La Rentrée scolaire s'effectue à bâtons rompus, marquée cette année, par les 10 mesures de Hassad. Conformément à certaines réformes exigées, l'on citera, entre autres, le rehaussement du cadre de scolarité dont les divers façades et compartiments ont été soumis à des coups de restauration et de nettoiement. Il faut bien dire que cette démarche est d'autant plus judicieuse qu'elle génère, tout de même, un fardeau en plus pour plusieurs directeurs d'établissements scolaires du public, à cours de moyens de s'en sortir. Dans la foulée, l'enseignement privé qui représente, fort heureusement d'ailleurs, un pourcentage qui ne dépasserait pas, sans doute, les 2% de l'ensemble des apprenants, à travers le royaume, se met également à rude épreuve dans cette course effrénée. Très concentrés en ville, ces effectifs, de plus en plus, denses, sont, chaque année, torpillés, à la grande stupéfaction des parents, par des tarifs excessivement exorbitants. Aussi bien au niveau des frais d'inscription que d'autres charges en matière de fournitures et manuels scolaires, de transport, de cantine et autres les familles des élèves sont à la merci de cette voracité ahurissante. La scène anecdotique suivante se passe de tout commentaire. En effet, une maman, foudroyée par la luxuriance des outils scolaires, évoquait le cas des…bâtonnets de colle dont le nombre demandé aux mômes suscite à la fois étonnement et indignation. La pauvre maman s'exécute en soupirant non sans ironie cette amère réaction : «Qui sait, l'enseignant demandeur de cette dizaine de gros bâtonnets serait, peut-être, candidat aux élections partielles et aurait besoin de quoi coller aux murs ses posters de candidature !» Qui contrôle ces agissements ravageurs de l'enseignement privé qui ne cesse de proliférer ? Pourquoi cette augmentation surréaliste des prix de scolarisation, cette abondance abusive des affaires scolaires, ne sont-elles pas passés sous le peigne du département de tutelle pour en standardiser et codifier le marché. Imaginons une famille à deux, trois voire quatre enfants, qui met tous ces gamins à l'école privée ! Qui défendra les intérêts des souches défavorisées et même moyennes, face à cet horrible lynchage? Ils n'ont qu'à aller voir dans le public, dirait-on à ces souches sociales ! Soit ! Mais, dans quelles conditions se trouve ce dernier ? Et puis, dire aux gens d'aller voir ailleurs est une sacrée atteinte à la liberté individuelle ! La démission de l'Etat à cet égard, est sans appel, d'autant plus que cet enseignement privé qui «arnaque aujourd'hui» le «petit» peuple gonfle les notes, fausse les résultats et, de ce fait, porte préjudice au principe de l'équité et de l'égalité des chances…