C'est une initiative louable que la Fédération royale marocaine de football vient de prendre au profit des arbitres du championnat national dans ses différentes catégories. La FRMF a décidé de leur venir en aide financière en ces moments d'absence des matches pour cause de la suspension de la Botola imposée par le virus du Coronavirus depuis plus de 2 moins environ. La gestion d'aide aux arbitres nationaux figue dans le plan des mesures prises, jeudi dernier, au terme de la réunion à distance du Comité directeur de la FRMF consacrée à la constitution d'une commission fédérale chargée d'examiner la situation générale du football national et d'étudier les solutions réalistes de la reprise de la Botola tout en autorisant les clubs à entamer la baisse des salaires et des primes, aussi bien des joueurs des clubs que des entraîneurs notamment ceux des staffs des sélections nationales. En attendant les premières synthèses de la commission fédérale sur les possibilités de la reprise ou non du championnat national, où rien n'a été divulgué pour le moment au terme de ses 2 réunions tenues, samedi et dimanche derniers, le geste fédéral de venir à la rescousse des juges de la Botola constitue une première dans l'action solidaire envers les hommes en noir qui constituent 95% des arbitres sans revenus stables. Des arbitres qui sont pourtant parmi les meilleurs de notre Botola et qui sont dans leur grande majorité d'une grande renommée en Afrique et à l'échelon international. Ainsi, la Fédération va attribuer une somme de plus de 360 millions centimes au profit des arbitres nationaux qui n'ont pas de revenus suite à la suspension des matches du championnat national dans toutes ses divisions, professionnelles et amateurs, en raison de la pandémie du Covid-19. Les indemnités financières vont toucher environ 750 arbitres qui avaient seulement les revenues des matches pour assurer leur gain de vie. Ces arbitres vont percevoir 6000 DH chacun pour les mois de mars, avril et mai, à raison de 2000 DH par mois. Cependant, un nombre de 120 arbitres environ restent non concernés par ces indemnités puisqu'ils ont leurs professions et leurs salaires stables. Et si, tant ce geste de la fédération reste tellement louable, tant il est venu à un moment opportun pour mettre à nu les vérités blessantes de la vie des arbitres et juges d'une Botola dite professionnelle. On ne peut ainsi guère imaginer des arbitres sans revenues stables. Il faut qu'au moins un contexte sain leur soit assuré pour qu'ils puissent réussir leur mission loin de toutes erreurs d'arbitrage, voulues ou humaines comme on se permet souvent de se cacher derrière, à chaque fois qu'il s'agit de rencontres faussées ou truquées. Pour le moment, la Fédération doit tout prévoir pour instaurer la clarté escomptée dans notre championnat. Elle doit accorder une grande importance aux hommes en noir afin d'éviter tout un climat de suspicion et de dénigrement sur le corps arbitral, loin de toute odeur rance des complots et toutes rumeurs écœurantes de malhonnêteté… Autrement dit, assurer la vie professionnelle des arbitres est de nature donc à garantir leur probité, leur impartialité, leur neutralité… et leur honnêteté… des conditions sine qua non pour garantir le véritable succès de notre Botola. C'est pour ces raisons là que les responsables du football national doivent sérieusement penser comment soigner le vécu, prochainement, de son corps arbitral et trouver les solutions adéquates de mettre les juges des terrains dans des situations plus confortables et à l'abri de tout besoin dans l'espoir de garantir leur dignité. En somme, les décideurs du football national doivent travailler pour le professionnalisme du corps arbitral en allant sur les traces de certains exemples dans les championnats d'Europe où les juges des stades ont des salaires stables, des prérogatives de signer des contrats de sponsorings avec des sociétés et des établissements de parrainages… Désormais donc, l'arbitre du championnat national devra être considéré comme un travailleur indépendant en percevant au moins une indemnité au lieu d'un salaire. Cela dans un premier temps en attendant qu'il soit salarié à part entière à l'instar des autres composantes de la Botola dont les joueurs, les entraineurs… Aussi, les hommes en noir doivent avoir leur établissement privé tel le syndicat des arbitres de football d'élite en France où l'arbitre de Ligue 1 reçoit environ 3000 euros brut par mois, auquel s'ajoute d'autres avantages dont les primes de match. Sachant bien que le système de rémunération des arbitres en général varie selon la politique mise en place dans chaque pays européen où l'opération reste plus lucrative en prenant en considération plusieurs avantages dont les primes d'ancienneté. Il s'agit là vraiment d'un exemple français à suivre. Au Maroc, ce sera encore difficile mais l'approche reste réalisable où l'argent du foot existe chez la Fédération pour faire l'essentiel sinon le strict minimum au profit des arbitres officiant, en moyenne, une trentaine de rencontres par an…