Les propos tenus récemment par Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du développement durable, devant la Commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement ou encore sa conférence de presse, donnée le 15 du mois courant, ont suscité la colère du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole. Il s'agit « de propos non précis voire erronés, ayant pour visée la dépréciation du rôle de la société Samir dans le système énergétique du pays », souligne le Front national dans un communiqué. Selon la même source, la cheffe du département de tutelle, est apparemment tombée dans la confusion vu ses «relations professionnelles et mêmes personnelles qu'elle avait entretenues auparavant avec les acteurs du secteur des hydrocarbures aussi bien au Maroc qu'à l'extérieur ». En adoptant une telle posture contraire à la volonté du peuple, la ministre a dévoilé au grand jour ses véritables intentions en s'alliant au camp voulant détruire l'industrie nationale tout en encourageant les lobbys qui monopolisent le marché du pétrole et du gaz, souligne le communiqué. Pour la même source, c'est ce camp qui a renoncé à la décision de la mobilisation des bacs de stockage de la Samir et a refusé tout débat sur les deux propositions de loi portant sur le transfert des actifs de la société à l'Etat et la régulation des prix des hydrocarbures. Un tel constat interpelle, à plus d'un titre, le gouvernement sur son inactivité, indique le Front national avant de mettre l'accent sur le fait que la reprise des activités de la Samir demeure la voie unique pour augmenter les réserves d'énergie pétrolière et lutter contre le risque de rupture de stock ou perturbation de la chaine d'approvisionnement, note en substance le Front national. Abondant dans le même ordre d'idées, le Front national a jugé que la ministre a endossé le rôle de l'avocat des opérateurs des hydrocarbures en infirmant catégoriquement les bénéfices obscènes réalisés par ces derniers ou encore en dispensant les opérateurs de leur responsabilité pour assurer les stocks de sécurité, comme le dispose la loi 1.72.255. Il faut dire, ajoute le communiqué, que l'affaire de la Samir a épuisé toutes les étapes de juridiction et que l'Etat doit se conformer à la raison en clarifiant sa politique concernant l'industrie pétrolière afin de rassurer les investisseurs et faciliter, par conséquent, le transfert des actifs de l'entreprise. Khalid Darfaf