses missions dans le domaine de contrôle des élections, comme partie intégrante de la démocratie représentative. Le Parlement du Maroc et le PAP ont souligné la convergence de leurs points de vue au sujet de la nécessité de soutenir les décisions de l'UA et de s'y conformer, tout en continuant de renforcer le rôle des structures spécialisées dans ce domaine et de prendre en considération les prérogatives du PAP y afférentes. Les deux parties ont mis l'accent sur la nécessité d'impliquer les jeunes de manière permanente dans les initiatives de développement afin de pouvoir relever les défis du continent africain. Le communiqué conjoint fait savoir que les deux parties ont convenu de tenir des consultations périodiques relatives au processus de réforme institutionnelle du PAP, sur la base des principes fondateurs de l'UA, à savoir la justice, l'intégration et l'union, dans le cadre de la consécration du principe d'alternance sur la présidence des différentes structures du Parlement panafricain, ainsi que de l'équilibre sur le plan continental en rapport avec le recrutement des cadres administratifs.