Le japonais Panasonic a annoncé lundi qu'il allait arrêter de produire des panneaux photovoltaïques au cours de son prochain exercice 2021/22, un segment dans lequel il avait été un pionnier mondial, avant d'être dépassé par la concurrence chinoise, plus compétitive. Panasonic va cesser d'ici le début de l'année prochaine de fabriquer des panneaux solaires dans son usine de Malaisie et sur son site de Shimane (ouest du Japon), selon un communiqué. Son site de Malaisie, qui était exclusivement dédié au solaire, va fermer, tandis que l'emploi et l'activité dans son usine de Shimane seront maintenus, ce site ayant d'autres productions (batteries électriques et onduleurs). Panasonic va toutefois continuer à vendre des panneaux solaires au Japon et à l'étranger, mais fabriqués par des sous-traitants, a-t-il précisé. Le groupe était un pionnier des technologies photovoltaïques: il avait débuté en 1975 le développement de cellules solaires en silicium amorphe, commercialisées à partir de 1980 sous la marque de sa filiale Sanyo. Il était connu notamment pour ses panneaux solaires à hauts rendements HIT (technologie dite à «hétérojonction», mettant en contact deux types de silicium), vendus à partir de 1997. Mais le groupe souffrait depuis des années sur ce segment face à la concurrence de plus en plus écrasante d'autres entreprises asiatiques, notamment chinoises, aux prix plus compétitifs. Il avait déjà mis fin l'an dernier à son partenariat dans les modules solaires aux Etats-Unis avec le constructeur de voitures électriques américain Tesla. Panasonic doit publier mardi les résultats de son troisième trimestre 2020/21.