Le décès de 11 éléments des forces de l'ordre et la blessure de plus de 70 autres dans les événements de Gdim Izik constituent des « faits réels »qui rentrent dans le cadre du « crime », a indiqué, mardi à Salé, Abdellatif Ouammou, avocat représentant la partie civile dans l'affaire Gdim Izik. Dans une déclaration à la MAP au terme de la 9è audience de ce procès, M. Ouammou a souligné qu'il « n'y a pas moyens de s'échapper de cette affaire en essayant de se justifier par de faibles arguments », ajoutant que le tribunal est en cours de rassembler tous les éléments afin d'aboutir à une décision équitable. Il a également fait savoir que les témoins, les procès-verbaux (PV), les vidéos des événements, les expertises médicales, les différents PV judiciaires et l'enquête préliminaire et détaillée, constituent des preuves « qui nous engagent à une lecture attentive et profonde des événements pour parvenir à la vérité ». M. Ouammou a en outre rassuré que le procès se déroule dans un climat de respect total de la liberté d'opinion et d'expression, soulignant la nécessité d'appliquer les principes de l'Etat de droit et des institutions promus par le Maroc et de rechercher les auteurs de cet acte criminel abjecte afin de rendre justice aux victimes. De leur côté, des avocats représentant la partie civile dans cette affaire ont appelé à appliquer la justice, soulignant l'impératif d'user de tous les arguments et les preuves disponibles afin de parvenir à la vérité. La Chambre criminelle près l'annexe de la Cour d'appel à Salé a repris, mardi, l'interrogatoire des accusés dans les événements du camp de Gdim Izik, qui ont dû répondre aux questions de l'avocat de la partie civile, l'avocat des accusés et du parquet général. Les événements de Gdim Izik, survenus en octobre et novembre 2010 avaient fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l'ordre et quatre parmi les civils, ainsi que d'énormes dégâts matériels au niveau des établissements publics et des biens privés d'autrui. Le tribunal militaire de Rabat avait prononcé, le 17 février 2013, des peines allant de 20 ans de prison ferme, à la perpétuité contre les personnes impliquées dans cette affaire. Les accusés dans cette affaire ont été poursuivis pour constitution de bandes criminelles et violences sur les forces de l'ordre ayant entraîné leur mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité.