Après la déclaration d'ouverture des travaux du Xe Congrès national du PPS et l'intervention du représentant de l'Autorité palestinienne, qui a salué ces Assises nationales, le Secrétaire général du PPS a fait une intervention dont voici la traduction. Dans son discours, Nabil Benabdallah a abordé la situation nationale dans sa globalité, du politique à l'économique, en passant par la conjoncture internationale et la situation et les perspectives du Parti. Dans ce sens, il a estimé que la cause nationale est «décisive et nécessite le renforcement de l'unanimité nationale, à travers la consolidation du front intérieur». Il a également fait un plaidoyer pour la «réhabilitation de l'action politique et partisane», de sorte à mettre fin à sa dépréciation et de vaincre les hésitations afin de jeter les jalons d'un «modèle de développement renouvelé». Ce modèle doit avoir comme base, selon Benabdallah, des piliers de l'économie nationale qu'il a énumérés en huit points, tout en précisant que le modèle en cours n'a pas que des points négatifs, mais qu'il a réalisé de nombreux progrès dans certains domaines. Il faudra lui insuffler une accélération porteuse. Ce modèle se traduit, selon lui, dans le contenu des alliances que le PPS entend nouer avec ses partenaires politiques. Pour la vie du Parti, il a insisté sur le fait de donner «un souffle nouveau» à son action de proximité et à son organisation, en s'enracinant davantage dans la société marocaine. Il préconise, aussi, de la cadence des réformes à tous les niveaux de la vie institutionnelle et partisane, de sorte à assurer une marche sereine et un progrès multiforme au Maroc que nous voulons. Sur le plan social, il a mis en exergue «l'impératif d'interagir avec les revendications populaires et d'adopter le dialogue dans le cadre de la garantie des droits et le respect des obligations». Enfin, le Secrétaire général du PPS a fait le point sur la situation internationale, marquée par les conflits du Moyen-Orient et par les guerres contre les peuples syrien, yéménite, irakien et libyen. Dans ce cadre, il a exprimé la solidarité agissante du PPS avec ces peuples et tout particulièrement le peuple palestinien, en bute à l'entêtement de l'occupant israélien, pour la récupération de ses droits nationaux. Mesdames et Messieurs, Chers Invités, Chères et chers camarades C'est un grand jour, voire un grand moment, que de nous réunir en ce 10e Congrès national, placé sous le thème «Un souffle démocratique nouveau», et ce, quelques jours seulement avant l'expiration des délais légaux, fixés à quatre ans, étant donné que nous avons donné le coup d'envoi de notre 9e Congrès national dans ce même lieu, le 30 mai 2014, sous le slogan «Le Maroc des institutions et de la Justice sociale». Et voilà, la marche se poursuit ; la marche de l'action militante et de combat d'un parti, avec ses hommes et ses femmes, pour les causes de la patrie et du peuple. Une marche, à travers laquelle, nous avons œuvré fortement, à tisser des passerelles entre le passé, le présent et l'avenir, avec fidélité et innovation. Oui, nous nous réunissons aujourd'hui alors que nous avons une pensée affective pour tous ceux qui ont passé par cette Ecole de prestige, et ont marqué la vie de ce parti solide, par leurs généreuses contributions et leurs grands sacrifices, et ont donné, à leur patrie et leur peuple, ce que leur impose le devoir et même plus, ont consenti des grands services, avec abnégation et en silence. Certains d'entre eux ont accompli leur vœu et d'autres attendent encore et ils n'ont pas varié dans leur attitude. Nous ne pouvons que rendre un grand hommage à toutes les générations des militantes et des militants, qui devraient être pris comme un modèle, en s'inspirant de leurs expériences, et être au niveau de leur abnégation et leur persévérance. C'est à travers eux, que nous avons appris que la force de notre parti se trouve dans l'unité de ses rangs et que son unité est synonyme du renforcement de la place de la démocratie et tous les démocrates dans notre chère patrie. Il faut dire que ce 10e Congrès est le couronnement de plusieurs mois de préparatifs intenses, marqués par le sérieux, l'enthousiasme et l'action de l'ensemble des militantes et des militants. Ce qui a permis à nos organisations, avec ses sections, ses secteurs et ses structures dans tous les territoires du pays de réussir cette étape préparatoire, y compris les assemblées générales locales et sectorielles, les congrès provinciaux et les meetings populaires. Ce qui a suscité, d'ailleurs, des échos positifs et déclenché le débat interne et public aussi autour de la plateforme et les contenus des projets et documents soumis à ce Congrès. Nous avons fait cela avec un esprit collectif, créatif et démocratique et avec la plus grande transparence et en étant ouvert sur l'ensemble des forces de la société et dans le cadre du strict respect des règles de l'institution partisane et en veillant fortement à l'application de la démocratie interne à tous les niveaux. Le Comité central et l'ensemble des composantes du parti ont assumé leurs responsabilités et ont adopté, depuis le début de cette étape importante dans la vie du parti, les approches et les mesures nécessaires, dont notamment le projet des thèses politiques, le projet des statuts et celui de la motion organisationnelle. Avant cela, il y a eu la constitution du Comité national préparatoire (CNP), des commissions thématiques, qui ont travaillé avec acharnement en parallèle avec l'organisation de plusieurs espaces de débat autour de nos visions et nos programmes portant sur plusieurs aspects de la vie publique. Ce qui nous a permis d'enrichir le débat et de l'élargir à un ensemble de questions, dans la perspective d'entamer, juste après cette séance d'ouverture, les discussions finales et adopter ces documents qui constitueront, aux côtés des différents documents du Parti, un référentiel pour l'identité collective du parti et un cadre de notre action partisane à l'échelle nationale pour les 4 années à venir. Nous nous réunissons, lors de ce rendez-vous national, durant trois jours, pour faire le bilan de quatre années, pleines d'évènements politiques, intenses et rapides et dont notre parti a été influencé mais où il a été aussi influent. Quatre années de pratique organisationnelle et politique qui font appel, conformément à nos traditions de militantisme, à l'analyse, l'évaluation avec audace et modestie, et ce, à travers une approche critique et autocritique constructive et objective. Nous nous réunissons aujourd'hui pour établir une prospection collective de nouveaux outils d'action militante, permettant d'ancrer le parti dans la société et développer des moyens de travail pour la concrétisation du projet sociétal, démocratique, moderne, progressiste et équitable. Nous nous réunissons aujourd'hui, tout en exprimant notre fierté de faire partie de ceux qui ont contribué et conduit le pays, à travers notre appareil partisan, vers des perspectives de développement et de démocratie plus large. Cette structure partisane, que nous ne pouvons que qualifier d'école progressiste, ancrée dans les valeurs humaines, la pensée socialiste constructive, et la culture nationale qui est si diversifiée, et ce, en adoptant une vision d'ouverture, consciente, clairvoyante et consciente des transformations nationales et internationales. Notre parti, en interagissant avec ces changements, a toujours veillé à être fidèle à ses fondamentaux, incarnés par sa ligne politique claire, objective et élaborée à travers une expérience de 75 ans de combat militant à l'échelle nationale et basée sur le référentiel de la pensée renouvelée de gauche , et fort par l'unité et la cohésion de ses rangs. Ce qui lui a permis de réussir toutes les étapes et traverser tous les tournants historiques pour que le PPS reste un parti national de gauche, socialiste et progressiste, moderniste et démocrate... Un parti lié étroitement aux classes et catégories laborieuses et démunies et un fervent défenseur du progrès, de la justice sociale et spatiale, de l'égalité et des libertés démocratiques et les droits politiques, économiques, culturelles, civils et écologiques. Mais, il faut dire qu'il n'y a pas que cela qui distingue notre parti. Car ni les visions, ni les intentions, ni les théories, aussi pertinentes, cohérentes et attirantes qu'elles soient, ne sont suffisantes, si, comme l'a toujours fait le PPS, elles n'ont pas été accompagnées par une pratique politique responsable, raisonnable et équilibrée. Ce qui avait permis à notre parti de bannir l'opportunisme, la pensée figée et le dogmatisme, tout en restant fidèle à ses choix et en s'engageant à défendre les grandes causes de la nation et du peuple, et en portant le flambeau de la défense de l'unité territoriale et la souveraineté nationale, et s'activer à promouvoir les droits politiques, économiques, sociaux, culturels et écologiques d'une large catégorie sociale et faire triompher les grandes réformes dans plusieurs domaines. Avec cette logique, nous n'avons pas choisi, fortuitement, le slogan de notre congrès, plutôt nous l'avons adopté après une réflexion profonde, en tant que titre d'une étape, dans la perspective d'un lendemain meilleur et comme une reconnaissance des acquis et un engagement de poursuivre le travail pour une nouvelle ère... Nous avons choisi ce slogan qui constitue un appel fort et crédible afin d'insuffler un souffle démocratique nouveau à notre marche nationale vers la démocratie, la modernité et le progrès, en partant d'une logique évidente que cela ne peut se réaliser qu'à travers les contributions des partis et organisations fortes, autonomes, et responsables, dotés de compétences et crédibles. Parachèvement de l'intégrité territoriale du Maroc : une cause décisive, requérant le renforcement du consensus national à travers la consolidation du front intérieur Mesdames et Messieurs, Chères et chers camarades, Notre congrès se tient dans une conjoncture internationale et nationale marquée par des changements. Mais ce qui est constant, c'est que la cause de notre unité territoriale figure à la tête des priorités, étant donné qu'il s'agit d'une cause cruciale qui jouit d'un consensus national constant. Un consensus qui doit être renforcé par l'immunisation et la consolidation du front intérieur et ce, à travers un nouveau souffle permettant la mise en place d'un modèle créatif conjuguant la dimension démocratique et celle du développement. Mais aussi par la participation effective de l'ensemble des forces politiques, syndicales, civiles, dans la gestion de cette affaire centrale qui exige la conjugaison de tous les efforts des forces vives, et faire preuve de plus de vigilance et de prudence et la mobilisation de tous les moyens pour faire face aux manœuvres et provocations des ennemis de notre unité territoriale. Dans ce contexte, le PPS ne peut que renouveler son hommage aux Forces Armées Royales et à leur tête leur Chef suprême, SM le Roi Mohamed VI, pour le rôle important qu'elles remplissent afin de défendre la patrie et à l'ensemble des services de sécurité dans leur lutte contre le terrorisme et pour la sécurisation et la stabilité du pays. Aussi, le Parti exprime son soutien à l'approche de la diplomatie ouverte menée par notre pays, avec la direction clairvoyante de SM le Roi et qui a conduit à de nombreux succès sur le continent africain et qui s'ajoutent au grand succès diplomatique réalisé par notre pays en 2007, lorsque le Maroc a fait la proposition de l'autonomie élargie sous la souveraineté du Royaume en tant que seuil à ne pas dépasser pour résoudre définitivement le conflit. Une initiative qui a été jugée logique, sérieuse et crédible, par la communauté internationale et qui pourrait résoudre ce problème artificiel et mettre un terme aux souffrances de nos citoyens séquestrés dans les camps de Tindouf sur le territoire algérien. En évoquant le sujet de l'intégrité territoriale de notre pays, il est nécessaire d'insister sur notre position de principe contre la poursuite de l'occupation espagnole des villes marocaines de Sebta, Melilla et des îles avoisinantes. Comme nous soutenons l'invitation adressée par le Maroc à l'Espagne en vue d'un dialogue pour mettre fin à cette occupation conformément au principe du bon voisinage, et dans le cadre de la poursuite de relations distinguées entre les deux royaumes, qui préservent le présent et l'avenir communs, et qui permettent d'affronter les défis d'une manière solidaire et à travers un partenariat juste et équitable. Le parti du progrès et du socialisme, imbu de son passé riche en vue de l'affranchissement nationale, de l'accomplissement de l'intégrité territoriale du pays et de la défense de sa souveraineté, est on ne peut plus déterminé à poursuivre la consécration de toutes ses ressources politiques et humaines et ses relations internationales au service de la cause nationale centrale. La participation au gouvernement : pour la poursuite de la réforme dans la cadre de la stabilité sur la base de programmes de gouvernement précis Depuis notre précédent congrès national, les organes du Parti n'ont pas ménagé aucun effort, à différents niveaux, pour remplir leurs mission en fonction de ce nous dicte notre identité nationale, démocrate, moderne, de gauche, progressiste et socialiste. Une identité que nous n'avons respectée sur toute la ligne et que nous n'allons pas abandonner, car c'est elle qui a déterminé, de manière fondamentale, nos conceptions et nos positions vis-à-vis de divers questions et événements, avec autonomie, responsabilité, équilibre et sagesse, dans le cadre d'une unité idéologique, politique, organisationnelle qui est allé crescendo. Cette unité fut la résultante d'un profond et constant débat intérieur de manière à ce que nous avons passé de certaines réserves intérieures compréhensibles, notamment en ce qui concerne certains choix et positionnement du Parti, à la veille et avec l'entame de notre participation au précédent gouvernement, à une quasi-unanimité grâce à la pratique du dialogue permanent entre nous, d'un côté, et vu l'identification progressive de la justesse de notre ligne politique général, de l'autre côté. D'autant plus que les craintes et les préoccupations légitimes ont été rapidement dissipées par la conviction grandissante chez les militants selon laquelle notre participation au gouvernement Benkirane reposait sur la philosophie de la poursuite des réformes dans le cadre de la stabilité sur la base de programmes bien déterminés. L'arbitre dans cette participation, qui se poursuit actuellement au sein du gouvernement El Othmani, étant le travail et la réalisation ainsi que le service de l'intérêt national général et sa finalité principale est de contribuer à pousser les réformes majeures jusqu'au bout. Ceci a, malheureusement, été négligé par beaucoup de ceux qui ont manqué d'objectivité dans le diagnostic, pour ne pas dire d'intégrité dans l'analyse. Et ce, bien que la réalité confirme qu'aucune décision gouvernementale portant atteinte aux droits ou libertés et aux acquis démocratique n'a été prise lors de notre participation. Au contraire, l'expérience a montré que le PPS est resté vigilant quant à tout ce qui va à l'encontre des valeurs démocratiques et modernistes. C'est ce qui nous rend sûrs qu'une bonne partie des formes d'acharnement contre notre Parti et ses choix n'était pas due à la crainte innocente quant au risque de perte des principes de la gauche et des valeurs de la modernité, mais la réalité qui se révèle devant nos yeux est qu'il s'agit d'une lutte politique. Nous pourrons se montrer compréhensifs vis-à-vis de cette lutte et comprendre sa nature, mais nous n'avons pas et nous n'allons pas admettre certaines méthodes et manières. Sinon qu'est-ce qui empêche ces mêmes voix de questionner de la même manière aiguë tous les modernistes ou démocrates ou gauchistes ou libéraux, sur les mêmes choix et attentes ?! Certes, nous avons passé par des circonstances et des moments difficiles durant les quatre dernières années, et nous avons exprimés haut et fort les difficultés, les souffrances, les espoirs et les aspirations avec notre propre langue qui émane de notre conscience partisane collective ; une langue que nous n'avons pas inventée, dont nous ne sommes pas les acteurs ni les détracteurs ; une langue qui s'inscrit dans le sillage de la lutte partisane et de la lutte idéologique et l'expression des opinions dans le cadre de l'évolution démocratique normale de notre pays. Nous croyons que nous avons exprimé avec la sincérité et le patriotisme des militants et l'enthousiasme de ceux qui aspirent à un Maroc permanent. Or, il ne faut pas s'attendre à ce que le choix de la voie du militantisme politique noble soit parsemé de fleurs. Par conséquent, nous sommes fiers du bilan global de notre Parti durant cette période. Il s'agit d'un bilan que l'espace ne permet pas de détailler, mais qui a englobé tous les aspects et facettes de notre lutte au niveau des institutions, notre combat de masse, à travers nos plaidoyers et nos propositions ainsi qu'au niveau de la révision des structures du Parti. Performance des ministres du Parti au gouvernement: Un bilan positif dont nous sommes fiers Sur le front gouvernemental, il n'y a pas de doute que la camarade et les camarades qui ont pris et qui prennent des responsabilités ministérielles au nom de notre parti, au sein de l'actuel ou du précédent gouvernement, ont exécuté et exécutent leurs missions publiques, comme ceux qui les ont précédé depuis le gouvernement de l'Alternance, en tenant à respecter les intérêts supérieurs de la patrie et du peuple. Nos ministres étaient imbus des valeurs et des principes du parti qui reposent sur le haut esprit patriotique ; et ils se sont attaché à la plus grande intégrité et l'honnêteté ; ils étaient tout le temps soucieux à défendre l'intérêt général avec dévouement, sacrifice et abnégation ; ils sont restés bien loin de tout penchant politicien ou partisan étroit tout en gardant une conscience éveillée et en travaillant avec sérieux, responsabilité et attachement aux institutions et aux principes de la nation dans le respect des dispositions constitutionnelles et au strict respect de la loi. Dans cette étape, je pense que le moment est convenable pour adresser des félicitations méritées et de hautes salutations militantes à la ministre et aux ministres de notre parti pour leurs mandats passés et présents, et ce, pour les réalisations remarquables qu'ils ont accomplie et ce qu'ils ont accumulé comme bilan honorable ; et aussi pour ce qu'ils ont montré comme persistance dans la défense des intérêts de la patrie et du peuple et ce qu'ils ont affichés comme attachement aux valeurs du projet de société démocratique et moderne ; et la loyauté dont ils ont fait preuve envers les principes du Parti qui font triompher la dimension de la justice sociale et du développement économique et envers les valeurs de liberté et d'égalité et aussi leur défense, sans réserve, de l'Etat de droit, des lois et des institutions. Les réalisations sur le terrain parlent d'elles-mêmes, malgré toutes les difficultés. Les acquis concrétisés par les ministres du Parti dans les secteurs à caractère social, dont ils étaient en charge, sont nombreux et importants et ont un impact positif et direct sur la vie de tous les citoyennes et citoyens : Dans le secteur de la santé à travers la généralisation du régime d'assistance médicale «RAMED» et la facilitation de l'accès au traitement à travers une politique de proximité et la réduction significative des prix d'un grand nombre de médicaments ; dans le domaine de l'habitat, à travers la réduction du déficit en logement et la lutte contre les bidonvilles, la restructuration des quartiers sous-équipés, les efforts fournis pour proposer un logement adéquat et améliorer la qualité des espaces de vie ; dans le secteur de l'emploi, à travers le soutien des programmes de recherche d'emploi et l'auto-emploi, la mise en place du système d'indemnisation pour perte d'emploi, la réforme du système d'indemnisation des accidents du travail, l'activation de la couverture médicale au profit des étudiants de l'enseignement supérieur et technique dans les secteurs public et privé ; dans le secteur de l'eau, à travers le progrès réalisé en termes de droit d'accès à l'eau ainsi qu'une meilleure gouvernance dans la gestion de la richesse hydrique et l'amélioration du niveau de protection contre les inondations et le plus d'attention accordée aux zones où les déficits en ressources hydriques sont les plus élevés ; et dans le domaine de la culture par l'expansion du réseau des institutions culturelles, la promotion de l'offre culturel, l'activation de la politique de proximité spatiale de la culture et des infrastructures culturelles, la protection et la valorisation du patrimoine culturel et le soutien de la production culturel et artistique, la création et la liberté. Des échéances électorales difficiles et une prestation honorable de nos élues et élus Si le front gouvernemental s'attire la majorité des regards de suivi et d'évaluation, cela ne peut en aucun cas voiler, au sein du parti du PPS, les efforts fournis, durant l'actuel et le précédent mandat, par nos camarades élues et élus, qui méritent félicitations. Toutes mes félicitations à vous parlementaires du parti dans les deux chambres du Parlement, présidents des conseils communaux et provinciaux, président et membres des chambres professionnelles, conseillères et conseillers du parti dans les différents conseils élus régionaux, provinciaux et locaux. Nous ne pouvons pas nous réunir, ici et maintenant, sans reconnaître à toutes ces militantes et militants ce qu'ils enregistrent comme bilan positif et présence forte au sein des institutions dans lesquelles ils portent le flambeau du parti défendant ainsi les causes des citoyennes et citoyens, embrassant leurs préoccupations, leurs douleurs et leurs espoirs tout en restant proches d'eux, portant leurs dossiers sans lassitude... Vous êtes, en toute honnêteté, une source de fierté pour votre parti, à travers votre comportement et votre dévouement, votre assiduité à assoir l'image et la culture de l'élu progressiste militant, intègre et droit, en remplacement de la mauvaise image qui s'est imprimée dans les esprits sans discernement. C'est une occasion de revisiter, quoique rapidement, une année électorale difficile vécue par notre Parti. En 2015, il a réalisé des résultats globalement positifs dans des conditions difficiles. Il faut admettre, cependant, que nous n'avons pas réussi à atteindre ce à quoi nous avions aspiré, car les résultats n'étaient pas au diapason des ambitions, ni à la hauteur de l'action du Parti et de son rôle dans la scène politique nationale, ni proportionnelles à ses importantes contributions aux réformes, que ce soit aux élections professionnelles ou aux élections régionales et communales et ce qui s'en est suivi en termes de formation des présidences, des bureaux des Conseils communaux locaux et provinciaux, et les conseils préfectoraux et régionaux ainsi que l'élection des membres de la chambre des conseillers. Notre parti a, pourtant, pu lors de ces échéances communales augmenter le nombre de sièges obtenus en progression de 60% par rapport aux élections de 2009, et doubler le nombre de voix obtenues pour atteindre 423 milles voix. Un an après, notre pays a connu, le 7 octobre 2016, les deuxièmes élections législatives intervenues après la Constitution de 2011. Notre Parti a disputé ces échéances sur la base d'un programme électoral ambitieux, une campagne politique forte et intègre, un moral haut, un bilan électoral considérable et des réalisations importantes sur le front de la gestion de la chose publique depuis sa position au gouvernement et aux différentes institutions élues. Mais... Quelle étrange contradiction ! Les résultats annoncés étaient choquants. Ils n'avaient reflété ni le poids politique ni le poids électoral de notre Parti. Il s'est avéré qu'il a été privé de nombreux sièges dans ce qui ressemble à un tribut politique pour ses positions, ses orientations et ses alliances, en plus des irrégularités et des pratiques malsaines et illicites qui ont entachées le processus électoral. Celle-ci, ont pour rappel constitué l'axe d'une analyse et d'une évaluation et aussi d'une remise en cause de soi par la 7e session du Comité central (30 octobre 2016). Le projet d'édification d'une authentique démocratie, axe de lutte politique dans l'étape actuelle Malgré toute la frustration qui a atteint le Parti à l'époque, celui-ci n'a pas attendu très longtemps pour reprendre ses forces, surtout que la justesse des approches politiques du Parti était devenue claire et évidente aux yeux de tout le monde. Nos approches qui ont affirmé que la contradiction principale dans l'étape historique traversée par notre pays ne réside pas dans la lutte entre conservateurs et modernistes, mais plutôt une lutte politique apparenté directement à la démocratie et au degré d'imprégnation de culture démocratique par l'ensemble des acteurs et de leur acceptation de ses implications. Durant cette phase délicate, notre Parti a mené l'un de ses débats internes les plus importants et profonds durant les dernières années. Ce débat a abouti à la décision unanime du Comité central de poursuivre la participation au gouvernement dont la formation a été confiée par Sa Majesté le Roi, dans un premier temps, à Abdelilah Benkirane. Nous avons cherché, sincèrement et dans la mesure du possible, à contribuer au déblocage des premières consultations pour la formation du gouvernement ; à faire murir le consensus positif requis pour éviter toutes répercussions négatives sur la situation globale dans notre pays, à mettre en place les conditions capables de construire un climat de confiance. Et ce, dans le cadre du respect des dispositions constitutionnelles et des exigences de la méthodologie démocratiques afin de dépasser la situation du vide et permettre aux institutions du gouvernement et du parlement de remplir leurs missions constitutionnelles et de se pencher sur la gestion des questions et des dossiers relevant de la chose publique nationale dans l'objectif de poursuivre la réforme à ses différents niveaux. Pendant ces mois difficiles, nous avons veillé à pousser vers des solutions positives non sur fond de positionnements conjoncturels, mais partant d'un sentiment d'obligation de participer à la création d'un climat adéquat pour éviter la déperdition du temps politique, poursuivre le travail des institutions exécutive et législative ainsi que pour dépasser le blocage des services délivrés aux citoyennes et citoyens. Les tractations ont, donc, perduré et se sont devenues complexes d'une manière qui a provoqué beaucoup d'inquiétude et un tas d'interrogations de l'opinion publique. Elles ont abouti à l'incapacité de M. Abdelilah Benkirane à former le gouvernement. Celui-ci a finalement été formé par le docteur Saâdeddine El Othmani, que Sa Majesté le Roi a chargé de la même mission, et auquel nous renouvelons tous nos vœux de succès dans ses missions nationales comme nous réitérons l'estime portée par notre Parti à Si Abdelilah Benkirane pour son patriotisme sincère, son haut esprit de responsabilité et les qualités humaines dont il a fait preuve durant toute la durée de sa prise de fonction. Pour un modèle économique nouveau et constamment renouvelé Mesdames et Messieurs, Chères et chers camarades, Il n'est pas aisé de dépasser les déficits de notre pratique politique, de sorte que notre champ politique et institutionnel ait un sens et rencontre le succès voulu, sans un traitement sérieux de la question du modèle économique que notre pays a adopté depuis des lustres. Surtout qu'il a dévoilé ses limites, malgré le fait qu'il recèle des composantes de la réussite qui suscitent notre orgueil. Certes, notre modèle de développement n'a pas totalement réussi, mais il n'a pas connu, non plus, que des échecs, sous peine que les sacrifices et les œuvres de générations entières de Marocains seraient l'objet de dépréciation et de négation. Notre modèle de développement a rempli quelques-unes de ses fonctions, en son temps et dans ses contextes, avec ses échecs et ses succès, avec ses contraintes et ses potentiels. Aujourd'hui, l'heure est venue, non de repartir à zéro mais d'en apprécier les acquis et de sonner le départ dans le sens d'opérer les révisions, les rectifications et les alternatives novatrices qu'il renferme. De sorte à ce qu'il devienne un modèle par son actualité, ses défis et soit en mesure de réaliser les attentes du présent et de l'avenir. Bref, qu'il soit en mesure de faire face aux phénomènes de déficits enregistrés dans différents domaines de la vie quotidienne. Ce modèle doit prendre en considération les équilibres macro-économiques, sans amplification ni exagération, et sans sous-estimation ou ignorance des équilibres sociaux ; Un modèle qui considère les dépenses sociales publiques dans l'enseignement, la santé, la jeunesse et d'autres domaines comme un investissement productif et non un simple fardeau financier que porte le Trésor public ; Un modèle qui œuvre à faire de l'investissement un moyen qui produit les richesses et veille à sa distribution équitable à toutes les catégories sociales et les régions du pays, notamment les plus pauvres, avec la nécessité d'établir un lien solide entre la stabilité et le développement, le renforcement des acquis et la satisfaction des aspirations et des revendications de l'entreprise nationale, tout en sauvegardant les droits des travailleurs et l'instauration d'une véritable justice sociale, dans le sillage d'une économie forte, transparente et en progrès... un modèle qui met un terme à l'économie de rente, dans ses diverses formes, et jette les fondements solides d'une saine concurrence, tout en se basant fortement sur la justice fiscale et l'égalité des chances. Mais, au Parti du Progrès et du Socialisme, nous estimons que ce nouveau modèle de développement n'atteindra le succès escompté, s'il n'est pas mis sur des fondements principaux, comme le sont : Premièrement, le dépassement de la pérennité de la réforme du système de l'éducation, d'enseignement et de formation et de la recherche scientifique, à travers l'élaboration et l'exécution d'une véritable réforme, audacieuse et globale, dont le contenu doit –nous y insistons énormément- garantir les droits des masses populaires à une école publique, efficiente et utile, en veillant au principe de sa gratuité et de la solidarité nationale. Deuxièmement, Insuffler un nouvel esprit, fort, au processus du progrès administratif en ce qui concerne l'égalité et la promotion des droits de la femme, non seulement au niveau de la qualité des textes mais, aussi et fondamentalement, au niveau de la pratique effective et de la culture qui l'encadre, dans les domaines administratif, social, culturel, politique, éducatif et médiatique, etc. Troisièmement, la consolidation de la paix sociale et le renforcement de l'approche participative dans l'introduction des grandes réformes, notamment celles relatives aux aspects sociaux et de la vie quotidienne des masses populaires, plus particulièrement les catégories pauvres et démunies, en institutionnalisant le dialogue social sérieux et capable de construire des nuances convenables pour des consensus sociaux forts et équilibrés. Quatrièmement, l'intégration de la dimension écologique, avec la force, le sérieux et la responsabilité requis dans le système des politiques publiques nationales, de sorte à préserver les équilibres écologiques et interdire l'épuisement des ressources nationales, en rationalisant leur utilisation. Tout cela devra constituer un souci institutionnel stratégique qui doit sauvegarder les droits de toutes les générations à une vie saine... Cinquièmement, l'activation de la régionalisation avancée et le passage d'une étape de l'adoption et la constitution à l'étape de la maturité de manière à en faire un pont réel du développement territorial et l'un des piliers de la réforme de l'administration, de la gestion, de l'investissement et de la production des richesses ainsi que l'un des éléments forts de l'économie nationale. Sixièmement, donner une forte impulsion à la réforme de l'administration et de la justice, en les mettant définitivement au service du citoyen et un élément promoteur de la confiance dans le pays et dans ses institutions, que cela soit au niveau des individus ou des entreprises. Septièmement, l'investissement dans la jeunesse et la forte préoccupation de ses besoins, revendications, aspirations et attentes. Car au PPS, nous sommes extrêmement convaincus que le progrès du pays, présent et futur, reste tributaire de notre capacité à investir cette énergie, colossale et motrice que les jeunes possèdent et dont-il faudra éviter la déperdition, socialement, culturellement, politiquement et économiquement. Huitièmement, l'intégration des Marocains du monde et la garantie des conditions propices à leur association dans le développement économique du pays, tout en tirant un profit maximum de leurs expertises et valeur ajoutée, en les considérant comme partie fondamentale des composantes du peuple marocain qui méritent la défense de leurs intérêts et la satisfaction de leurs revendications et besoins. C'est là une partie infime de notre programme et de notre vision et de notre orientation, dont nous avons la fierté d'appartenir, par leur biais, à la communauté de gauche, avec une fidélité indéfectible aux valeurs et aux principes référentiels, avec une ouverture rénovatrice continue sur la pensée humaine, éclairée et éclairante. Les idées que nous exposons devant vous, aujourd'hui et de manière succincte, et ce que vous trouverez dans les documents qui émaneront de ce congrès, sont le fond de la raison de notre existence. Car nous n'imaginons jamais que nous serions sans cette âme et ces orientations, avec cette teneur et cette primauté, avec la ferme volonté de de consacrer toutes nos potentialités au service des intérêts supérieurs de notre patrie et de notre peuple. Et ce que nous exposons ici, que ce soit sur le plan de la démocratie ou du développement, représente le fondamental de ce que nous défendons lorsque nous établissons nos alliances et contrats avec le reste des acteurs politiques, en demeurant ouverts à toutes les plateformes qui convergent avec notre vision, notre orientation et notre programme, dans leurs aspects et angles fondamentaux, loin de toute démagogie, des jugements préétablis ou encore des positions figées. Ainsi nous sommes et ainsi nous demeurons. Autrement, il n'y a aucun intérêt à changer notre état... Que tout le monde soit rassuré que toute tentative qui voudrait faire changer notre couleur spécifique ne peut connaitre que l'échec. Nous résistons et nous garderons, aujourd'hui comme demain, notre couleur. Solidarité absolue avec le peuple palestinien et les peuples de Syrie, d'Irak du Yémen et de Libye Mesdames et Messieurs, Chères et chers camarades, A partir du moment que l'appartenance du PPS à la Gauche mondiale se base sur les valeurs de liberté, de démocratie, de droits humains, de paix, d'égalité et de solidarité avec les peuples, ainsi que le refus de l'exploitation de l'homme par l'homme, cela en fait, volontairement et objectivement, une composante de la communauté hostile à la globalisation capitaliste. Cela en fait, également, un adhérent aspirant à une globalisation alternative et un opposant aux guerres sous n'importe quels prétextes et slogans qui sont menées sous forme de démonstration de forces, d'intimidation et de la volonté de mettre les pays et des peuples à genoux. Ce qui constitue un grave et réel danger sur la paix mondiale et une contribution à l'élargissement des foyers de tension, ainsi qu'à l'aggravation de la fragilité de la sécurité internationale et à l'alimentation les réactions extrémistes ; ce qui fait augmenter le sentiment d'agression à l'encontre de pays donnés. Dans ce cadre, nous exprimons la solidarité de notre Parti avec les peuples qui luttent pour la liberté, la démocratie, la stabilité et le développement, notamment les peuples de Syrie, d'Irak, du Yémen et de Libye et nous nous opposons aux interventions étrangères dans ces pays, tout en appelant à la sauvegarde de leur unité territoriale. Notre solidarité totale et inconditionnelle s'adresse, prioritairement, à l'héroïque et combattant peuple palestinien qui souffre une tragédie intensifiée face à la machine guerrière et meurtrière israélienne. Il fait face, ainsi, aux attaques odieuses, aux violations flagrantes et aux crimes de profanation des lieux saints d'Al Qods Acharif. Il paie, chèrement et quotidiennement, de la sorte, le prix de sa défense acharnée de son droit légitime de vivre en sécurité dans son Etat libre, indépendant et viable, dont la capitale est Al Qods Acharif. En évoquant les résultats de la visite de travail et solidarité effectuée par sa direction en Palestine, en septembre 2014, le PPS renouvelle sa disponibilité totale à contribuer, en coordination avec les forces progressistes et démocratiques palestiniennes, à réactiver les mécanismes efficaces de soutien au combat palestinien, par de multiples moyens et à différents niveaux. Il s'engage également à œuvrer au succès de toutes les initiatives de de la solidarité commune, notamment sur le plan arabe et maghrébin, ainsi qu'à renforcer l'unité et la cohésion des rangs palestinien, en tant qu'outil irremplaçable pour l'édification de l'Etat palestinien unifié et pour aller de l'avant afin de réaliser une paix juste et durable dans la région. Nous apprécions hautement, aussi, tous les projets de développement que le Fonds de Bayt Al mal d'Al Qods, grâce aux orientations de SM le Roi en sa qualité de Président du Comité Al Qods, qui vont dans le sens des intérêts de la cause palestinienne, de manière générale, et de la cause d'Al Qods, en particulier. Une étape singulière pour évaluer et examiner l'expérience organisationnelle et politique des quatre dernières années Mesdames, Messieurs, Chères et chers camarades, Permettez-moi, en ce moment exceptionnel, de m'adresser à mes camarades au sein du parti, sachant que les travaux de ce Congrès seront ouverts à l'échange profond sur notre réalité et les perspectives de notre appareil partisan. Il n'est nul doute, mes camarades, que vous êtes conscients que nous sommes, en ce moment particulier, dans une phase de méditation, d'évaluation et de questionnement, selon une approche critique et autocritique, de notre rendement organisationnelle et politique durant les quatre années écoulées. Certes, nous avons procéder de manière régulière à des bilans d'étapes, notamment lors des sessions du Comité Central. Notre parti a connu, durant cette période, un rayonnement notoire ; son assiette organisationnelle s'est élargie; son poids électoral a progressé; sa démocratie interne renforcée; sa présence internationale raffermie, comme il a réussi à améliorer ses capacités managerielles et communicationnelles. L'action du parti a été intense durant ce mandat. Avec des moyens limités certes, mais grâce à une effort soutenu, nous avons pu assurer un rayonnement organisationnel et politique à travers des dizaines de conférences et de forums, de mémorandums, de plaidoiries et de propositions, des centaines de réunions et actions internes. Nous avons œuvré pour l'édification de structures internes adaptées aux mutations et des besoins nouveaux de la société... Ainsi, sans être exhaustif, rappelons que nous avons tenu à assurer des réunions régulières du Comité central. Nous avons également organisé une conférence nationale sur le choix écologique du parti, un forum national sur le code des collectivités locales, une rencontre sur les politiques publiques adressées aux jeunes, une autre pour présenter le bilan des ministres du parti membres de l'ancien équipe gouvernementale. Nous avons également accompagné l'organisation du congrès national de l'Association des élus progressistes, et veiller au lancement de la Fondation Ali Yata, comme nous avons contribué à la réussite du dernier Congrès de la Jeunesse Socialiste. Le parti a aussi pris part à l'organisation de la conférence sur l'économie sociale en partenariat avec le Forum Parité et Egalité dont on est membre fondateur et à la conférence sur la sécurité et l'Etat de droit, sans oublier que le PPS a accueilli la 5e rencontre de la gauche arabe... Bref, on aurait pu citer une interminable liste d'activités et d'actions, mais cela aurait été trop long pour cette séance inaugurale. Toujours est-il que ces points fort ne doivent pas nous faire oublier nos points faibles de notre appareil partisan. C'est pour cette raison que nous n'avons jamais cessé durant les quatre dernières années de rattraper nos manquements et nos défaillances. Rappelons-nous, en avril 2016, quand nous avions réunis un Congrès exceptionnel lors duquel nous avions amendé, à l'unanimité, certaines dispositions des statuts relatifs aux structures nationales du parti, à la structure régionale de son organisation. Nous avions également à l'occasion de congrès exceptionnel introduits de nouvelles dispositions relatives aux engagements financiers des membres du partis et doté le parti d'instruments juridiques pour dépasser les contraintes qui entravaient les actions du comité central notamment nombre pléthorique de ses membres. La 8e session du Comité central, réunie en février 2017, a représenté une étape cruciale dans la dynamique interne de notre parti. Il a confirmé la capacité du parti à procédé, avec courage, à une évaluation autocritique à une remise en question de son action, comme en témoigne l'approbation, à l'unanimité, du plan «Tajador». Ce plan répond, objectivement, à toutes les questions essentielles relatives aux lacunes enregistrées dans l'action et la performance du parti et propose de nouveaux outils innovants pour les surmonter. La prochaine direction qui émanera de ce 10e congrès aura ainsi à poursuivre sur cette voie et à mettre en œuvre les dispositions de ce document, qui a été réalisé grâce une action collective d'évaluation et de prospective menée pendant plusieurs mois avec la participation et engagement de toutes les composantes du parti. Ce plan n'est pas conditionné par des délais. Il s'inscrit dans le long terme et vise à réhabiliter et à renouveler la capacité d'initiative sur le terrain, à redynamiser et à mobiliser les énergies des militantes et des militants, à réformer l'organisation et les méthodes de travail sur la base des nouvelles donnes et des différentes mutations sociétales. Le plan «Tajador» est réparti en six axes portant sur la confirmation de l'identité du parti ; l'exploration de nouveaux fronts de combat ; l'enracinement du parti dans la réalité sociale, les défis de la communication du parti, l'activation des cotisations et enfin le suivi et l'évaluation. Chères et chers camarades, En dépit de toutes les initiatives et les efforts que nous avons mentionnés et celles qu'on omis de citer, nous devons admettre que nous tous, en tant qu'appareil, n'avons pas encore réussi à trouver les moyens adéquats pour immuniser et renforcer notre parti et corriger les dysfonctionnements et les lacunes dont il souffre, afin de tirer profit du rayonnement et l'attractivité dont il jouit et de se doter des structures nécessaires pour recruter et intégrer de nouvelles compétences dans notre combat qui doit être soutenu par des visions et des actions efficientes et des approches modernes. Oui, il faut reconnaître aussi que nous avons rencontré des difficultés politiques objectives au cours des dernières années qui ont empêché le parti d'occuper la place qu'il mérite et d'atteindre les résultats escomptés. Mais il faut également reconnaître aussi, en toute objectivité et audace, et sans la moindre hésitation, que si le parti était immunisé de manière efficace, nous n'aurions jamais récolté ces résultats décevants que nous avions enregistré aux élections de 2016. On aurait pu réduire significativement l'impact de ces difficultés. Nous reconnaissons que nos structures, en général, ne sont pas suffisamment efficaces pour répondre de manière efficiente à des défis sociétaux en constante évolution. L'esprit d'initiative et la dynamique organisationnelle leur font, général, défaut. Les défis que le parti doit surmonter pour se hisser au rang qu'il mérite Chères et chers camarades, Nous y voilà donc arrivés à ce moment lutte distinguée, après un parcours long et laborieux de préparation et des étapes successives intégrées pour le succès de notre 10e Congrès, non pas en termes de son programme d'aujourd'hui, mais au niveau des résolutions qui les sanctionneront et qui devraient permettre de rectifier et de corriger les dysfonctionnements globaux de l'appareil. Nous avons initié ce processus depuis notre dernier congrès national extraordinaire, et nous l'avons alimenter à l'occasion de la préparation du plan «Tajador» avant de l'adoption, à l'unanimité, de la motion organisationnelle par le Comité central que nous sommes en train de mettre en œuvre les autres dispositions des statuts du parti, pour arrêter les listes des militantes et militants, régulariser et mettre à jour les cotisations, instaurer plus de discipline, de démocratie, de transparence et de sérénité dans l'organisation des congrès provinciaux avant d'arriver à un congrès national qualitatif qui traduit véritablement le poids et les performances de chaque section ou secteur.