Association Biladi pour le développement humain L'état d'urgence sanitaire a été proclamé au Maroc le vendredi 20 mars à 18H. Depuis, le confinement obligatoire est entré en vigueur dans tous les recoins du pays. Des milliers de journaliers à travers tout le Maroc se retrouvent donc sans aucune ressource, sans aucun revenu. La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) est rapidement montée au créneau, octroyant aux familles dans le besoin un revenu selon le nombre de personnes à charge. Mais qu'en est-il de la société civile ? Les associations à caractère non gouvernemental et à but non lucratif remplissent-elles leurs parts du marché ? Un exemple de solidarité nous vient de Tanger, où une association prend en charge durant cette pandémie, plusieurs familles nécessiteuses. Tour d'horizon. Dès la mise en place de l'état d'urgence sanitaire, le vendredi 20 mars à 18H, le Maroc a tout mis en œuvre afin de juguler cette pandémie mondiale. À l'heure où plus de trois milliards de terriens sont confinés, l'entraide devient un devoir national, et cela, pour une meilleure cohésion sociale. Le tissu associatif de notre pays doit plus que jamais jouer pleinement son rôle à l'image de cette association tangéroise constituée exclusivement de jeunes. Cette association dont la moyenne d'âge de ses dirigeants ne dépasse pas 26 ans, est au front du matin au soir pour venir en aide aux familles précarisées, sans travail depuis l'état d'urgence sanitaire. Contacté par Al Bayane, le président de l'association «Biladi pour le développement humain», se situant dans le quartier tangérois de Souani, et plus précisément dans la rue Benhana, a déclaré que «depuis le début de la pandémie mondiale et de l'état d'urgence au Maroc, nous avons concentrés tous nos moyens et notre énergie pour venir en aide à ces nombreuses familles tangéroises, qui se sont retrouvées sans travail, sans revenu dès le début de cette crise sanitaire». Concernant les moyens mis en œuvre pour venir en aide à toutes ces personnes, le président de l'association, Younès Sahili, affirme que «nous aidons selon le besoin de tout un chacun». «En ce qui concerne les personnes malades, (dialyse, visite et contrôle médical, etc.), nous assurons le transport aller/retour de la maison du patient jusqu'à l'hôpital». «De nombreuses personnes ne faisant même pas partie de l'association se portent volontaires pour cette mission philanthropique» se réjouit-il. Au sujet des nombreux travailleurs journaliers n'ayant plus aucune activité en ces temps de pandémie, le président de l'association «Biladi» affirme que «depuis l'apparition du nouveau coronavirus au Maroc, hommes et femmes n'ayant plus aucune source de revenu, sont entretenus par l'association dans la mesure du possible. Nous distribuons, grâce aux dons des bienfaiteurs, un panier pour chaque famille de journalier ou journalière s'étant inscrit sur notre liste pour bénéficier de cette modique aide». «Le panier est composé de farine, d'huile, de sucre, de thé, de riz, de pois-chiche et aussi de légumes variés», annonce-t-il. Il ajoute que ces paniers sont déposés à la porte de la demeure des bénéficiaires, «ainsi cela évite aux familles de prendre un risque inutile et mettre en danger les siens». Quant au nombre de paniers offert depuis le début de cette campagne, Younès Sahili évoque le chiffre de 323 paniers distribués en 10 jours, soit plus de trente familles bénéficiaires par jour. Aussi, en plus du panier, un montant de 500 Dirhams est offert aux veuves (journalières) ayant un ou plusieurs orphelins à charge. «Depuis le début de cette initiative qui a démarré le lendemain de l'état d'urgence sanitaire, 20 veuves ont bénéficié de cette aide matérielle», détaille-t-il à ce sujet. Par ailleurs, l'association, en ces temps de pandémie, exhorte les habitants du quartier Souani à l'aide de haut-parleurs de ne pas quitter le domicile, seul moyen efficace de venir à bout du nouveau coronavirus. Pour conclure, Younès Sahili a fait savoir que cet élan de générosité doit impérativement prendre forme dans tout le royaume, ainsi, l'entraide sera généralisée, et le confinement obligatoire sera plus facile à vivre pour les personnes dans le besoin. Bel esprit!