Depuis l'affectation du premier contingent, il y a un peu plus d'un an et demi, les médecins internes du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d'Agadir, exerçant momentanément à l'hôpital Hassan II en attendant l'achèvement des travaux, expriment vivement leurs affres quotidiens dans les services hospitaliers, en particulier aux urgences et à la réanimation en permanence alternée. En plus de cette tâche éprouvante, ils s'attellent également à s'acquitter à d'autres corvées, notamment la contribution aux missions de l'accueil et du test Covid-19. Cette présence remarquée des médecins internes dans ces compartiments, en compagnie de leurs enseignants, s'avère fort positive, en témoigne l'approbation de leur entourage. D'aucuns constateraient, à l'œil nu, l'amélioration patente de la qualité de leurs soins administrés au sein du Centre Hospitalier Régional (CHR) d'Agadir. Mais, en revanche, les médecins internes rencontrent des difficultés énormes depuis la nomination, aussi bien au niveau de la formation qui se déroule dans des conditions pénibles, étant donné l'absence du CHU, que des droits les plus rudimentaires régis par la loi en vigueur. En effet, compte tenu de leur travail marqué par de longues plages horaires et de gardes intensives, les médecins internes bénéficient, conformément aux dispositions de cette loi, du logement et de la restauration, d'autant plus que leurs rémunérations demeurent fort insuffisantes. Il faut bien reconnaître que les médecins internes endurent aujourd'hui le calvaire de cette situation contraignante sans précédent, depuis leur ralliement à ce poste, privés de leurs droits élémentaires. Dans un élan de remédier à cet abandon exaspérant des parties concernées, ils n'ont pas cessé de saisir les responsables, plus particulièrement la direction de l'hôpital Hassan II, la direction régionale de la santé, le décanat de médecine et le ministère de la santé, ainsi que la direction du CHU sans aucune suite favorable en perspective. Serait-il admissible que les médecins internes d'Agadir soient les seuls au pays, à être dénués de ces droits légitimes en termes de restauration et de domiciliation? Face à cet état déplorable, les médecins du CHU d'Agadir protestent contre cette attitude entachée de faux-fuyant dont font preuve les décideurs à l'égard de leurs doléances, tout en les appelant à se pencher sérieusement à la résolution des problèmes du logement et de restauration, comme le stipule l'arrêté 2 92 527 et en les indemnisant équitablement, depuis leur mise en travail. Ceci étant, les plaignants comptent persévérer dans leur mouvement militant, au cas où les décideurs continueraient à faire la sourde oreille!