1ère Brigade d'infanterie parachutiste Cela fait maintenant quelques années que les femmes parachutistes montent en puissance dans les rangs des Forces Armées Royales (FAR), forgeant le respect et la reconnaissance au sein d'une unité d'élite réputée pour sa longue tradition militaire. A Salé, la première Brigade d'infanterie parachutiste (1ère BIP) incarne, avec éloquence, l'ascension irréversible des femmes parachutistes marocaines, qui ne cessent de convaincre par leurs excellentes performances tant dans les exercices périodiques que dans les compétitions à l'échelle internationale. Entre entraînements physiques et séances théoriques, le quotidien de ces militaires est ponctué d'une quête continue de l'excellence et un travail acharné pour prouver qu'elles méritent d'être là où elles sont parvenues. Un de leurs entrainements se déroule notamment au sein du bâtiment abritant le Simulateur de chute libre, une sorte de soufflerie verticale permettant d'expérimenter un vol en chute libre sans parachute et fonctionnant grâce à des turbines créant un flux d'air vertical. D'une hauteur de 8 mètres, le simulateur est utilisé aussi pour expérimenter des techniques et figures aériennes. Pour accéder à cet appareil, il faut obligatoirement porter une combinaison mono-pièce et un casque à coque dure. Sur le site de la BIP, qui a pris l'habitude d'ouvrir ses portes devant les représentants des médias à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, le lieutenant Ikram Noufel, monitrice de soufflerie assure l'entraînement aussi bien de l'équipe nationale féminine que masculine, rappelle, avec fierté, « les bons résultats » réalisés par les femmes parachutistes dans les différentes compétitions. Au championnat du monde tenu en Chine en 2019, la sélection féminine a remporté la première place devant des équipes de renommée mondiale, a-t-elle annoncé, sans ambages. Deux ans plus tard au Qatar, l'équipe a décroché deux médailles de bronze lors du 44° championnat du monde militaire de parachutisme. Dans cette quête de performance, les FAR ont réalisé ce Simulateur de chute libre des parachutistes pour les entraînements de l'ensemble des parachutistes, s'est-elle félicitée. Le lieutenant Ikram Noufel a obtenu son diplôme en 2018 et, depuis, elle est chargée de former les jeunes parachutistes et de leur enseigner les principes d'équilibre lors de la chute libre dans des conditions comparables à celles sur le terrain. Devenir une championne du monde Elle participe également à l'entraînement des sélections nationales des parachutistes féminine et masculine, dont l'amélioration des performances les aidera à remporter davantage de victoires et de titres dans différentes compétitions de la discipline. Pour sa part, Meriem Naciri, élève sous-officier à la BIP, a indiqué avoir rejoint le Centre d'Instruction des Troupes aéroportées (CITAP) où elle a suivi plusieurs entraînements en vue de son intégration dans le domaine parachutiste. « Avec mes collègues, nous suivons plusieurs entraînements au simulateur de chute libre pour nous préparer physiquement, psychologiquement et techniquement pour les sauts depuis les avions et décrocher une place au sein de la sélection féminine de saut en parachutes », a-t-elle confié. Le sergent-chef Rajaa Barouche, membre de l'équipe nationale féminine, a de son côté indiqué que son intégration à la sélection « est le fruit d'efforts considérables, ponctués par la réussite de plusieurs tests et épreuves ». « Ma dernière participation remonte aux Mondiaux de Qatar en 2021 où nous avons remporté deux médailles de bronze », a-t-elle rappelé, précisant que c'est la troisième fois d'affilée que l'équipe nationale féminine de saut en parachute monte sur le podium. Derrière toutes ces performances, une cellule chargée de la maintenance des parachutes s'acharne pour assurer leur opérationnalité. Ces athlètes de haut niveau ont besoin d'un matériel à toute épreuve. Ainsi, le pliage et la vérification des parachutes revêt une importance capitale dans la garantie de la bonne marche de cette unité. Servant au sein d'une unité dédiée au pliage des parachutes, le caporal Oumaima Hajib raconte: « Notre tâche est de réaliser des vérifications complètes et minutieuses des parachutes avant leur utilisation ainsi que leur pliage afin de garantir la sécurité de leurs usagers ». Dans un autre témoignage, le caporal Souad Abdennasser, de la même cellule, s'est montrée comblée de son parcours dans les rangs des FAR. Depuis son intégration en 2020 et le couronnement de succès d'une année et demi d'entraînements et d'études, elle a pu intégrer cette cellule. Elle a expliqué que son travail quotidien consiste « à contrôler les parachutes et à les réparer sur les lieux selon les normes du fabricant », a-t-elle dit devant la presse. Mais la jeune femme ne compte pas s'arrêter là. Son rêve le plus cher est de devenir, un jour, une championne du monde, en suivant les pas de ses camarades de la 1ère BIP. Pour cela, elle suit les séances d'entraînements de chute libre en parachute. Le caporal Souad Abdennasser est un exemple tangible de l'ascension irréversible des femmes.