Aïcha Amrhar, candidate aux législatives dans le Souss Saoudi El Amalki Les élections législatives ont toujours été une exclusivité masculine, convoitées surtout par de ce qu'on est habitué à baptiser de notables sans connotation péjorative, néanmoins pour une minorité citoyenne. Se présenter donc à cette épreuve est un gros risque, puisqu'elle nécessite énormément de moyens à pourvoir afin de frayer une place au soleil. Dans son souci de permettre l'accession à l'hémicycle au sexe féminin, l'Etat devait inventer des formules incitatrices à cet effet, notamment la liste nationale et, actuellement, le passage à travers des élections régionales. Mettre une femme à la tête d'une circonscription locale menant au parlement était quasiment une démarche suicidaire, d'autant plus que ce poste fut de tout temps, l'apanage d'hommes et encore d'argent pour réussir sa campagne. Cependant, il faut bien dire que cet état de fait tend à d'atténuer substantiellement, à voir ces postes osés aussi par des femmes qui supportent les contraintes, mais également les préjugés de ce choix. On citera à ce propos l'exemple de Aïcha Amrhar, candidate PPS aux élections législatives de la circonscription de la province d'Inezgane Aït Melloul, au côté de nombre de ses semblables, à travers du royaume. Telle une abeille qui sécrète du miel dans les prairies, Aïcha sillonne les patelins les plus reculés pour mobiliser et sensibiliser ses pairs à s'épanouir et s'abreuver du lac de la chevalerie civilisée, intellectuelle et politique. Elle s'en va, bien outillée par ses camarades, en particulier le secrétaire provincial qui n'est autre que son époux, jalonner les contrées de la région, afin de prêcher les idéaux du parti auquel elle voue attachement et fidélité, au profit des contingents de femmes en quête de valeurs et de vertus dont elle s'enorgueillit et respire à pleins poumons. Docteur en gestion et fervente universitaire, elle «se suicide» au gré, comme on a l'habitude de brandir dans le jargon communiste de lutte des classes, afin de se rendre humble, utile et affable, toujours en compagnie des femmes, souvent en bas niveau d'instruction et à cours de ressources. En tant que coordinatrice provinciale du Forum de Parité et d'Egalité, instance filiale du PPS à l'adresse de la cause du genre, Aïcha y met du cœur et du savoir en vue de faire de ce levier un réel leitmotiv de promotion de femmes en matière de dignité, de décence et d'insertion dans la vie publique. Elle s'attelle corps et âme, à contribuer avec efficience et intégrité, à l'émancipation de la femme, sans toutefois se montrer exagérément féministe, car elle se déplie également dans le même vaisseau de militance, aux côtés des militants du parti, aussi bien en sa qualité de membre de comité central du parti que militante au sein des sections provinciale et locale. Une polyvalence qui fait d'elle une valeur notoire dans la région, voire dans le pays en général, car sa notoriété et son charisme ne se limitent guère au terroir d'origine. Aujourd'hui, elle enfourche, avec détermination et pugnacité, ce nouvel essai de se mesurer à la candidature législative, sachant qu'elle n'est pas de tout repos, mais y tient tout de même, bourrée de ténacité et de panache. Elle sait aussi qu'elle fourre le nez dans le guêpier de l'argent sale et la pression abjecte de certains concurrents inciviques et infâmes. Mais, elle n'est pas sans savoir non plus qu'elle représente un parti sérieux, probe, prestigieux, vieux de presque quatre-vingt ans sans relâche ni répit, malgré les oppressions et les aléas du long parcours. Aïcha est fortement consciente et convaincue de la noblesse de son acte héroïque et n'a pas du tout peur de l'échec, puisqu'elle est encore très jeune et qu'elle a tout le chemin devant elle pour refaire son exploit et à tout à gagner par sa persévérance. Une vraie compétence comme Aïcha, on n'en trouve pas beaucoup, au sein d'un univers électoral, plein d'insanités et déficiences. La population de la province si mal gérée et entretenue, à tout intérêt à soutenir une femme vaillante, magnanime et désintéressée, tel que se présente Aïcha Amrhar. Elle a besoin de voter pour elle massivement pour d'abord valoriser la femme marocaine, capitaliser ses multiples atouts et participer au développement multiforme de la province. Pour le faire, merci de voter LIVRE, le 8 septembre prochain!