Quelle mouche a bien pu piquer l'exécutif pour gaffer, encore une foissi brutalement? Cette nouvelle bavure, certainement prise dans la précipitation, vient de déclencher, ipso facto, un si large tollé au sein de la société ? Sans doute, le gouvernement est-il en possession de son argumentaire fiable pour balancer, à l'improviste, une telle mesure qui touche directement le citoyen dans sa vie quotidienne. Encore faut-il le communiquer au grand public, d'une manière explicite et convaincante. Après avoir fixé la date du retour à l'heure normale, on revient encore sur cette décision et décrète son maintien sans en avoir, visiblement, assez anticipé les conséquences. En effet, une telle démarche, vraisemblablement lancée à la hâte, nécessite beaucoup plus de doigté pour éviter de tomber gratuitement dans le grincement populaire. D'autant plus que la rogne sociale est déjà prédisposée à l'éclatement, à tout moment, en raison du malaise qui hante, sans cesse, les couches démunies du pays. Par ci, par là, les réactions plus ou moins acerbes, surgissent dans les réseaux sociaux et les voies publiques, rouspétant et conspuant cette bévue irascible. Sitôt, des mouvements de riposte se mettent à envahir la rue et engourdissent les gourdins des forces de l'ordre, toujours à l'affût des manifs dérapantes. Pourquoi se hasarder à créer la huée absurde ? En fait, on ne parvient guère à solutionner cette équation à deux inconnues, à savoir 12 et 13 h ! Comment, les enfants aux bas âges, peuvent-ils quitter l'école à midi et y revenir une heure plus tard, tout en arrivant à combler le trajet du va et vient et le repas d'entre-jour, en une heure ?Si seulement, on s'était mis à la place de ces gamins pour pouvoir esquiver cette stupidité qui ne dit pas son nom ! On se demandera alors comment on peut ignorer si froidement ces exigences inhérentes au fonctionnement de la vie scolaire. Ceci étant, il se pourrait que le gouvernement ait des arguments fiables pour bien expliquer sa version de la chose. C'est fort possible! Mais, n'est-il pas plus sage de soumettre son projet à plus ample auditoire afin de se concerter sur la problématique dans ses plus infimes détails ? Le maintien ou la suppression de l'heure estivale concerne aussi et surtout tous les acteurs de la vie active, en particulier les intervenants de l'éducation nationale. On se serait passé de jeter les populations dans de faux-problèmes pouvant générer des incidents préjudiciables. Le gouvernement a d'autres chats à fouetter beaucoup plus prioritaires. La panne sociale est trop agaçante, à plus d'un titre, pour aller s'aventurer dans une question aussi anodine que périlleuse dont les retombées s'annoncent déjà mal.