L'annonce tant attendue en a été faite ce mercredi par le chef du gouvernement. Saad Eddine EL Othmania affiché les ambitions économiques de l'exécutif pour la durée de son mandat. Certes, Cette vision n'a été livrée que dans ses grandes lignes sur la majorité des axes, mais le tout converge vers le renforcement de la compétitivité de l'économie nationale et la consolidation du développement durable. A la première lecture, les projections annoncées par la formation gouvernementale d'El Othmani revêtent un réalisme certain, les principaux objectifs chiffrés étant de réaliser un taux de croissance compris entre 4,5% et 5,5%, et maîtriser le déficit budgétaire à 3% du PIB à l'horizon 2021.En termes de croissance, l'objectif semble atteignable, même en dépendant de la convergence de plusieurs facteurs : Une croissance qui dépend du climat, la conjoncture mondiale, l'évolution des prix du pétrole, etc. De même, la maitrise du déficit budgétaire reste à la portée.Sur le plan des indicateurs macro-économiques, le gouvernement table sur la réduire le taux d'endettement de la trésorerie à moins de 60% du PIB, celui de l'inflation à moins de 2% et celui de chômage à hauteur de 8,5%. Grosso modo, c'est une déclaration sous le signe du « renforcement », en particulier pour les stratégies sectorielles. L'exécutif reconduit sa confiance dans les différents programmes et leur assure la continuité. En agriculture, le gouvernement prévoit de poursuivre sur la lancée du plan Maroc Vert, en encourageant l'essor des industries agroalimentaires et en soutenant l'agriculture solidaire. Idem pour le secteur des énergies et des mines, où l'appui au Phosphate en tant que locomotive prime, dans l'attente d'introduire des mesures incitatives pour encourager l'investissement dans le secteur minier. Se poursuivra également la mise à niveau de l'équipement et de la logistique, la dynamisation du tourisme, la réforme du foncier, l'accélération des plans relatifs aux énergies renouvelables et à l'infrastructure hydrique. En finances, en plus de promettre l'avènement de nouveaux mécanismes financier, on annonce la poursuite de la réforme de la loi bancaire, le souhait de mobiliser davantage l'épargne, et le désir d'accompagner la vision régionale du pôle financier de Casablanca. En somme, le gouvernement actuel va poursuivre sur la lancée de la formation qui l'a précédé. Ce qui implique que les choix ultérieurs ont mis l'Economie nationale sur la bonne voie, dans l'attente de commencer à récolter leurs fruits dans les prochaines années. Toutefois, la déclaration n'a pas offert plus de précisions sur des questions d'un grand intérêt pour l'opinion publique, mais qui seront certainement détaillées dans un futur proche. On s'attend effectivement à plus de détails sur certaines priorités gouvernementales à l'exemple de la réforme de la compensation et de la retraite, ainsi qu'autour des mécanismes de mise en œuvre de la stratégie de l'emploi à l'horizon 2025. Iliasse El Mesnaoui Les incitations à l'entreprenariat gagnent en séduction Intégrer le cercle des 50 premières économies mondiales dans l'indice «Doing Business» à l'horizon 2021. C'est le souhait ambitieux du gouvernement d'El Othmani, qui ne saurait prendre vie sans la création d'un climat compétitif favorable à l'épanouissement de l'entreprise marocaine. L'entreprise étant le levier fondamental du développement, le gouvernement place en tête des priorités la simplification des procédures complexes sur lesquels elle butte. Il prévoit ainsi d'appuyer le tissu entrepreneurial, en particulier les TPE et les PME, et à consacrer le système de la préférence nationale des entreprises, en plus de la mise en place d'un cadre incitatif et innovant. La réalisation de cet objectif passe par la transformation structurelle du tissu économique et l'incitation à l'investissement à travers la promotion du secteur industriel et de l'entreprise au moyen du plan de l'accélération industrielle 2014-2020.Le programme gouvernemental propose une batterie de mesures dans ce cadre, dont l'activation du système fiscal incitatif relatif aux nouvelles sociétés industrielles et aux grandes industries exportatrices, et l'adoption d'une nouvelle charte de l'investissement.Le soutien des TPE, lui, se fera par l'accompagnement de 20.000 entreprises, dont 500 pionnières, et l'élaboration d'une stratégie nationale pour intégrer le secteur informel. Plus encore, le chef du gouvernement a mentionné l'accélération de la fusion des instances publiques qui soutiennent l'investissement, l'exportation et la promotion, en plus de la mise en place d'un cadre financier spécifique pour les PME industrielles nouvellement créées et émergentes.