Les fédérations de football d'Israël et des Emirats arabes unis ont signé lundi à Dubaï un accord de coopération en présence du président de la Fifa, Gianni Infantino, qui a parlé d' »un jour historique » pour le ballon rond et au-delà. Cette entente footballistique intervient trois mois après l'annonce de la normalisation des relations entre l'Etat hébreu et le riche pays du Golfe, un accord diplomatique censé aboutir à une coopération bilatérale dans divers domaines dont le sport. « C'est un jour historique pour le football mais aussi pour la société, parce qu'on passe des paroles aux actes, des accords à la réalité », a déclaré Gianni Infantino lors de la cérémonie officielle de signature, qui s'est tenue dans l'émirat de Dubaï. Le président de la Fédération de football des Emirats (UAEFA), Rached ben Hamid al-Naïmi, et son homologue israélien, Oren Hasson, ont signé l'accord avant de lancer des colombes blanches en signe de paix. « Le football est un messager de la paix, de la tolérance, de la coexistence. c'est pour cela que nous sommes ici », a déclaré le responsable émirati. « Aujourd'hui, je pense que tout le monde gagne (la partie) », a lancé Oren Hasson. L'accord de coopération comprend la tenue de matchs amicaux au niveau des équipes nationales et des clubs ou encore l'organisation d'ateliers communs pour les membres techniques et administratifs des fédérations. Plusieurs accord sportifs ont été signés entre les deux pays ces dernières semaines. Le club israélien Beitar de Jérusalem a par ailleurs annoncé que près de la moitié de ses parts avaient été achetées par un riche émirati. Les Palestiniens, qui ont dénoncé la normalisation officielle des liens entre les Emirats et Israël, reprochent régulièrement à la Fifa un manque de fermeté vis-à-vis de l'Etat hébreu qui entrave, selon eux, le football palestinien. La Coupe de Palestine n'a pas pu être jouée pendant quinze ans, principalement en raison de permis non délivrés par les autorités israéliennes. Elle a repris en 2015, après intervention de la FIFA, mais avait dû être reportée l'année dernière. Les Palestiniens accusent la FIFA de ne pas appliquer les règles qu'elle fixe, notamment après sa décision de ne pas entamer d'action contre Israël à propos de ses clubs situés dans les colonies illégales en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé depuis 1967 par les Israéliens.