Le triple scrutin local, régional et législatif qui s'est déroulé le 8 septembre dernier au Maroc, a confirmé de "manière éclatante" l'attachement des sahraouis marocains à leur pays, a affirmé, mercredi à New York, M. Nikaky Lygeros, professeur universitaire et expert en géopolitique et géostratégie. "Les habitants des deux régions du Sahara marocain ont déjà prouvé par le passé leur degré élevé de civisme et ils viennent de le confirmer de manière éclatante à l'occasion des élections communales, régionales et législatives du 8 septembre 2021", a-t-il souligné devant la 4ème Commission de l'Assemblée générale de l'ONU. Il a également précisé qu'avec un taux de participation de 66,94% à Laâyoune-Sakia El Hamra et 58,30% à Dakhla-Oued Eddahab, ces deux régions du Sahara marocain dépassent largement la moyenne nationale de 50,18% durant ces échéances. Cette participation massive constitue un signal fort de l'attachement indéfectible des populations du Sahara à leur marocanité et de leur implication active et effective dans l'œuvre d'édification de ses institutions, dans le cadre d'un ambitieux processus de régionalisation avancée, a-t-il relevé. Il a, de même, noté que les régions du Sahara disposent, désormais, de vastes compétences leur permettant la gestion des affaires locales, la participation à la mise en œuvre de la politique générale de l'Etat et à l'élaboration des politiques territoriales à travers leurs représentants à la Chambre des Conseillers. M. Lygeros a en outre fait savoir que ce processus de régionalisation porte ses fruits sur les plans politique, économique et social. Par ailleurs, l'expert a fait observer que le polisario "a vendu du vent et des chimères", soulignant que ses dirigeants "se maintiennent par un savant jeu de chaises musicales, éliminent les rivaux potentiels ou déclarés, méprisent les règles élémentaires de la démocratie et de la participation politique". Depuis sa genèse, le polisario "n'est qu'un outil au service d'une politique fallacieuse et d'un agenda hégémonique externe visant la déstabilisation de la région", a-t-il encore indiqué, ajoutant qu'il s'agit d'une structure du passé qui n'a pas d'avenir. Et de conclure que les véritables représentants légitimes du Sahara sont les élus locaux de la région, que l'ONU invite à participer aux travaux du Comité des Vingt-Quatre depuis 2018.