Au moment où certains pays se préparent à la transition vers le déconfinement, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), par la voix de son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus, a prévenu le 10 Avril, les pays sur une levée prématurée des mesures de confinement prises pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus, qui pourrait entraîner une «résurgence mortelle» de la pandémie. Stratégie proactive payante Depuis que le premier cas officiel de coronavirus est apparu le 2 mars 2020, le Maroc a pris très tôt de sages décisions, mis en place des mesures courageuses, qui se sont avérées payantes.Grâce aux orientations éclairées de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, les autorités marocaines ont tout de suite anticipé tous risques de contaminations importés, en intensifiant les mesures préventives grâce aux contrôles systématiques des voyageurs au niveau des aéroports et des ports.Pour contre carrer encore plus la propagation du virus, l'Etat dans un souci de préservation la santé des citoyens, n'a pas hésité un seul instant à ordonner la fermeture de tous les lieux de rassemblement d'individus. C'est ainsi que furent fermés des cafés et des restaurants, des clubs de sports, des hammams, des terrains de foot, et les mosquées.Et pour cerner encore plus le coronavirus, et diminuer autant sa diffusion, les autorités ont opté pour le confinement généralisé de la population, comme le stipule l'état d'urgence sanitaire, décrété le 20 mars, jusqu'au 20 avril prochain. Jusqu'à ce jour mercredi 15 Avril 2020, et au moment où nous écrivons ces lignes, nous devons nous estimer vraiment heureux d'avoir su ensemble, du moins la grande majorité, respecter les consignes des mesures préventives, et celles relatives au confinement. Ce qui comme chacun le sait, nous a permis d'obtenir des résultats positifs. Il nous faut garder à l'esprit aujourd'hui, et jusqu'à la disparition totale du coronavirus, que si nous voulons réellement remporter la bataille contre ce mal, nous devons multiplier davantage nos efforts pour combat contre le virus. Avoir raison garder Face à la crise sanitaire liée au coronavirus (COVID-19), au nombre de malades qui sont enregistrés chaque jour au niveau des différentes régions du Maroc, et dont le nombre reste pour le moment assez important, mais sans réellement inquiéter outre mesure, puisque nous relevons plusieurs personnes guéries qui quittent les structures hospitalières. Ce qui nous réconforte et incite à plus d'optimisme. Mais il nous faut aussi avoir une pensée pour toutes celles et ceux qui malheureusement décèdent en réanimation, et qui sont pour la grande majorité des personnes âgées avec des comorbidités (diabète – cardiopathies – cancers…). Tout n'est pas fini, il nous faut avoir raison garder, et regarder les choses bien en face, avec clairvoyance et responsabilité, car la partie n'est pas encore gagner. Si on se réfère aux derniers développements du Covid-19 dans notre pays, du lundi 13 Avril 2020 à 18 h, au mardi 14 Avril 2020 à 18 h : nous relevons que le Maroc a enregistré 125 cas entre le 13 Avril 2020 à 18 h et le et 14 Avril 2020 à18 h, ce qui porte a 1888 le total de tous les cas depuis le début de l'épidémie du covid 19 jusqu' au 14 Avril à18 h. Comme pour dire que dans le milieu des affaires, du business, certaines voix souhaitent que les autorités procèdent à un déconfinement progressif pour des raisons socio-économiques. On peut comprendre que certaines sociétés, établissements, qui ont vu leurs chiffres d'affaires baisser, puissent agir ainsi. Mais quand on écoute nos experts, nos spécialistes, nos professeurs, nos scientifiques, nos décideurs, il est prématuré de parler aujourd'hui de dé-confinement, La bataille n'est pas encore gagnée, on n'est pas encore sorti du tunnel. Il faut faire preuve de bon sens, car toute précipitation risque de mettre à mal tous les efforts déployés jusque-là pour contenir la propagation du coronavirus. Il faut attendre et patienter encore, faire preuve de fermeté pour la sauvegarde de la santé de nos concitoyens, et l'intérêt de notre pays. Il convient à ce sujet de rappeler ici les déclarations du directeur général de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a alerté sur les dangers d'une levée prématurée des mesures de confinement. «Le reflux pourrait être aussi mortel que sa propagation s'il n'est pas géré convenablement». Réussir le confinement Il est clair que tous les Marocains attendent avec impatience le jour où les autorités de notre pays viendront nous annoncer la fin du confinement .A l'approche de la date butoir du 20 avril, les citoyens marocains se demandent si le gouvernement va procéder ou non au prolongement du confinement. Pour l'immense majorité des médecins et scientifiques, repousser le confinement de plusieurs semaines est une impérieuse nécessité. Pour Mohamed Amin Berrahou, professeur universitaire à la Faculté de médecine et de pharmacie de Fès, le déconfinement doit se faire de manière progressive pour éviter le rebond de l'épidémie. L'OMS, a tenu a rappeler que le nouveau coronavirus est dix fois plus mortel que le virus responsable de la grippe A (H1N1) apparue fin mars 2009 au Mexique, que le déconfinement , doit être envisagé quand toutes les conditions de sécurité pour la population sont réunies. Le chef de gouvernement Said Eddine Othmani a quand a lui affirmé lundi au cours de ses réponses aux élus que «l'extension ou non de la période de confinement des citoyens est tributaire de la situation épidémiologique et de l'évolution quotidienne du nombre de cas de contamination par jour. Un discours qui rejoint celui de l'OMS notamment, qui depuis plusieurs jours met en garde les gouvernants sur les dangers d'un retour à la normale trop précoce. Au Maroc, nous sommes sur la bonne voie, ca c'est une certitude , mais nous sommes encore loin de la victoire, loin du moment où nous pourrons reprendre le cours normal de nos exigences, mais nous avons franchi les premières étapes décisives sur la voie de cette victoire. Le dépistage, porte de sortie du confinement Pratiquement tous les scientifiques de différents pays confrontés au coronavirus se rejoignent sur un même sujet, à savoir celui du dépistage massif, qui est la condition sine qua non d'une sortie de confinement. L'OMS a aussi lancé le même message à tous les pays : testez, testez, testez les gens ! », lançait le directeur général de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) . En d'autres termes : encore plus de dépistage. Le Maroc va entreprendre dès cette semaines toutes les mesures nécessaires pour réaliser le plus grand nombre de tests afin d'identifier toutes les personnes atteintes, les isoler et les traiter. Le Maroc a acquis un lot important de kits de dépistage du covid-19, notamment à travers les nouvelles unités de test rapide, qui seront désormais réalisés aux niveaux des CHU de Rabat, de Fès et de Casablanca , de Marrakech et d'Agadir , aux cotés des trois laboratoires qui étaient autorisés jusqu'à présent à effectuer les tests de dépistage au PCR au Maroc. Il s'agit de l'Institut Pasteur, de l'Institut d'hygiène de Rabat et du Laboratoire de l'hôpital d'instruction militaire Mohammed V de Rabat. L'élargissement du protocole de dépistage permettra ainsi d'identifier davantage de cas contaminés au Maroc et limiterait plus efficacement la propagation du virus sur le territoire national. Grace aux dépistages massifs de notre population, le déconfinement pourra être envisagé sereinement, progressivement, mais nous devons rester vigilant et être tous responsables, car quelle que soit la date de sortie de confinement, le virus circulera toujours. Nous devons apprendre à vivre avec pendant plusieurs mois. Pour ça, il nous faut prendre des mesures de distanciation sociale sur le long terme, tout en gardant les gestes barrières à savoir le lavage des mains (…).