Le bilan des politiques publiques consacrées à la communauté marocaine basée à l'étranger reste en déça des attentes des MRE. L'évaluation faite par le CCME (Centre de la communauté marocaine à l'étranger pointe du doigt l'absence des politique publiques globales et intégrées et son décalage par rapport aux instructions des discours royaux et de la Constitution. L'action parlementaire et celle de l'exécutif focalisée sur les politiques publiques doivent être améliorées et revues. Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) vient de publier une étude intitulée « Pour une politique publique répondant aux attentes des MRE- Bilan à partir de la neuvième législature » est l'intitulé de l'étude que le CCME vient de publier. En fait le CCME, cette institution consultative qui s'occupe des questions concernant les Marocains résidant à l'étranger a voulu faire le suivi de l'amélioration des politiques publiques consacrées à la communauté marocaine à l'étranger et partant inviter les acteurs politiques, les institutionnels, chercheurs et journalistes pour analyser le traitement réservé par l'institution législative et exécutive à la dite communauté. Selon le secrétaire général du CCME, Abdellah Boussouf, le travail de recherche "traite de la question des politiques publiques dédiées aux MRE à la lumière des discours royaux et du texte constitutionnel, et en s'attardant sur des documents de référence ayant encadré le travail gouvernemental pendant la période couverte à savoir depuis la 9éme législature". Pour lui «Cette étude se veut une contribution du CCME au débat public sur les questions intéressant la communauté marocaine à l'étranger». «Elle a pour but de favoriser une meilleure compréhension de la véritable place qu'occupent les questions relatives aux MRE dans le débat politique national et de baliser, partant, la voie pour une action commune visant l'élaboration d'une politique publique globale et harmonieuse, qui soit à la hauteur de la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les MRE et au diapason de la place centrale dévolue à cette catégorie dans la Constitution de 2011", indique M. Boussouf». Le constat révèle plusieurs faiblesses. Il s'agit d'une cinquantaine de remarques concernant le traitement réservé par les pouvoirs législatif et exécutif aux questions de la communauté marocaine établie à l'étranger. L'étude dénonce la divergence entre les directives contenues dans les discours de SM le Roi et les dispositions constitutionnelles au sujet des MRE d'une part, et les politiques adoptées par le gouvernement, d'autre part. de même que l'absence d'une politique publique cohérente et intégrée destinée à cette catégorie de citoyens. Aussi, le bilan gouvernemental en la matière précise l'étude, se limite à une série de mesures d'ordre administratif, législatif, économique et social, raison pour laquelle la déclinaison des dispositions constitutionnelles y afférentes en politiques publiques, lois et législations se fait toujours attendre. Autre constat non moins important, l'analyse des statistiques en rapport avec le travail du Parlement sur les plans de la législation et du contrôle laisse apparaitre plusieurs carences en ce qui concerne l'intérêt porté par les élus de la Nation aux questions de la diaspora. Dans le sens où une seule et unique séance mensuelle consacrée à cette question tout au long de la neuvième législature. Plus encore, la part des questions se rapportant ce sujet, sur l'ensemble des questions posées à l'hémicycle, reste insignifiante: seules 247 questions sur un total de 36.823 questions présentées durant la 9ème législature intéressaient les MRE, soit 0,67%. Une autre faiblesse majeure formulée par l'étude concerne le fait qu'au lieu de s'employer à mettre en place des politiques publiques en bonne et due forme, l'action parlementaire en faveur des MRE s'est plutôt focalisée sur les mesures pratiques. D'où l'importance, selon le CCME, de redoubler d'efforts pour sensibiliser les élus de la Nation à l'évolution qu'a connue la situation de la communauté marocaine à l'étranger à la lumière des discours royaux et de la Constitution de 2011 et ce, dans la perspective d'asseoir des politiques publiques globales et intégrées en la matière. CESE: 70% des jeunes Marocains veulent participer à l'élaboration des programmes publics Quelque 70% des Marocains aspirent à une meilleure participation des jeunes à l'élaboration des programmes publics, selon un sondage lancé par le Conseil économique, social et environnemental (CESE). L'aspiration à une meilleure participation des jeunes à l'élaboration des programmes vient en tête des revendications (69,90%), suivie de l'amélioration de l'ensemble de l'écosystème (64,35%) et de la proximité dans l'accompagnement des jeunes (63,42%), ressort-il des résultats du sondage lancé à travers la plateforme de participation citoyenne « ouchariko. ma » sur les programmes publics destinés aux jeunes. Enfin, selon 8% des sondés, une bonne implémentation desdits programmes passe par une gestion plus transparente, une bonne gouvernance, l'implication de la société civile et la promotion des "success stories". Le sondage montre également que 71% déclarent n'avoir jamais participé à un programme ciblant les jeunes. Dans le cadre de l'élaboration de son avis, suite à la demande de la Chambre des Conseillers, sur les programmes publics destinés aux jeunes durant la période 2016-2021, le CESE a sollicité, du 29 juin au 22 juillet 2022, la contribution des citoyen(ne)s à travers sa plateforme « ouchariko. ma ».