Selon la déclaration du ministre de la santé, la situation pandémique semble être maîtrisée. Notre pays maintient toujours la seconde étape de la crise virale. Il convient de rappeler que les efforts déployés pour bien juguler la transmission du virus par les pouvoirs publics, furent, jusqu'ici fort payants. Cependant, on retiendra le fait que le responsable gouvernemental eut lancé une information de taille, faisant état de la résistance contre la pandémie, à même d'éviter 6000 décès, à croire certaines études à ce propos. D'après les constats qui fusent de nombre de médias, à travers le monde, il est vrai que le Maroc s'est attelé à mettre en avant des mesures barrières, par le biais du système national de veille mis en fonction très tôt afin de faire face à l'épidémie. Il importe également de mettre en évidence la primauté du pays en matière de prévoyance, notamment le verrouillage précoce des frontières et l'installation prématurée de l'état d'urgence, alors que beaucoup de pays de la Méditerranée tergiversaient sur cette question névralgique. En fait, le passage épidémiologique du virus de la contamination importée à la contagion locale, est révélateur dans ce sens. Il est à déplorer, néanmoins que la plus grosse concentration du Covid 29 se révèle sur les grandes agglomérations en particulier CasablancaSettat, FèsMeknès et RabatSaléKénitra, en ce qui concerne les cas confirmés. Peut-on se fier à ce ton rassurant du ministre du département, lors de la séance de questions sous la coupole de la députation, mardi dernier ? Rien ne devrait réfuter ces avances, d'autant plus que la confiance est de mise, en ces moments d'unité nationale. Cette communion interactive dont se fient désormais toutes les composantes de la société marocaine, est de nature à fortifier la synergie intersectorielle, autour d'une monarchie clairvoyante. Il en ressort que, plus spécialement, l'engouement retentissant des jeunes ingénieurs, imprégnés de patriotisme, se lancent dans un processus inventif sur le divers matériel relatif aux soins des patients contaminés. On relèvera en effet, non sans réjouissance, cette appétence créative qui s'empare de la génération de chercheurs dans les centres aussi bien publics que privés. L'intervention déterminante de l'Etat dans cette optique, en se décidant de produire en quantité les bavettes et en équiper les citoyens en masse, fut sans doute, un précurseur incitateur à cette vocation ardente de fabriquer le dispositif sanitaire de pointe. Cet engourdissement solennel des jeunes prodiges devrait être accompagné et encouragé par l'Etat pendant et après la pandémie, afin d'asseoir un réel élan technologique et scientifique pouvant combler les besoins du pays et mettre en fonction de l'autosuffisance à cet égard. Une fois la tempête apaisée, le Maroc aura à se relever, d'abord de sa peine sanitaire et à se lancer, ensuite à raccommoder sa fracture sévissant dans son tissu économique. L'impact de la pandémie sur ce plan serait, à coup sûr, affreusement douloureux. L'effort financier que notre pays ne cesse de consentir pour garantir la stabilité sociale dans le but d'assurer le confinement, s'avère colossal, à plus d'un titre.