Souvenez-vous, le Groupe Legler avait fait les gros titres de la presse pendant de très longs mois avant de plier bagages et de quitter le Maroc en 2O10 en raison de grosses difficultés financières. Le Groupe italien Legler, spécialisé dans la fabrication du «denim» revient au Maroc. Mais cette fois-ci, l'italien fait son retour en intégrant dans son tour de table un autre investisseur, un turc, alors qu'il était le partenaire historique du Groupe Snoussi. D'après Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, le Maroc redevient une destination de référence dans le textile et en veut pour preuve le fait que Groupe Inditex, leader mondial du textile, produise à présent 50% de sa marque, Zara, au Maroc. Ce qui montre le vrai potentiel de l'industrie du textile dans notre pays. Ceci expliquerait donc le retour en force de Legler, annoncé par le même ministre. En 2008, l'entreprise spécialisée dans le dans la fabrication de tissu Denim, a intégré dans son capital le Groupe koweïtien, Al Ajial. Un fonds d'investissement géré par le Consortium maroco-koweïtien pour le développement (CMKD). Legler SPA, la maison mère, avait ainsi dilué ses parts de 60 à 10% du capital, jusqu'à son retrait définitif. Ses participations ont été rachetées par la financière Hatt du Groupe Senoussi, déjà actionnaire dans l'affaire. Cette même entité a, par la suite, cédé 20% du capital au fonds d'investissement Al Ajial. La dénomination devient alors LGM Denim. Par ailleurs, la maison mère de Legler avait été rachetée courant 2006 par une société financière italienne. Cette dernière est devenue -de droit- détentrice de ses parts au sein de Legler Maroc et a, de fait, figé tout investissement dans la structure marocaine. La véritable raison du retrait de Legler, alors actionnaire majoritaire, est à chercher dans ses refus de ne plus participer aux différentes augmentations de capital. A partir de là, LGM se fait très discret jusqu'à la mise en redressement judiciaire, le 30 septembre 2009. En optant pour ce redressement judiciaire de ses entreprises, Driss Snoussi (Groupe Snoussi) signifiait à ses créanciers qu'il ne pouvait plus rembourser ses dettes,estimées alors à plus de 1,5 milliard de dirhams, auprès des trois banques partenaires. Ceci dit, bien qu'annoncé en grande pompes par le Ministre de l'industrie, les détails sur le retour de Legler au Maroc ne sont toujours pas clairs.