Plus de 50% des entreprises en Tunisie font face à des difficultés financières et risquent de disparaître, selon l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA). Certaines entreprises ne sont plus en mesure d'honorer leurs engagements financiers, a fait savoir dans des déclarations à la presse le président du conseil des présidents des Unions Régionales de l'UTICA, Hassine Maaouia. Selon lui, « le gouvernement est le seul responsable de la dégradation de la situation dans la mesure où il ne dispose d'aucune stratégie claire pour faire face à la crise du Covid-19, outre le fait qu'il n'a pas fourni les doses de vaccins nécessaires au peuple tunisien ». Maouia a également déploré la marginalisation du patronat dans la prise des décisions liées au confinement sanitaire général, qui a lourdement impacté les petites et moyennes entreprises notamment, dans les régions. « La plupart des unions régionales a rejeté ces décisions boiteuses et arbitraires qui n'ont pas pris en considération la crise à laquelle font face les PME, d'autant qu'aucune mesure d'accompagnement n'a été décidée en faveur de ces entreprises », a-t-il déploré. Dernièrement, la Banque Centrale de Tunisie s'est déclarée « inquiète » face à une éventuelle hausse en 2022 du taux d'inflation dans le pays, en discussions avec le FMI pour un nouveau prêt pluriannuel en contrepartie de réformes, jugées « douloureuses et porteuses de grands risques ». Le produit intérieur brut atteint -9 % pour la première fois en Tunisie depuis 1962, a déploré la BCT, soulignant que les répercussions de la pandémie du Covid-19 ont affecté l'économie réelle et l'économie parallèle.