C'est dans une ambiance festive que la ville de Rabat s'apprête à accueillir la 17e édition du festival Mawazine-Rythmes du Monde (22-30 juin), un rendez-vous culturel incontournable devenu vitrine de choix de la musique nationale et mondiale. Proposant une programmation inédite avec une pléiade d'artistes de tous bords, le festival Mawazine-Rythmes du Monde contribue chaque année à la métamorphose de la capitale du Royaume, l'érigeant en un espace de culture, de créativité et d'art. Cette métamorphose suscite une ferveur populaire qui se traduit notamment par une affluence record, d'année en année, pour cet événement culturel appelé à rendre visible davantage l'attractivité indéniable de la ville. A l'occasion de ce festival, symbole d'ouverture et de diversité culturelle, Rabat voit ses espaces urbains transformés avec l'installation de scènes gigantesques, lui permettant de souffler une irrésistible dynamique positive non seulement à ses habitants, mais également aux fervents mélomanes venus des quatre coins du monde pour goûter aux expressions musicales nationales et internationales. La ville de Rabat se soustrait ainsi, l'espace de cet événement phare, de son image de capitale administrative et politique, pour se vêtir d'un habit culturel haut en couleurs, dont les reliefs sont consolidés par le programme intégré de développement (2014-2018), baptisé « Rabat Ville Lumière, Capitale Marocaine de la Culture ». Lancé par SM le Roi Mohammed VI en 2014, ce programme vient conforter le rayonnement économique, social et culturel de la ville, insuffler une nouvelle dynamique socio-économique à la région et renforcer la vocation touristique de la capitale, à travers, entre autres, des projets visant l'amélioration de l'infrastructure culturelle de la ville. Réglé comme du papier à musique pour améliorer l'attractivité de la capitale, le programme prévoit notamment la construction du Grand Théâtre de Rabat (2.000 places) à la forme architecturale atypique, qui deviendra incontestablement le bâtiment culturel phare de la ville. Autre fait culturel saillant, la réouverture en avril 2017 du « Musée de l'Histoire et des Civilisations », ancien Musée de l'Archéologie. Ce lieu de culture qui propose un voyage à travers l'histoire des grandes civilisations du Maroc, avec des parcours dédiés et des collections enrichies, traduit la richesse du patrimoine marocain par le biais de collections d'une grande diversité. Avec une scénographie mêlant deux parcours, le premier chronologique et le deuxième thématique, le musée relate l'histoire du Maroc depuis la préhistoire jusqu'à l'époque islamique, en offrant au visiteur un focus spécifique dédié au marbre et au bronze antique. En plus d'être dotée d'une infrastructure culturelle en pleine expansion, la capitale aux mille facettes se voit accueillir, tout au long de l'année, des manifestations artistiques et culturelles diverses, touchant des publics différents. En effet, Rabat propose aux férus des notes bleues, depuis 1996, le festival Jazz au Chellah, qui réunit des musiciens marocains et européens, de différents horizons, dans une programmation musicale marquée par son originalité incessante et sa richesse intarissable. La capitale abrite également le Festival international du cinéma d'auteur, un rendez-vous cinématographique incontournable qui vient s'ajouter à des expositions de portée mondiale, dont « l'Afrique en Capitale », inaugurée par SM le Roi Mohammed VI et le Souverain du Royaume Hachémite de Jordanie, SM le Roi Abdallah II, en mars 2017. Cette manifestation, véritable reflet de l'intégration du Maroc au sein de sa famille africaine, a été l'occasion pour la ville de Rabat d'arborer les couleurs de l'Afrique à travers 36 événements dans 18 espaces, notamment le Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain (MMVI), la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, le Musée de Bank Al Maghrib, la Galerie Bab Rouah, la Galerie Bab El Kébir, la Villa des Arts, l'Espace Expressions CDG, l'Académie du Royaume du Maroc et le Théâtre Mohammed V. Quant aux nombreuses expositions organisées par la Fondation nationale des musées du Maroc, dont la dernière en date a rassemblé quelque 80 pièces majeures de la collection du centre Pompidou autour du thème « la Méditerranée et l'art moderne », elles mettent en lumière non seulement les efforts déployés pour favoriser l'accès à la culture, mais également le Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain en tant qu'édifice culturel phare de la capitale.