Le présent Exécutif joue avec le feu, par son indolence agaçante ! Jusqu'à présent, aucune mesure palliative pour stopper le déferlement ruisselant de la flambée de prix. La hausse des produits de haute consommation au sein des ménages à petites bourses, s'amplifie à vive cadence. Comme le malheur ne vient jamais seul, la pluie s'entête à se montrer clémente, face aux désarrois funestes des champs et des âmes déshydratés. Jamais la sécheresse n'eut été aussi austère, il y a plus de trois décennies, que cette année en cours ! Le gouvernement est amené urgemment à quitter son mutisme et s'ingénier à confronter ce fléau angoissant, à travers des solutions concrètes et promptes. En fait, les couches démunies dont la majorité écrasante a perdu son emploi à cause de la crise pandémique, ne peuvent plus tenir le coup de ce renchérissement vertigineux des denrées de première nécessité. « La pression ne fait précipiter l'explosion ! », dit-on dans la théorie de la physique. Cette recrudescence alarmante du coût de la vie de façon globale, va finir par inciter les franges fragilisées de la société marocaine à prendre d'assaut les rues et vociférer sa colère. Des sit-in grossissants s'apprêtent, par le biais syndical, à investir les artères et les places publics, s'exposant aux gourdins des services d'ordre, dans un climat de tension et de colère. La montée effrénée de la pompe exaspère également la souche moyenne qui ne parvient guère à joindre les deux bouts, ne cache plus sa grogne au grand jour et ressent l'envie de se manifester, aux côtés des couches déshéritées. C'est donc un malaise collectif qui s'instaure affreusement dans le pays, sans que le gouvernement ne se décide à réagir pour juguler l'appréhension massive des citoyens qui ne cessent de montrer d'un cran au cœur de l'agitation périlleuse des populations les plus impactées. On est alors trop prêt d'une « impulsion » populaire qui secouerait le royaume et hypothéquerait les efforts de redressement social mis sur orbite, en matière de protection sanitaire, insufflée par le Souverain, il y a quelques temps. Il s'agit en effet, de la stabilité de la Nation qui semble être soumise à de sérieux dangers de riposte des masses frappées par les affres de la vie au quotidien, à la veille des grands défis à lever. La stabilité a toujours constitué le fort de la Nation, durant des siècles, lors des épreuves encore plus virulentes. Il est donc loisible de s'agripper fortement à cette valeur irrésistible de notre pays, en se penchant sérieusement à la solution de ceux qui continuent à maintenir la stabilité de la Nation, malgré les contraintes ardues, en l'occurrence les populations en précarité !