En ces temps de changements climatiques provocateurs de phénomènes extrêmes que sont les inondations et les périodes de sécheresses récurrentes et toujours plus longues, la priorité des priorités est à accorder à la sécurité hydraulique pour assurer aux habitants l'eau de boisson, selon les députés du PPS, membres du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants. Intervenant lundi 27 novembre lors de la séance mensuelle des questions orales sur la politique générale du gouvernement, la présidente du GPPS, Aicha Lablaq a recommandé au chef de gouvernement d'engager une révision de la politique agricole, grande consommatrice des ressources hydrauliques dans la perspective d'insister sur la sécurité hydraulique du pays comme étant la priorité des priorités. Au moment où le pays a fait des progrès énormes en matière de construction des barrages, il est inadmissible de voir des habitants et des enfants surtout faire plusieurs kilomètres à pied ou à dos d'animaux pour rechercher de l'eau «potable», car une grande partie des nappes phréatiques ont fait l'objet d'une surexploitation, qui les a vidées des eaux emmagasinées, comme c'est le cas à Souss-Massa et ailleurs, a-t-elle dit. Elle s'est également interrogée sur la place faite aux changements climatiques dans les politiques publiques poursuivies, alors que le pays doit faire face à des périodes de sécheresse aux effets dévastateurs en particulier dans les zones bour. L'eau est une denrée naturelle, qui appartient à tous les Marocains. Et c'est d'elle que dépend le droit à la vie. C'est pourquoi, le PPS appelle à accorder à cette denrée naturelle un traitement égal et équilibré entre toutes les générations présentes et futures, entre les espaces territoriaux et entre tous les citoyens. Comme il s'agit d'une ressource nationale, sa gestion ne peut donc être assurée que par l'Etat car il ne s'agit pas non plus d'une marchandise pouvant faire l'objet de l'offre et de la demande. Elle ne peut pas non plus faire l'objet d'une cession et l'Etat est tenu d'en garantir la gestion rationnelle pour assurer aux habitants le minimum d'accès à l'eau, quitte à fixer des tarifs de plus en plus élevés aux grands consommateurs de l'eau. *** Fatima Zahra Barassat: Le PPS pour un modèle de développement qui soutient le social Les députés du Parti du progrès et du socialisme sont pour un nouveau modèle de développement du pays qui donne un véritable souffle nouveau au volet social des politiques publiques et au développement équilibré et égal des régions dans le but de réaliser la justice sociale et spaciale et de renforcer l'Etat de Droit et des Institutions, a souligné la députée Fatima Zahra Barassat, membre du groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, précisant que c'est là le moyen, le meilleur, pour impacter la vie quotidienne des couches vulnérables et pauvres. Intervenant lundi 27 novembre, lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale du pays, la députée a fait savoir que ce problème d'actualité concerne de larges couches de la population dans toutes les régions du pays. Il ne fait pas de doute que le gouvernement a fait d'énormes efforts dans les domaines économique et social, a-t-elle reconnu, notant toutefois que le modèle de développement du pays est toujours tributaire des avaries et difficultés, qui limitent la rentabilité des politiques publiques au niveau social et reste par conséquent incapable de produire des modes de développement qui font passer le pays de la case des pays pauvres à la case des pays émergents. Il est donc anormal que le pays continue ainsi, sans se soucier de l'acuité des défaillances, des disparités sociales et de la pénibilité de la vie réelle, a-t-elle estimé, appelant à la recherche de solutions urgentes et courageuses à même d'avoir un impact sur la vie des Marocains. C'est la responsabilité de tous : Etat, pouvoirs publics et acteurs économiques et sociaux, a-t-elle dit, soulignant la nécessité pour tous de saisir la véritable ampleur des problèmes économiques et sociaux qui entravent le développement et constituent une véritable menace pour la stabilité du pays. Il est urgent et impératif de passer à la vitesse supérieure pour promouvoir la situation sociale des habitants et de se pencher sans plus tarder sur l'évaluation du modèle de développement du pays pour le rendre plus performant et capable de répondre aux attentes de la population. *** Said Nmili: les éleveurs en détresse à cause des prix des aliments de bétail S'il y a quelqu'un en détresse, à cause de la sécheresse qui frappe le pays, ce sont bien les petits agriculteurs et en particulier les éleveurs, qui ne sont plus en mesure d'acquérir les aliments de bétail, devenus trop chers pour eux, a affirmé le député Said Nmili, membre du groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la chambre des représentants.Dans une question adressée au ministre de l'agriculture, lors de la séance des questions orales du 20 novembre courant, le député a indiqué que la situation des petits éleveurs liée à la sécheresse qui sévit est en on ne peut plus intenable. Les prix des aliments de bétail sont hors de portée: les fèves sont à 4,50 DH le Kg, la luzerne à 3,20 DH, la paille à 15 ou 20 DH la botte, le son à 3,20 Dh le Kg. A cela, il convient d'ajouter que de nombreux agriculteurs sont endettés jusqu'aux dents par les banques spécialisées. Il est donc indispensable pour le gouvernement de prendre les mesures nécessaires à la sauvegarde du cheptel, a-t-il ajouté. Mais où sont donc partis les bienfaits du Plan Maroc Vert, le plus coûteux peut être de tous les plans de développement dans l'histoire du pays, s'interrogent nombre d'observateurs. Qu'a-t-on fait des sommes faramineuses gracieusement affectées à ce plan, dont la verdure ne profite pas à tout le monde, ajoutent-ils. N'est-il pas temps de procéder à une évaluation, sommaire soit-elle, des efforts consentis par le pays pour l'exécution de ce PMV ? Il est peut être préférable de poser la question en ce moment de recherche et de réflexion sur un nouveau modèle de développement du pays, étant donné que l'actuel modèle est à bout de souffle, de l'aveu même des responsables. Après tous les milliards de Dirhams investis, l'agriculture marocaine dépend toujours des aléas climatiques. *** Karimi Benchekroun: Assurer l'accès aux terrains de sport de proximité existants Le député Karimi Jamal Benchekroun a souligné la nécessité d'assurer au plus grand nombre des jeunes l'accès aux terrains de sport existants, qui se limite actuellement à ceux qui sont capables de payer 100 ou 150 DH par heure, tout en appelant à développer davantage les infrastructures sportives en particulier dans les établissements scolaires. Après avoir rappelé que les tarifs exorbitants de 100 à 150 DH l'heure actuellement appliqués excluent une grande partie des jeunes des bénéficiaires des services des terrains de sport de proximité existants, il a souligné que le développement du secteur requiert la construction de nouveaux établissements et services ouverts au grand public. Benchekroun commentait récemment les réponses du ministre de la jeunesse et des sports aux questions qui lui ont été posées lors de la séance parlementaire des questions orales du 20 novembre courant. *** Said Zaidi: traiter la pauvreté avec des méthodes respectueuses de la dignité humaine Le député Said Zaidi, membre du groupement parlementaire du progrès et du socialisme du PPS, scandalisé au même titre que l'ensemble des Marocains par le drame du 19 novembre courant du souk de Boulaâlam dans la province d'Esaouira au cours duquel 15 femmes ont péri bousculées lors d'une opération de bienfaisance de distribution de produits alimentaires, a indiqué que la lutte contre la pauvreté doit se faire avec des méthodes respectueuse de la dignité humaine, notant que de telles initiatives de charité isolées ne suffisent pas à endiguer le phénomène de la pauvreté, devenu de plus en plus féminin. Après avoir exprimé en son nom et en celui des membres de son groupement parlementaire les condoléances les plus attristées aux familles des victimes, il s'est interrogé sur les mesures et dispositifs que le gouvernement compte prendre pour éviter la répétition d'un tel drame comme il n'a pas manqué de rendre hommage aux autorités gouvernementales pour leur intervention rapide et l'ouverture d'une enquête administrative et judiciaire pour déterminer les tenants et aboutissants de l'affaire. Intervenant lors de la séance des questions orales du 20 novembre courant à la Chambre des représentants, le député a souligné la nécessité d'élucider les conditions ambigües qui entourent l'organisation de cette opération de bienfaisance en l'absence de mesures préventives de tels débordements. Selon Said Zaidi, le drame de Boulaâlam n'est pas un accident fortuit. Il montre plutôt l'ampleur de la vulnérabilité sociale des larges couches sociales, en particulier parmi les femmes rurales, à tel point qu'il est permis de parler de la féminisation de la pauvreté au Maroc. Il s'est toutefois interrogé sur la portée de telles pratiques de bienfaisance, notant qu'elles développent plutôt chez les bénéficiaires le sens de l'assistanat pour ne plus compter sur leurs propres efforts pour survivre. Ce qui est illogique, a-t-il martelé, ajoutant que cela porte atteinte en fin de compte à la dignité humaine. C'est pourquoi, le groupement parlementaire du progrès et du socialisme souligne la nécessité pour le gouvernement de développer d'autres méthodes respectueuses de la dignité humaine et des droits humains en matière de lutte contre la pauvreté pour donner aux couches vulnérables les moyens de sortir du cercle vicieux de la pauvreté. Il est vrai que de telles pratiques de bienfaisance de distribution, somme toutes très ancrées dans la société marocaine, attirent beaucoup de monde, mais il est vrai aussi qu'il est du devoir des autorités de donner à la politique poursuivie une véritable dimension sociale pour stopper la production et la reproduction de la pauvreté, de la marginalisation et de l'exclusion.