Le Comité central du Parti du progrès et du socialisme, réuni, samedi à Salé en session extraordinaire à la demande du Bureau politique pour délibérer, conformément aux statuts du parti, sur la question relative à la poursuite ou non de sa participation au gouvernement, a approuvé, à la majorité écrasante de ses membres la proposition du Bureau politique de participer, ouvrant ainsi la voie au PPS de se charger des deux portefeuilles que ses ministres occupaient dans l'actuel gouvernement. A l'exception de 17 membres du CC qui ont voté contre et une seule abstention, tous les autres membres présents se sont prononcés pour la poursuite de la participation du parti à l'actuel gouvernement, tout en chargeant le secrétaire général et le Bureau politique du parti de gérer l'étape actuelle. Au cours de cette session, tenue sous la présidence de Ahmed Zaki, membre du Bureau politique et en présence à titre exceptionnel du Président du Conseil de la présidence du PPS, Ismail Alaoui , qui avaient à leurs cotés les membres du Bureau politique suivants : Abdelouahed Souhail, Ahmed Salem Latafi, Charafat Afailal, Rachida Tahiri, Aicha Lablak, Khalid Naciri, EL Houssein Louardi et Mohamed Amine Sbihi, le secrétaire général du parti, Mohamed Nabil Benabdallah est revenu en détail dans le rapport du Bureau politique, qu'il a présenté, sur la situation politique suite aux décisions royales de limoger des ministres, à la suite du rapport de la Cour des comptes sur l'exécution du programme «Al Hoceima, phare de la Méditerranée». Il a ensuite soumis aux membres du comité central une recommandation du Bureau politique les invitant à approuver sa proposition de continuer de participer au gouvernement. *** Résolutions de la session extraordinaire du Comité central du 4 novembre 2017 Le Comité central du Parti du progrès et du socialisme s'est réuni, samedi 4 novembre 2017, en session extraordinaire sur convocation du Bureau politique, conformément aux statuts du parti, et ce pour délibérer et prendre les décisions découlant de l'évolution de la situation politique dans notre pays. Le secrétaire général du parti, le camarade Mohamed Nabil Benabdallah, a présenté un rapport au nom du Bureau politique, qui a fait l'objet de discussions avant d'être adopté. Ce rapport a rappelé la position exprimée dans le communiqué du Bureau politique, à l'issue des décisions royales qui ont concerné trois camarades ministres, en leur qualité de membres du précédent gouvernement. Le Bureau politique a évalué avec tout le respect et la considération dus à Sa Majesté le Roi et aux hautes décisions prises par le Souverain, après avoir pris connaissance du rapport de la Cour des comptes relatif à l'exécution du programme «Al Hoceima Manarat Al Moutawassit». Le parti prévoit de revenir en détail sur le contenu de ce rapport. Compte tenu de ce qui précède, le Comité central du parti réaffirme sa fierté tout en se déclarant honoré par les camarades qui ont assumé la responsabilité tant dans le gouvernement précédent que dans le gouvernement actuel pour s'acquitter de leurs tâches dans l'intérêt du pays et du peuple. Il se félicite de leurs dévouement, abnégation et loyalisme dans l'accomplissement de leurs tâches avec un souci rigoureux de se conformer aux exigences des intérêts suprêmes de la patrie et du peuple, imprégnés en cela des principes et des valeurs du parti, qui le distinguent durant sa longue lutte dans l'intérêt des questions légitimes du pays et du peuple. Le Comité central souligne également que le Parti du progrès et du socialisme, qui porte depuis des décennies, un projet national démocratique et progressiste, fondé sur la justice sociale, dans le cadre de l'attachement aux constantes et institutions, avec à leur tête l'institution royale, va poursuivre son action, comme il l'a toujours fait, visant la défense inlassable de la liberté, de la démocratie, du progrès et de la justice sociale. Il œuvrera dans un esprit de consensus et de coexistence pour l'encadrement des luttes des citoyennes et des citoyens afin de contribuer à l'élaboration des politiques publiques et la mise en œuvre des solutions aux questions posées au pays et à la société. Il agira dans le respect de la Constitution -texte et esprit-, des institutions constitutionnelles et de leur rôle central et complémentaire et en collaboration avec tous les partenaires pour la mise en place du projet social auquel nous croyons, plaçant l'intérêt supérieur du Maroc et des Marocains au-dessus de toute autre considération. Le Parti du progrès et du socialisme poursuivra ainsi son action, quelle que soit sa position dans la vie politique et des institutions et ce malgré les difficultés, les déceptions et les entraves, comme celle que nous vivons. Celles qui apparaissent au cours de la jeune expérience démocratique et eu égard à son faible rendement face aux besoins et revendications légitimes des citoyens et citoyens qui s'expriment avec force à diverses occasions. Elles portent sur des questions décisives concernant le modèle de développement et sa rentabilité économique et sociale, lesquelles constituent des échecs de la gouvernance dont la faiblesse entrave la marche du pays et requiert la création des conditions subjectives et objectives nécessaires pour les résoudre en collaboration entre l'Etat et la société et sur la base de la culture fondée par la Constitution. Depuis deux décennies notre pays a connu des progrès tangibles dans le domaine des libertés, de l'égalité et de la démocratie et également au niveau économique, social et culturel. Ces réalisations accomplies n'ont pas été au niveau des résultats auxquels nous aspirions pour qu'ils soient meilleurs, plus profonds et plus larges. Tout cela a été réalisé, car le Maroc a connu une période de convergence et de partenariat entre les forces nationales et le Roi du pays. Notre parti avait en toute modestie contribué à cette œuvre. Aujourd'hui et face aux défis qui se posent et à l'ampleur des attentes des larges couches des masses de notre peuple qui aspirent en toute légitimité à une vie de dignité, nous avons besoin de nous inspirer de l'esprit de la Révolution du Roi et du peuple et de la Marche verte pour donner un souffle nouveau d'optimisme, de coopération, de mobilisation, de sérieux, d'assiduité et de solidarité pour améliorer notre modèle politique et de développement. Sur ce, le Comité central, décide, en réponse à la haute demande qui lui adressée, que le Parti du progrès et du socialisme poursuit sa participation au gouvernement actuel et charge le secrétaire général du parti et le Bureau politique de la gestion de cette étape. Le Comité central adresse aux militantes et militants du parti un appel fort les invitant à œuvrer pour le renforcement de l'unité du parti, l'approfondissement et l'amélioration de son rendement tout en s'ouvrant aux citoyennes et citoyens et la mise en œuvre du plan «Attajaddor», dans la perspective de la tenue du 10ème congrès national du parti».