La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) veut une relation sereine et directe avec les partenaires sociaux. Pour le patronat, la poursuite du dialogue social devrait aboutir à un nouveau contrat social qui place l'amélioration du code du travail en tête des doléances, suivie de l'indemnité pour perte d'emploi et de la réforme des régimes de retraite. Dans le cadre de son nouveau mandat, la CGEM défend une position claire basée sur une approche axée sur la rigueur et le compromis, indique Jamal Belahrach, président de la commission Emploi et Relations Sociales. Et d'ajouter que le processus du dialogue social nécessite un changement d'approche puisque beaucoup de chantiers restent encore en suspens. C'est le cas du chantier de l'emploi, de l'indemnité pour perte d'emploi, de la réforme de la législation du travail et des régimes de retraite. Pour ce faire, la CGEM a déjà entamé le dialogue direct avec les principales centrales syndicales. Cette démarche est déjà sur les rails puisque les discussions bipartites ont bel et bien commencé, voire même progresser. L'idée est que le gouvernement ne devrait agir ou intervenir qu'en cas de désaccord et à titre d'arbitrage. Les problèmes des salariés et donc de l'entreprise doivent être réglés en interne entre la direction et les syndicats, estime Belahrach. L'Etat, quant à lui, est invité en 2010, a-t-il dit, à mettre en place un code de travail plus adapté et entièrement applicable. Auparavant, la confédération générale des entreprises du Maroc avait proposé plus de 60 amendements de la législation en vigueur notamment d'ordre technique. Ses propositions touchent à la fois à l'indemnité de licenciement, à la médecine du travail, au droit de grève et à la durée du travail. Le patronat critique également les dispositions mentionnant l'obligation de remplacer tout départ à la retraite et celles relatives à l'annulation de la sanction après une année de travail. Un autre chantier jugé prioritaire par la CGEM. Il s'agit de l'indemnité pour perte d'emploi. Les représentants du secteur privé proposent une indemnité allant à 70% du salaire sur une période de six mois. Ils conditionnement le versement de cette indemnité par la fermeture ou la restructuration de l'entreprise au profit d'un salarié qui a travaillé plus de 100 (108) jours durant les 12 mois avant la mise en chômage. Certes les revendications patronales ne sont pas les mêmes que celles constamment dénoncées par les syndicats, à savoir la valorisation des salaires notamment de la fonction publique, la promotion exceptionnelle et les libertés syndicales. Néanmoins, la restauration de la confiance et de la cohésion sociale combien nécessaire pour l'amélioration de la compétitivité de l'économie marocaine et de la paix sociale requiert un engagement plus solennel de la part du gouvernement. Autrement dit, l'exécutif doit accélérer la cadence des négociations du dialogue social et instaurer une dynamique sociale qui profite à l'intérêt général du pays.