Les vertus du vélo ne sont plus à démontrer. Activité sûre et sociable, « la petite reine » peut jouer un rôle central dans la construction d'un avenir plus durable, tant en matière de lutte contre le réchauffement climatique, la pollution de l'air, les embouteillages, l'obésité ou la sédentarisation. Proclamée le 12 avril 2018 par l'Assemblée Générale des Nations Unies, la Journée mondiale de la bicyclette, célébrée le 03 juin de chaque année en reconnaissance du caractère unique, de la longévité et de la polyvalence du vélo, utilisé depuis plus de deux siècles, est l'occasion de mettre en valeur les bienfaits du vélo et son impact socio-économique en tant que mode de transport simple, économique, fiable, écologique et durable, qui promeut la santé pour tous. Au Maroc, le vélo tente, tant bien que mal, de se faire une place dans le quotidien des citoyens, mais fait toujours face à d'énormes défis. « Il n'y a pas que les villes de Copenhague, Paris où Amsterdam qui croient dans les vertus du vélo. Les villes marocaines de Marrakech, Errachidia, Rabat ou Taroudant sont des agglomérations pour qui le vélo est une composante essentielle de la vie active des citoyens », a affirmé le président de la Fédération royale marocaine de cyclisme (FRMC), Mohammed Belmahi. « A l'occasion de la Journée mondiale de la bicyclette, la FRMC affiche sa confiance dans le potentiel de la petite reine, une confiance qui s'inscrit parfaitement dans les grandes orientations du modèle de développement, qui aspire à faire du sport un levier de développement au Maroc », a-t-il déclaré à la MAP. Selon M. Belmahi, le sport, et le cyclisme en particulier, a un pouvoir multidimensionnel, notamment la protection de l'environnement, l'allégement des dépenses en matière de transport, la création de l'emploi (les mécaniciens-cyclistes), la santé physique et mentale. Néanmoins, à « l'heure actuelle, et en matière d'utilisation du vélo comme moyen de locomotion propre, les objectifs tracés par la FRMC n'ont pas été atteints », faute notamment de pistes cyclables et en raison des risques d'accidents, a-t-il dit. « Aujourd'hui, seulement 2% des trajets quotidiens des Marocains se font à vélo, alors que deux-tiers des déplacements ont une portée inférieure à trois kilomètres », a fait remarquer le président de la FRMC, notant que les « régions sont plus que jamais interpellées pour tripler ce pourcentage d'ici 2025, eu égard aux apports du vélo en matière de protection de l'environnement, de l'économie du carburant, des embouteillages ainsi que de l'entretien de la santé. Pour atteindre cet objectif, a-t-il poursuivi, la FRMC fonde de grands espoirs sur l'implication des élus, des collectivités locales et des entreprises pour accorder un grand intérêt au vélo et décréter une prime pour encourager l'utilisation de la bicyclette comme moyen propre de locomotion. S'agissant de la célébration par la FRMC de cette journée mondiale, M. Belmahi a relevé que conformément aux orientations de l'Union Internationale de Cyclisme (UCI), la Fédération organisera jeudi plusieurs initiatives par le biais de ses 10 ligues et ses clubs. Il s'agira notamment de sorties de clubs, de balades de sensibilisation, de rencontres avec les élèves et lycéens pour souligner le rôle que le vélo peut jouer dans la création d'un avenir plus durable, a-t-il énuméré, notant que plusieurs annonces et activités seront présentées tout au long de la journée sur les réseaux sociaux de la FRMC, en particulier des faits et des statistiques relatifs aux avantages du cyclisme, des messages vidéo avec des coureurs et des mises en lumière d'innovateurs qui agissent pour un avenir meilleur à travers leur rôle dans le cyclisme. La Journée mondiale de la bicyclette est l'occasion de promouvoir le cyclisme sous toutes ses formes, ainsi que la contribution que le vélo apporte à la vie quotidienne, en tant que mode de transport durable, activité de loisir saine et sport de compétition. Une étude financée par l'UCI a montré que l'abandon des véhicules motorisés au profit de la pratique du vélo permettrait d'économiser jusqu'à 25 trillions de dollars d'ici 2050 en termes d'infrastructures.