Les banques marocaines se portent plutôt bien. Le dernier rapport de Banque Al Maghrib sur la supervision bancaire annonce que les fondamentaux du secteur bancaire marocain restent solides avec des ratios de solvabilité de 14,7% et un ratio de fonds propres de 10,9%. Ainsi, les 9 premières grandes banques de la place ont réalisé au titre de l'exercice 2018 un résultat net-part du groupe de 4,4%. Le rapport de BAM indique également que le taux de sinistralité sur prêts s'est infléchi de 7,3% et l'activité du crédit bancaire au Maroc a affiché une progression limitée de 0,7%. Alors que le contexte économique international reste marqué par une décélération de la croissance mondiale, la montée des tensions commerciales ainsi que le resserrement des politiques monétaires et l'effet Brexit, les banques marocaines affichent une bonne santé financière. Le rapport annuel de Bank Al Maghrib sur la supervision financière au titre de l'année 2018 en a fait le constat. Ainsi, le crédit à la clientèle a progressé de 3,3% durant cette année et la croissance des comptes épargnes s'est élevée à 3,5% contre une légère amélioration des dépôts à termes à 0,9%. Selon BAM, le maintien de la rentabilité du secteur bancaire marocain est tributaire de son modèle d'activités diversifié aux plans sectoriel et géographique. D'où la baisse du coût du risque, la stabilisation de la rentabilité des actifs (ROA) à 0,9% et la progression de celle des fonds propres à 0,6% à 10,8%. Aussi, en termes de capitalisation, BAM confirme que les fondamentaux sont demeurés solides avec des ratios de solvabilité sur base consolidée à 13,8% et 10,8%. Il en est de même pour la qualité des portefeuilles de crédit des banques et leur provisionnement. Parallèlement, la banque centrale explique dans son rapport annuel que le cadre de supervision des risques a été renforcé notamment pour un meilleur accompagnement de la réforme de flexibilisation du régime de change. Il s'agit du renforcement du cadre de supervision des risques de marché et de taux d'intérêt global à travers, notamment la conduite de missions de contrôle thématiques et la mise en place d'un reporting réglementaire pour améliorer le suivi de ces risques indique le rapport. BAM a par ailleurs, accompagné l'adoption de la réforme d'IFRS 9 relative aux instruments financiers et a poursuivi la révision des règles de classification et provisionnement des créances ainsi que le traitement des actifs repris par les banques par le biais des techniques de dations en paiement et ventes à réméré. Dans le domaine de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), Bank Al-Maghrib a poursuivi le renforcement du cadre de régulation et de contrôle et s'est penchée sur la gestion par les banques du risque de cyber-attaques. Financement Mourabaha L'année 2018 a été marquée par le démarrage de l'activité des 5 banques et 3 fenêtres participatives. Les financements immobiliers et automobiles, par voie de mourabaha, se sont établis, à fin 2018, à près de 4,5 milliards de dirhams pour des dépôts à vue collectés plus modestes, soit 1,7 milliard de dirhams.