Mondial-2022 au Qatar L'Arabie saoudite accordera des visas à entrées multiples aux spectateurs du Mondial-2022 au Qatar voisin 10 jours avant le début de l'événement le 20 novembre et pendant 60 jours, a annoncé le ministère saoudien des Affaires Etrangères sur Twitter jeudi. Les détenteurs de la « Hayya Card », sésame réservé aux détenteurs de billets de match pour entrer au Qatar pendant toute la durée de l'événement, devront faire une demande de visa électronique auprès de l'Arabie saoudite, selon des modalités qui doivent encore être précisées. « Les détenteurs de visa auront le droit d'entrer et de sortir du Royaume plusieurs fois pendant la durée de validité de leur visa », ce qui leur permettra de faire des allers-retours pour assister aux matchs, précise le ministère. Il ne sera pas nécessaire de passer par le Qatar avant d'entrer en Arabie saoudite mais il faudra justifier d'une assurance médicale. L'Arabie saoudite, fermée depuis des décennies, a commencé à accorder des visas électroniques aux citoyens de 49 pays en septembre 2019 et cherche à développer ses secteurs touristique et hôtelier. Compte tenu de la petite taille du Qatar et de ses capacités hôtelières restreintes, il est attendu que de nombreux spectateurs s'installent dans les Etats voisins du Golfe, depuis lesquels partiront des dizaines de vols navettes quotidiens avec des formalités administratives simplifiées. Pour la première Coupe du monde de football organisée dans le monde arabe et au Moyen-Orient, le riche émirat s'attend à accueillir environ 1,2 million de supporters entre le 20 novembre et le 18 décembre. Parmi eux figureront de nombreux fans saoudiens, notamment pour le premier match dans le groupe C de l'Arabie saoudite contre l'Argentine de Lionel Messi le 22 novembre. Dans une interview à l'agence de presse nationale qatarie QNA sur Twitter mercredi soir, le PDG du Mondial-2022 Nasser Al-Khater a précisé que le transfert des fans saoudiens par bus depuis la frontière terrestre entre les deux pays, voire depuis l'intérieur du royaume saoudien, était également « à l'étude ». Le royaume saoudien et ses alliés du Bahreïn, des Emirats arabes unis et de l'Egypte avaient rompu leurs relations avec Doha en juin 2017, l'accusant d'être proche de l'Iran et de soutenir des groupes extrémistes, ce que le Qatar a démenti. Mais en janvier 2021, ces pays ont accepté de rétablir leurs relations avec le Qatar.