Les dépenses de compensation ont enregistré une hausse de 15 milliards de dirhams (MMDH) à fin avril dernier pour s'établir à plus de 32 MMDH, a indiqué, F Lekjaa. «La stabilité des prix des transports publics toutes catégories confondues coûte plus de 540 millions de dirhams (MDH) par mois et le prix d'une bouteille de gaz coûte 116 dirhams», a-t-il expliqué. S'agissant des recettes, le ministre a souligné que le gouvernement a déployé tous les efforts possibles pour renforcer les ressources directes, par les impôts, et indirectes, par les financements innovants, notant que ces efforts ont permis de faire face à ces dépenses sans pour autant recourir à une loi de finances rectificative. Dans ce contexte, Lekjaa a mis en avant les rapports du Fonds monétaire international (FMI) saluant les efforts consentis par le Royaume en vue de faire face aux répercussions de la crise économique, ainsi que le maintien de la notation souveraine du Maroc par les agences de notation en dépit de l'impact de la crise. Et de soutenir que faire face aux défis économiques vise principalement à préserver la stabilité macro-économique et la souveraineté financière du Maroc, ce qui renforcera l'investissement des marges et contribuera à la poursuite de la gestion publique dans des conditions appropriées. Pas de pénurie des produits de base importés Il a par ailleurs assuré que les céréales, les produits énergétiques et les produits de base importés, qui sont inclus dans les achats des entreprises marocaines sur le marché national, sont disponibles. Il a présenté des données sur l'importation de ces produits à la lumière de la conjoncture économique marquée par la crise sanitaire, ainsi que sur les mesures prises pour la préservation du pouvoir d'achat du citoyen, confirmant la disponibilité des céréales, des produits énergétiques et des produits de base importés. Notant que la hausse des prix est due à l'augmentation du coût du transport des marchandises, le ministre a souligné que la gestion de cette crise nécessite de déployer des efforts continus pour garantir la disponibilité de tous les produits, notamment ceux de première nécessité, pour l'ensemble des citoyens. Par ailleurs, il a relevé que la maitrise du taux d'inflation et son maintien à des niveaux limités requiert une politique budgétaire et une politique monétaire basées sur le suivi quotidien, ajoutant que le taux d'inflation a atteint 4,1% à fin avril dernier, alors que les taux d'inflation dans les pays de la région oscillent entre 6,5% et 7% et s'élèvent à 6,1% en Europe. Tomates: le Maroc exporte plus que l'Espagne Le Royaume-Uni a importé un total de 67,82 millions de kilogrammes de tomates du Maroc en 2019 et 110,85 millions de kilogrammes en 2021, remplaçant l'Espagne en tant que deuxième exportateur de tomates vers le marché britannique, indique la Division de la Statistique des Nations Unies. Les Pays-Bas restent le premier exportateur de tomates vers le Royaume-Uni, devant le Maroc et l'Espagne, mais voient également leur part de marché baisser en faveur des tomates marocaines. En 2019, les importateurs britanniques ont acheté un total de 120,21 millions de kilogrammes de tomates auprès des commerçants espagnols, un chiffre qui est tombé à 68,43 millions de kilogrammes en 2021. Les importations néerlandaises de tomates sont également passées de 163,24 millions de kilogrammes en 2019 à 127,27 millions de kilogrammes l'année dernière. Les trois exportateurs fournissent au marché britannique 91,36% des besoins en tomates.