Un immeuble, qui devait être démoli en 2012, s'est effondré dimanche matin au niveau l'avenue royale de l'ancienne médina de Casablanca. Pis encore, cette décision de démolition remonte exactement au 12 juin 2012. C'est dire que depuis lors, le non respect de la loi n'a pas suscité la réaction des autorités compétentes pour remettre de l'ordre sur les lieux. En plus, une famille refusait catégoriquement de quitter l'édifice, une deuxième était sur le point de quitter les lieux et trois autres ont déjà été relogées ailleurs dans le cadre du projet de réaménagement de cette zone. Selon des sources concordantes, certaines familles, qui ont bénéficié de logement ailleurs, cèdent ces demeures menaçant ruine à des tiers via des formules de location informelle. D'autres y restent même si elles avaient tiré profit de toits décents ailleurs et préfèrent préserver ces habitations pour leur proximité du centre ville du port de Casablanca. A ce propos le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la politique de la ville souligne que le traitement de ce type d'immeuble nécessite une collaboration complète entre toutes les parties concernées, aussi bien propriétaires que locataires. Conscient du danger que représentent les édifices menaçant ruine sur la vie des habitants, le ministère ne cesse de leur accorder un intérêt extrême à travers la mobilisation des financements nécessaires pour leur aménagement ou la création du cadre juridique nécessaire, en atteste la promulgation de la loi 12.94 relative aux édifices menaçant ruine et la gestion des opérations de rénovation urbaine. Dans un communiqué, le ministère fait également partie de la convention conclue pour le traitement des édifices menaçant ruine à Casablanca pour une enveloppe de 1.759 millions de dirhams, dont une contribution du ministère à hauteur de 306 millions.En vertu de cette convention, 6.338 édifices menaçant ruine seront traités, dont 2.180 seront détruits complètement, 956 détruits partiellement, alors que 2.921 édifices seront traités et 9.250 familles seront relogées.Jusqu'aujourd'hui, 3.995 familles ont été relogées définitivement, alors qu'une offre d'habitat a été présentée pour reloger 2.106 familles. Ainsi la situation de 6.100 familles a été traitée d'un total de 9.250. Le ministère poursuit ses efforts pour lutter contre ce phénomène tant au niveau de la ville de Casablanca que des autres villes, notamment en ce qui concerne le tissu de l'ancienne médina et ce pour préserver les vies des victimes et contribuer, aux côtés des autorités locales, à doter les citoyens de logements sûrs.