La France a exprimé, vendredi, son inquiétude vis-à-vis de «la situation de blocage en cours» provoquée par le polisario et ses milices dans la zone tampon de Guerguerat, avertissant qu'une telle situation est susceptible de créer «des tensions de nature à porter atteinte au processus politique» visant à aboutir à une solution définitive au différend régional sur le Sahara marocain. «La France s'inquiète (...) de la situation de blocage en cours dans la zone tampon de Guerguerat, qui est susceptible de créer des tensions de nature à porter atteinte au processus politique», a souligné l'ambassadeur représentant permanent de la France à l'ONU, dans son explication de vote sur la résolution 2548 sur le Sahara marocain, adoptée vendredi par le Conseil de sécurité. «Nous apportons notre plein soutien à la déclaration du porte-parole du Secrétaire général appelant les parties à la retenue, afin d'éviter toute escalade, notamment à Guerguerat. Nous appuyons également son appel à ne pas entraver le trafic commercial et civil et à ne pas changer le statu quo de la zone tampon. La France apporte son appui aux efforts de de la MINURSO à cet égard», a affirmé M. Nicolas De Rivière. L'ambassadeur a également réitéré «la préoccupation» de la France à l'égard de «la hausse des violations attestée dans le dernier rapport du Secrétaire général des Nations-Unies», en allusion directe aux provocations et aux violations par le polisario des accords militaires au Sahara qui se comptent par milliers, selon le dernier rapport du chef de l'ONU. Le diplomate a également appelé à la pleine mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu. «Nous réitérons, parallèlement, notre plein appui à la MINURSO, qui joue un rôle essentiel pour assurer le respect du cessez-le-feu et constitue un facteur clé pour assurer la stabilité de la zone. Elle contribue également à créer les conditions favorables à la reprise du processus politique», a ajouté M. De Rivière. Evoquant ce processus politique, l'ambassadeur français a réitéré la position de son pays qui «considère que le plan d'autonomie marocain de 2007 constitue une base sérieuse et crédible de discussions en vue de la reprise du dialogue». A cet égard, il a rappelé le plein soutien de la France aux efforts du Secrétaire général de l'ONU en faveur d'une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» à la question du Sahara, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.