Tissus sociaux marocain et maqdissi Une étude menée par des chercheurs palestiniens a souligné les liens historique entre les tissus sociaux marocain et maqdissi depuis plus d'un millénaire. Fruit d'un projet de recherche d'une équipe de la Société universitaire palestinienne pour l'étude des affaires internationales (PASSIA), l'étude intitulée « Les Marocains à Bayt al-Maqdis », a été financée par l'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif. Les résultats de l'étude ont été présentés jeudi à la Ville Sainte lors d'une conférence organisée par l'Agence et le Centre des études d'Al-Qods, pour célébrer le premier millénaire de la présence marocaine dans la Ville Sainte. La recherche a mis la lumière sur la vie d'une catégorie sociale marocaine liée historiquement et géographiquement au tissu social maqdissi, avec son histoire glorieuse, son présent honorable et son futur prometteur. Elle présente une partie des récits des explorateurs et des historiens sur l'installation de soldats marocains de l'armée Fatimide et sur la présence de savants marocains dans la vie scientifique et intellectuelle de la Ville Sainte, dès les premiers épisodes des conquêtes musulmanes. Documentée et préparée pour l'édition par le professeur d'histoire à l'Université de Birzeit, Nazmi Al Jubeh, l'étude se penche également sur le rôle des Marocains dans les domaines de la jurisprudence et de l'enseignement, ainsi que les mathématiques et l'astrologie, en plus de leur implication dans le cycle de la justice qui fut la principale activité exercée par les Marocains à Al Qods. Le document présente des données chiffrées sur le développement de la présence marocaine dans la Ville Sainte depuis la création de la dynastie des Ayyoubides, ce qui a donné un caractère particulier à sa géographie et à son équilibre démographique à travers l'établissement permanent dans la ville, en reconnaissance à l'attention bienveillante que ses gouverneurs leur ont été accordée, leur facilitant l'implication dans tous les domaines et leur attribuant, en exclusivité, d'importants postes de responsabilité . Les chercheurs ont également établi un plan approximatif de Harat (quartier) Al Maghariba, sur la base d'informations obtenues à partir de documents, de photos et de cartes, mettant l'accent sur la domination des forces de l'occupation sur le mur al-Buraq après la démolition dudit quartier en 1967. L'étude a également dressé une liste de familles palestiniennes d'origine marocaine, à la lumière d'entretiens et d'informations disponibles. Cette étude constitue une valeur ajoutée pour la Bibliothèque spécialisée dans l'histoire d'Al-Qods et de la Palestine, et une référence pour la recherche et les études sur les liens du Maroc avec la Ville Sainte.