Contacté par Al Bayane, Messaoud Bouhcine, président du Syndicat marocain des professionnels des arts dramatiques, a indiqué que le secteur des arts du spectacle est le secteur le plus frappé par cette crise parce qu'il fait partie des premières mesures qui ont été prises notamment en annulant les festivals, les spectacles des arts vivants qui réunissent un public assez large, et qui pourront contribuer à la propagation du Covid-19. «Aujourd'hui, la crise actuelle coïncide avec cette période où les entreprises artistiques et culturelles travaillant dans les domaines de la musique et de théâtre connaissent une dynamique remarquable, et ce jusqu'au la période estivale. Rappelons aussi que le travail dans le secteur des arts vivants est un travail saisonnier», a affirmé Messaoud Bouhcine. Selon lui, le secteur culturel national a connu une régression qui est due essentiellement au retard du lancement de la saison culturelle et artistique. «Les gens n'ont pas encore reçus les tranches de la subvention au titre de l'année 2019. Ainsi, le secteur culturel, avant même le Coronavirus, a été victime de la mauvaise gestion», a-t-il dit. D'après ses dires toujours, plusieurs tournages ont été arrêtés sachant que le mois de Ramadan s'approche à grands pas. Ce dernier, a-t-il ajouté, crée des offres d'emploi importantes pour un bon nombre d'artistes et de comédiens. «Les artistes ne sont pas tous riches ! Et quand on parle du secteur artistique on vise bien entendu une large catégorie dont les acteurs, les comédiens, les artistes et les professionnels du métier. Dans ce cadre, on a adressé une lettre au chef du gouvernement Saadeddine El Othmani ainsi que des propositions pour accompagner ce secteur en ces temps de crise», a-t-il fait savoir.