Les travaux de rénovation du Complexe sportif Mohammed V, suivis de près par le public sportif local et national, ont fait l'objet d'une réunion tenue par le Comité de suivi des travaux, rattaché au Conseil de la ville de Casablanca. L'instance a tenu à écouter les explications étoffées des responsables des sociétés en charge de la réhabilitation, et a exigé plus de détails sur les travaux fournis et, plus important, leur coût réel. Le Comité du Conseil de la ville de Casablanca en charge du suivi de la rénovation du Complexe sportif Mohammed V s'est réuni, lundi dernier, pour faire le point sur l'état des travaux réalisés au stade. Il était question de suivre les explications des présidents des deux sociétés chargées de la réhabilitation et de la valorisation de cette grande infrastructure sportive. A cette occasion, les membres du comité et les dirigeants des équipes sportives représentées au conseil de la ville ont suivi les explications des dirigeants de Casablanca Events et Animation et Casa-aménagement. L'auditoire a eu droit à des informations sur la situation du Complexe sportif Mohammed V après l'achèvement des travaux de la première phase, avant d'examiner les remarques qui ont été soulevées par les observateurs sportifs et l'opinion publique et relayées par certains supports médiatiques, a déclaré à la MAP le président du comité, Abdellatif Ennassiri, en marge de cette réunion. Ennassiri a également indiqué que la réunion a été l'occasion pour les responsables des deux sociétés de fournir plus de détails sur les travaux qui ont été réalisés dans le cadre de la première phase et leur coût réel, et des précisions sur l'état d'avancement de la deuxième phase des travaux. Le président du comité a fait savoir que les recommandations de cette réunion seront déterminantes pour le parachèvement des travaux de rénovation, suivis de près par le public sportif local et national. Pour sa part, le vice-président du Conseil de la ville en charge du sport, Abdelmalek Lakhili, a souligné que la consécration d'un budget de 220 millions de dirhams à la rénovation du Complexe sportif Mohammed V, une opération gérée par la société Casa-aménagement, s'inscrit dans le cadre de l'intérêt accordé à la grande métropole en vue d'améliorer la qualité des services, faciliter l'accès au complexe dans de bonnes conditions et garantir la sécurité des personnes et des biens. En somme, la société a réalisé près de 50% des travaux à l'intérieur alors que la restauration de la façade du Complexe est en cours, a-t-il relevé, précisant que l'intensité des activités des équipes du Raja et du Wydad de Casablanca a été derrière la décision d'ouvrir le stade pour permettre aux supporters des deux formations d'encourager leurs équipes.Il a rappelé dans ce cadre que la gestion du stade a été accordée à la société Casablanca Events et Animation pour éviter des actes de vandalisme tels ceux survenus auparavant au Complexe Mohammed V, notant que le stade s'est doté de nouveaux sièges en plus de l'installation de 85 caméras de surveillance. La billetterie, ce pactole qui divise Une journée auparavant, une réunion avait rassemblé les autorités de la ville de Casablanca et les deux présidents du Wydad et du Raja à celui de Casa Events. L'Objectif de ce meeting était de définir le mode de gestion de la billetterie du Complexe Mohammed V. Les autorités étaient claires : Casa Events qui doit se charger de ce volet en prélevant à chaque fois 15% des recettes au profit du Conseil, sans compter la commission de la société gestionnaire et autres frais divers. Cependant, les deux Saïd Naciri et Hasbane estiment que la répartition actuelle des bénéfices est injuste, et que les autorités veulent enlever aux deux clubs la gestion de la billetterie moyennant une maigre compensation. Naciri, président du WAC, exige la baisse des taux et des frais ponctionnés, ce à quoi les autres partenaires opposent un niet. La réunion s'est révélée infructueuse, surtout que le conseil de la ville a exigé des deux clubs le paiement solidaire de 14 millions de dirhams, soit une dette cumulée depuis plusieurs années en vertu d'un vieux contrat qui stipule qu'ils doivent verser à chaque match à domicile 15% de leurs recettes dans les caisses du Conseil de la ville. Du coup, les présidents des deux clubs, souffrant de la fermeture du Complexe pendant 13 mois et des pénuries financières conséquentes, et se voyant subitement exigé cette dette, auraient quitté la réunion, totalement insatisfaits de ce qui leur a été présenté.