Le siège du conseil de la région Drâa Tafilalet a abrité récemment la cérémonie du lancement officiel de la mise en marche de la convention relative à la mise à niveau des communes territoriales relevant de la région en question. Cette rencontre rehaussée par la présence effective du ministre de l'aménagement du territoire, de l'habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, ambitionne de mettre en place une approche de développement intégré et global, en vue de contribuer à endiguer les disparités territoriales et à renforcer les infrastructures de base de ces collectivités qui se plaignent de la pénurie des ressources budgétaires et humaines. Pas moins de 125 présidents de communes devraient prendre part à cette opération initiée par le département de tutelle. Cependant, ils n'y sont conviés qu'une quarantaine, comme si cette initiative ne concernait que certaines obédiences politiques du président du conseil dont les conduites ségrégationnistes ne sont plus un secret pour personne. Qui a donc exclu plus des deux tiers des concernés par ce programme national ? Sur quels critères équitables s'est-on basé pour inviter exclusivement le tiers, sachant que la qualification des communes n'est pas l'apanage des unes aux dépens des autres ? Pourquoi devrait-on passer par la région pour débloquer des fonds destinés aux communes, alors qu'ils serait plus commode et pratiques de le faire directement sans intermédiaire. D'autant plus que le président, très connu pour ses agissements politiciens, n'est pas digne de confiance ! Il est donc bien clair que le président dont les antécédents sont criards, tente de manipuler des projets nationaux pour dissimuler ses gros déficits en matière de gouvernance et redorer son blason maculé de dysfonctionnements. Pour apaiser les tensions soulevés dans la salle par un président de commune révolté devant ce comportement abusif du président du conseil régional, le Wali s'est surtout focalisé, lors de son intervention, sur les diverses mesures prises par l'Etat, notamment l'INDH et le PDR visant à lutter contre la précarité, l'enclavement et l'inégalité, conformément à une stratégie nationale concertée et inclusive. Ce à quoi le président du conseil régional de Drâa Tafilalet n'est du tout prédisposé à assumer et à produire. Enfin, une question qui pourrait également retenir l'attention de tout un chacun. Cette convention, a-t-elle fait l'objet de délibération au sein du conseil régional et joui de l'appui aussi bien de la majorité que de l'opposition, puisque c'est une affaire qui concerne tout le monde sans exception? Tous les indicateurs affirment que c'est là une décision unilatérale comme tant d'autres auparavant. Le président s'est constamment comporté de la sorte sans se soucier des avis des autres. Un président qui se croit évoluer au-dessus de toute obligation dans une république bananière !