L'Etat a pris la décision de s'attaquer au problème du réchauffement planétaire, en proposant une Charte de l'Environnement, et de desserrer l'étau des énergies fossiles sur l'économie du pays, soit 1 million de tonnes équivalent pétrole par an ou 500 millions de dollars d'économie.Les besoins en énergie des humains sur la Terre se montent à 16 TW (1 térawatt équivaut à 1 billion de Watts). Les rayons du soleil baignant les parties émergées de la Terre représentent 120.000 TW. De ce point de vue, l'énergie provenant du soleil est presque illimitée. À l'heure actuelle, la production d'électricité au moyen de la vapeur, connue sous le nom de «thermodynamique» ou «solaire à concentration», est plus efficace, un pourcentage plus important du rayonnement solaire incident étant converti en électricité. Mais elle requiert des hectares de terrain et de longues lignes à haute tension pour acheminer l'électricité jusqu'au consommateur, alors que les panneaux photovoltaïques peuvent être placés sur les toits des maisons, là où l'on a directement besoin d'énergie. Et les deux sources d'énergie présentent le même inconvénient évident : elles s'amenuisent quand le temps se couvre et disparaissent la nuit. Mais les scientifiques travaillent sur des systèmes permettant de stocker l'énergie et de l'utiliser pendant les heures d'obscurité.Les optimistes prétendent qu'avec des progrès réguliers et progressifs (aucune percée technologique révolutionnaire n'est nécessaire) et un soutien substantiel du gouvernement, l'énergie solaire pourrait devenir aussi économique et efficace que les combustibles fossiles.La durée de vie économique d'une centrale solaire est estimée à partir de la garantie de fonctionnement donnée par les constructeurs. Le panneau est le composant le plus durable alors que les onduleurs peuvent être amenés à être changés au cours de la vie de l'équipement. On retient une durée de vie économique de 30 ans.Le coût d'investissement comprend les panneaux photovoltaïques, les onduleurs, le transport et le montage de l'installation, ainsi que des frais d'études. Coûts d'investissement On constate ainsi que les panneaux photovoltaïques représentent environ les trois-quarts du coût d'investissement. À cet égard, il faut mentionner que d'importantes perspectives de gains sont envisageables. En effet, le potentiel de réduction des coûts des modules résulte de plusieurs facteurs : d'une part, l'amélioration du rendement de conversion et des procédés par le progrès technologique, et d'autre part, un effet de volume sur l'assemblage des modules consécutivement à une augmentation significative de la taille des usines de production. Aujourd'hui, le prix de l'installation sans aide publique rendrait le coût du kilowattheure photovoltaïque bien plus élevé que celui du kilowattheure hydraulique ou fossile. Néanmoins, à long terme, deux paramètres sont à prendre en compte. D'abord, le prix de l'électricité : pour un pays comme Le Maroc, où elle est relativement bon marché, le retour sur investissement est long. Au Japon, où elle est deux fois plus chère, on peut y trouver un intérêt, puisque ce temps de retour est divisé par deux. En outre, à l'avenir, au vu des enjeux environnementaux, le prix de l'électricité «ordinaire» continuera d'augmenter. Deuxième paramètre, le coût des panneaux a diminué de 5% par an depuis vingt ans et cette baisse devrait continuer. Les recherches actuelles ont pour principal enjeu de faire baisser les coûts de façon plus nette. C'est pourquoi les deux courbes, augmentation du prix de l'électricité d'origine fossile, d'un côté, et baisse du prix de l'installation, de l'autre, finiront par se rejoindre dans quelques années, pour faire du photovoltaïque une énergie compétitive qui pourra se passer d'aide publique. Cela dit, l'installation de panneaux a bel et bien un sens économique hors réseau. A partir d'un éloignement de 2 à 3 km d'un réseau, le photovoltaïque se révèle moins coûteux qu'une extension de lignes.