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Venezuela: l'armée soutient Maduro
Publié dans Albayane le 27 - 01 - 2019

«Je jure d'assumer formellement les compétences de l'exécutif national comme président du Venezuela pour parvenir à un gouvernement de transition et obtenir des élections libres» a déclaré, ce mercredi 23 Janvier, au lendemain de son renvoi, par la Cour Suprême du pays, de son poste de président de l'Assemblée Nationale, Juan Guaido, en s'autoproclamant «Président en exercice» et en prêtant serment devant des milliers de partisans réunis à Caracas. Mais en accusant les membres du Parlement d'avoir «usurpé les prérogatives» du chef de l'Etat, la plus haute juridiction du pays a ordonné une enquête pénale à leur encontre et les forces armées ont rejeté cette auto-proclamation.
«Nous, soldats de la patrie, nous n'acceptons pas un président imposé à l'ombre d'intérêts obscurs, ni autoproclamé en marge de la loi. L'armée défend notre Constitution et est garante de la souveraineté nationale» pouvait-on lire sur le compte Twitter du ministre de la Défense.
Dès le 11 janvier et au lendemain de l'investiture du président Maduro à ce second mandat fortement contesté, le Président du Parlement, unique institution contrôlée par l'opposition, avait appelé à «une grande mobilisation dans tous les coins du Venezuela» pour réclamer l'installation d'un «gouvernement de transition et l'organisation de nouvelles élections».
En réponse, Diosdado Cabello, le président de l'Assemblée constituante – toute acquise au Président Maduro – a appelé, de son côté, les partisans du gouvernement à se soulever, dans toutes les régions du pays, pour soutenir le chef de l'Etat car «l'unique transition au Venezuela est vers le socialisme».
Pour rappel, en Mai dernier, le Président Nicolas Maduro, 55 ans, à la tête du Vénézuéla depuis 2013, avait remporté, par 68% des voix, l'élection présidentielle face à Henri Falcon, son principal adversaire qui, en n'ayant obtenu que 21,2% des suffrages exprimés avait dénoncé un «scrutin sans légitimité» et réclamé une nouvelle élection avant la fin de l'année. Boycotté par les principaux partis d'opposition, ce scrutin avait, en effet, été marqué par une très forte abstention.
Qualifiés de « farce » par Washington, les résultats annoncés avaient été rejetés par le Chili, le Panama, le Costa Rica et par le Groupe de Lima comprenant l'Argentine, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Panama, le Paraguay, le Pérou, Guyana et Sainte-Lucie.
Aussi, pour ne rien changer à ses habitudes, le président américain a aussitôt reconnu, dans un tweet, Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela avant de déclarer, dans un communiqué, que «le peuple du Venezuela a courageusement parlé contre Maduro et son régime et exigé la liberté et l'Etat de droit». Ajoutant que l'Assemblée Nationale reste «la seule branche légitime du gouvernement», le président américain a fait part de son entière disposition à continuer «à utiliser toute la puissance économique et diplomatique des Etats-Unis pour faire pression en faveur du rétablissement de la démocratie vénézuélienne».
Il a immédiatement été suivi par Luis Almagro, le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains, basée à Washington qui a félicité le nouveau «président en exercice du Venezuela» et l'a assuré de toute sa «reconnaissance pour impulser le retour de la démocratie dans ce pays». Puis ce fut au tour du Canada, du Brésil de Jair Bolsonaro, du Pérou, de la Colombie, du Chili et du Paraguay de « reconnaitre» le nouveau régime alors que Cuba et le Mexique ont maintenu leur soutien à Nicolas Maduro.
Il n'en fallait pas plus pour pousser ce dernier à dénoncer « une intervention impérialiste », à rompre les relations diplomatiques avec Washington qui, selon lui, a fait preuve d'une « rresponsabilité gravissime» en s'immisçant dans les affaires intérieures du Venezuela et à donner 72 heures aux diplomates américains pour quitter le pays.
A cette annonce, le Département d'Etat américain aux Affaires étrangères a déclaré qu'à partir du moment où les Etats-Unis ne reconnaissent pas le régime de Maduro, celui-ci ne dispose pas de «l'autorité légale pour rompre les relations diplomatiques» entre les deux pays. Aussi, se réservent-ils le droit d'entreprendre des «actions appropriées» en cas de menace contre la sécurité de leur représentation diplomatique.
Si l'Elysée a déclaré suivre «la situation de très près», Federica Mogherini, la Haute représentante de l'Union européenne a, pour sa part, appelé à «l'ouverture immédiate d'un processus politique débouchant sur des élections libres et crédibles conformément à l'ordre constitutionnel (car) le 23 janvier, le peuple vénézuélien a massivement réclamé la démocratie et la possibilité de déterminer librement son propre destin (et que) sa voix ne peut être ignorée».
Et si plusieurs centaines de milliers de manifestants défilent, depuis plusieurs mois dans toutes les villes du pays pour empêcher l'investiture de Nicolas Maduro à un second mandat présidentiel, les violences qui ont éclaté dès la nuit de mardi à mercredi auraient fait au moins quatre morts selon la police. Un jeune adolescent de 16 ans aurait ainsi été mortellement blessé «par arme à feu pendant un rassemblement» à Caracas selon l'ONG Observatorio Venezolano de Conflictividad Social (OVSC) et trois autres personnes seraient mortes dans l'Etat de Bolivar, au sud du pays.
C'est donc dans un climat de très haute tension, que les partisans et les opposants au président Nicolas Maduro qui réclament la formation d'un «gouvernement de transition » et l'organisation de nouvelles élections, ont investi en masse toutes les places et artères des grandes villes du pays et que les heurts qui les ont opposés auraient fait au moins treize morts en l'espace de quarante-huit heures selon une ONG.
Un diplomate américain qui a requis l'anonymat ayant déclaré que «toutes les options étaient sur la table» après l'arrestation d'un groupe de 27 militaires qui s'étaient retranchés dans une caserne au nord de Caracas pour lancer des appels à l'insurrection, le président Maduro a, dès mardi, annoncé que «l'armée a donné d'innombrables preuves de discipline, de cohésion et de préparation pour affronter n'importe quelle menace des ennemis de la patrie».
Aussi, s'il est certes vrai que la situation actuelle résulte du fait que l'élection de Nicolas Maduro pour un second mandat avait été contestée par un grand nombre de pays, il n'en demeure pas moins vrai, toutefois, que c'est parce que, sur le plan économique, le Venezuela est en faillite depuis de nombreuses années, que plusieurs chancelleries – avec à leur tête, la Maison Blanche – «encouragent» le changement.
Considérant, enfin, que les évènements en cours au Venezuela ont un très fort relent de coup de force encouragé par l'étranger et pouvant servir de prélude à une guerre civile en mettant les vénézuéliens les uns contre les autres, le Conseil de Sécurité des Nations-Unis devrait, sans tarder, s'atteler à la sauvegarde de la paix dans le pays en mettant en place une médiation internationale à l'effet de poser les jalons d'un dialogue national. A défaut, le pire est à craindre. Alors, attendons pour voir…


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