Le secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Oulémas, Ahmed Abbadi a mis l'accent sur l'importance du symposium international de haut niveau, qui s'est ouvert mercredi à Fès, pour commémorer le cinquième anniversaire du Plan d'action pour les chefs et acteurs religieux visant à prévenir l'incitation à la violence pouvant conduire à des atrocités criminelles, en vue de passer en revue le rôle des chefs religieux et les principaux éléments de ce Plan. Intervenant lors de la cérémonie d'ouverture de cette réunion de haut niveau, M. Abbadi a appelé à une adaptation aux changements qui s'opèrent rapidement dans le monde et à une vigilance accrue face à ces transformations profondes, insistant sur les « droits de solidarité », dont la base est le droit à la paix. Il a relevé que dans les droits de solidarité, il n'est pas possible de revendiquer un droit sans prêter attention aux devoirs, ajoutant que le moyen le plus sûr d'y arriver est la croyance, « qui est l'un des devoirs de la lutte contre le discours de haine et de l'exclusion qui conduit à la séparation entre les membres de la même famille ». Il a souligné que les prophètes, les messagers de Dieu et les sages du monde ont attiré l'attention, depuis plusieurs millénaires, sur une notion essentielle, à savoir que le salut de l'Humanité réside dans la coexistence et le vivre-ensemble. De son côté, l'Archevêque de Rabat, Cristobal Lopez Romero, a noté que l'apport le plus important que les chefs et les acteurs religieux peuvent apporter à la prévention de la violence, à la lutte contre le terrorisme et à la promotion de la paix, « c'est de croire à la fraternité humaine universelle et de diffuser cette conviction en la partageant avec ceux que nous côtoyons ». « La foi en Dieu et la foi dans la fraternité humaine vont de pair, et elles ne peuvent exister l'une sans l'autre », a-t-il dit, ajoutant que « Dieu a créé les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à coexister sur la terre comme des frères ». Pour l'Archevêque de Rabat : « nous devons passer d'une culture de la tolérance et de la coexistence à une culture du respect, de la connaissance mutuelle, de l'entraide, de l'estime d'autrui et, finalement, de la fraternité universelle », rappelant que ces idées ont été exprimées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, dans Son discours à la Tour Hassan à Rabat devant le Pape François, lors de sa visite au Maroc. Organisé par la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme, la Rabita Mohammadia des oulémas au Maroc en partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour la prévention du génocide et la responsabilité de protéger (OSAPG), ce symposium vise à mettre l'accent sur les bonnes pratiques et les enseignements tirés de la mise en œuvre du « Plan d'action de Fès » et à examiner les moyens et mécanismes d'application du document à même de soutenir les efforts internationaux destinés à instaurer les bases de la paix et de la sécurité, promouvoir les droits de l'Homme et favoriser le développement durable.