L'intégration de la langue amazighe dans les services publiques a été au centre d'une rencontre, vendredi à Rabat, de la ministre déléguée chargée de la transition numérique et de la Réforme de l'administration, Ghita Mezzour, avec le Doyen de l'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), Ahmed Boukous. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre les deux parties, en vertu de la convention-cadre signée en novembre 2018. L'entrevue constitue une occasion pour discuter des opportunités d'une action concertée et examiner les moyens de renforcer la coopération entre l'Institut et le ministère à travers un programme d'action annuel ou pluriannuel, a indiqué M. Boukous. Il a noté qu'il s'agit particulièrement de la modification de certaines dispositions de la convention-cadre, notamment celles relatives aux objectifs procéduraux qui consistent en l'intégration de la langue amazighe dans le fonctionnement de l'administration, et plus particulièrement de la numérisation. Il a fait observer que cette opération nécessite le recrutement de jeunes spécialisés en langue et culture amazighes, assurant que l'Institut se chargera de leur accompagnement et de leur formation continue. Saluant la coopération existante entre le ministère et l'IRCAM, M. Boukous a souligné que l'Institut cherche à répondre aux différents besoins des établissements partenaires dans leurs domaines d'activité. De son côté, Mme Mezzour a fait savoir que cette rencontre s'inscrit dans le cadre de l'opérationnalisation du caractère officiel de la langue amazighe, dans le domaine de l'administration. Une feuille de route sera élaborée en vue de promouvoir et de soutenir la langue amazighe en vue de son intégration dans les administrations, et ce, à travers un ensemble de programmes conjoints entre le ministère et l'Institut, a-t-elle expliqué. Dans ce cadre, elle s'est arrêtée sur l'importance de soutenir les projets horizontaux et sectoriels dédiés à asseoir l'usage de la langue amazighe dans les administrations publiques, faisant remarquer que son Département œuvrera pour le financement et le suivi de l'avancement de ces projets, en partenariat avec les différents acteurs concernés, notamment l'IRCAM. Et de conclure que la coopération avec l'IRCAM permettra de soutenir et d'accompagner les divers chantiers que le gouvernement envisage de concrétiser dans ce domaine, en s'appuyant sur les attributions dévolues à l'Institut, ainsi que sur les compétences et les expertises avérées dont il dispose.