Le ministre du transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, a indiqué, que son département a pris une batterie de mesures visant à simplifier les procédures et à soutenir la compétitivité des entreprises actives dans le domaine du transport, et ce, depuis le démarrage du dialogue avec les professionnels du secteur. Intervenant lors d'une réunion de la Commission de l'intérieur, des collectivités territoriales et des infrastructures à la Chambre des conseillers sur « le secteur du transport touristique et des voyageurs », le ministre a fait état du déblocage de 250 millions de dirhams puisés dans le budget de l'Agence Nationale de Sécurité Routière (NARSA) au titre de l'année 2022 et consacrés à la destruction et au renouvellement du parc automobile, un montant auquel s'ajoutent 100 autres millions de dirhams provenant également du budget de la NARSA au titre de la même année et destinés à la poursuite du programme de formation des conducteurs professionnels, outre le parachèvement de l'opération de simplification des procédures d'immatriculation des véhicules qui permettra à compter de fin mars courant de renouveler et de retirer des copies de cartes grises auprès des agences »Barid Bank » et Barid Cash ». Le ministre a également évoqué le lancement de l'opération de numérisation sur le plan du dépôt de plaintes et de recours concernant les contraventions routières immortalisées par les radars fixes, annonçant une autre prestation avant la fin de l'année à savoir la possibilité de céder la propriété d'un véhicule à travers les agences de »Barid Bank » et Barid Cash ». Il a également indiqué que la commission du transport a tenu cinq réunions au cours desquelles 74 dossiers concernant les voyageurs ont été traités, outre la mise en place ce mois-ci d'un système informatisé permettant de renouveler la carte verte, l'accord convenu au sujet des modalités suivant lesquelles les conducteurs professionnels bénéficieront de la couverture sociale. Sur ce dernier point, Abdeljalil a assuré qu'un décret en la matière sera soumis prochainement au gouvernement. Le ministre a aussi fait état de la matérialisation d'un nouveau système au niveau de son département qui tient en compte les spécificités de chaque filière de transport et ce, à travers la création de services administratifs qui seront chargés chacun dans son domaine du transport de marchandises, du transport routier ou encore des études et de la promotion du secteur. L'objectif, selon lui, est de promouvoir la bonne gouvernance ainsi que le suivi permanent de toutes les problématiques posées, surtout celles qui sont lancinantes. Il a, par ailleurs, indiqué que son département a appelé les professionnels du transport à prendre part à des consultations élargies et constructives avec toutes les organisations représentatives du secteur et ce, dans le cadre d'une démarche visant à moderniser le secteur et à réussir la mise à niveau des entreprises de transport. À cela, le ministre a fait état de l'organisation en décembre dernier de plus de 10 rencontres avec les professionnels qui se sont déroulées dans une ambiance empreinte de confiante mutuelle et couronnées par un accord engageant les parties à poursuivre le dialogue dans un cadre institutionnalisé sous le signe de la responsabilité et inscrit dans une démarche participative. Une approche qui s'est concrétisée, selon lui, par la tenue d'une nouvelle série de réunions présidées par le Secrétaire général du ministère du transport et de la logistique en janvier dernier, suivies en février dernier par l'organisation d'ateliers techniques en présence des représentants de la Direction du transport routier, de la NARSA et des professionnels, et consacrés à la discussion des priorités définies qui constitueront le socle du programme d'action commun du ministère et des organisations représentatives des transporteurs lors de l'année en cours. Evoquant, par ailleurs, les défis posés par la conjoncture socio-économique actuelle dans le pays en raison des incidences de la pandémie du Covid-19 et du retard accusé dans les précipitations ainsi que les fluctuations incessantes des prix dans les marchés internationaux, le ministre a fait savoir que son département s'est empressé d'organiser lors des deux dernières semaines des rencontres avec les organisations professionnelles représentatives du secteur du transport à savoir celles affiliées à la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et à l'Union Générale des Entreprises et des Professions (UGEP) ainsi que d'autres associations professionnelles locales et autres organisations affiliées aux syndicats des salariés dans le secteur du transport. À l'issue de cette série de rencontres, il a été convenu de plancher sur les priorités inscrites dans le cadre d'une vision globale portant sur la résolution de la problématique des véhicules similaires mais ayant des jauges différentes, le définition des conditions d'accès aux métiers de transport de marchandises, la mise en place d'une tarification de référence pour le transport routier des marchandises, ainsi que l'examen de la question de l'indexation des prix du carburant et des prix de transport des marchandises, a-t-il indiqué. Il a été convenu aussi de poursuivre le dialogue dans un esprit constructif à travers la tenue de réunions des commissions techniques thématiques dans les délais fixés et ce, en vue résoudre toutes les problématiques posées, a-t-il ajouté, avant de souligner que l'objectif est de mettre sur pied une vision globale et claire en faveur de la mise à niveau du secteur de transport, toutes filières confondues. Cette réunion de la Commission de l'intérieur, des collectivités territoriales et des infrastructures à la Chambre des conseillers a été marquée par la présentation d'un exposé sur le cadre juridique et une monographie du secteur du transport touristique et celui du transport public voyageurs, outre les derniers développements et conclusions se rapportant au dialogue avec les professionnels dans les deux secteurs ainsi que la feuille de route du ministère de tutelle pour les prochaines étapes.