Les efforts déployés par le Maroc pour la réalisation du développement durable et la consécration des droits humains sous leurs différentes formes ont été mis en relief, mardi, à l'occasion d'un side-event organisé par le Royaume en marge de la 46ème session du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU. Cet évènement, organisé en mode virtuel sous le thème « Etablir une synergie entre les Droits de l'homme et la réalisation des objectifs du développement durable (ODD): Partage d'expériences et Bonnes pratiques » a été l'occasion de mettre en avant la dynamique que connaît le Royaume dans divers domaines, à la faveur des projets structurants concrétisés aussi bien dans le cadre de l'initiative nationale pour le développement humain que dans les différents programmes sectoriels, outre les perspectives liées au nouveau modèle de développement voulu par SM le Roi Mohammed VI comme un nouveau contrat social inclusif. Les participants à ce panel, modéré par l'ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber, ont discuté, par ailleurs, de différentes approches illustrant la manière dont les ODD couvrent tous les aspects des droits humains, y compris les droits économiques, civils, culturels, politiques, sociaux et le droit au développement, ainsi que la corrélation entre la réalisation des ODD et le système des droits humains. S'exprimant à cette occasion, le ministre d'Etat chargé des Droits de l'homme et des Relations avec le Parlement, Mustapha Ramid, a relevé que le Maroc s'est engagé depuis le début du millénaire dans des projets de développement structurants et des chantiers sociaux d'envergure, dont les fondements ont été consolidés avec l'adoption des objectifs et du programme mondial du développement durable que le Royaume veille à mettre en oeuvre selon une approche participative entre tous les acteurs sur la base de la promotion des droits de l'homme, la cohésion sociale, l'adoption d'une économie verte, la consécration de la régionalisation avancée et le développement de partenariats stratégiques, notamment avec les pays du Sud. Le ministre a relevé, dans ce sens, que le Maroc a procédé également à la mise en place d'une loi-cadre pour l'environnement et le développement durable, à l'adoption d'une stratégie nationale de développement durable 2030, et à la création d'un comité national de coordination et d'évaluation, et le développement d'une plateforme spéciale des statistiques. Conscient de l'interdépendance entre la réalisation des droits de l'homme et la mise en oeuvre des objectifs de développement durable, le Maroc a adopté le Plan d'action national dans le domaine de la démocratie et des droits de l'homme dont les objectifs stratégiques consistent en l'intégration des principes et les standards des droits de l'homme dans les politiques, plans et programmes de développement économique, social et culturel, a dit M. Ramid, soulignant que le Royaume a récemment conclu un dialogue national pluriel pour concevoir un nouveau modèle de développement qui s'appuiera sur les mêmes fondements. Conformément à son engagement international et régional, le Royaume, a souligné le ministre, a présenté son rapport national volontaire sur le niveau de réalisation des objectifs de développement durable sur le continent africain, conformément au premier plan décennal de mise en œuvre de l'Agenda 2063 et de la Déclaration de Marrakech issue de la cinquième session du Forum africain pour le développement durable en 2019. De son côté, M. Zniber a mis en avant les efforts accomplis par le Maroc sur la voie de la réalisation des objectifs du développement durable et les progrès considérables accomplis en matière d'infrastructures, de justice sociale et de développement humain, conformément à la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, mettant en exergue le leadership régional et continental du Royaume sur les questions de développement durable. Il a cité à cet égard l'approche adoptée par le Maroc pour lutter contre la pandémie du nouveau coronavirus, notant que cette approche a érigé le Royaume en exemple à suivre, notamment pour ce qui est des efforts déployés pour préserver la santé des citoyens et en faire une priorité absolue. L'ambassadeur a évoqué, de même, l'essor que connaissent les provinces du sud qui offrent, a-t-il noté, un exemple concret de développement durable dans le cadre d'une approche globale favorisant la promotion des droits économiques, sociaux et culturels. Prenant la parole, le rapporteur spécifique sur le droit au développement, Saad Al Farargi, s'est félicité de la tenue de cet évènement organisé par le Maroc sur le développement et les droits de l'homme, soulignant que « le Maroc offre l'une des expériences uniques que nous devrions suivre de près et qui est riche en renseignements ». Il s'est attardé, en outre, sur le concept du droit au développement et l'apport de la coopération internationale, en particulier la coopération sud-sud, au renforcement des capacités dans les domaines des droits de l'homme, et la poursuite de la mise en œuvre de l'agenda 2030. « La coopération sud-sud est devenue un élément vital de l'architecture de coopération internationale pour le développement durable », a-t-il soutenu, relevant qu'une telle coopération est prometteuse pour l'avenir et doit être encouragée et soutenue. Quant à Miho Shirotori, responsable de la Division du commerce international et des produits de base à la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), elle a mis en avant le rôle de la CNUCED dans la promotion des droits de l'homme et la mise en oeuvre des ODD à travers le prisme économique, mettant l'accent sur le commerce, l'investissement, la finance et la technologie dans la réalisation du développement. Mme Shirotori a mis l'accent, d'autre part, sur les défis liés à la sécurité alimentaire pour de nombreux pays dans le monde, et les enjeux liés au droit à la nourriture dans le système commercial international. Pascale Fressoz, présidente «Alliance internationale pour les objectifs de développement durable», s'est dite impressionnée par les réalisations accomplies au Maroc dans la mise en oeuvre des ODD et la réalisation du développement humain, mettant en avant l'importance accordée à la dimension humaine dans tous les programmes au Royaume. Dans son intervention axée sur le rôle de la société civile dans la réalisation du développement durable, Mme Fressoz a passé en revue les initiatives de l'Alliance dans ce domaine. Elle a plaidé, en outre, en faveur de la mise en place de nouveaux modèles et programmes de développement basés sur la formation, le renforcement des capacités, l'inclusivité du développement durable, l'innovation, la promotion de la participation des femmes et la sensibilisation des populations à leur droits. Le débat a été également enrichi par les interventions de MM. Ayache Khellaf, secrétaire générale du Haut-Commissariat au Plan (HCP), Mohamed khamlichi, du Conseil Economique, Social et Environnemental, et le professeur Mahjoub El Hiba, expert du Comité des droits de l'homme de l'ONU.