Le Parti du progrès et du socialisme vient de parachever ses structures dirigeantes au niveau national, à l'exception des commissions de contrôle, politique et financier. Le Comité central, issu du 8è Congrès national de Bouznika (28-30 mai 2010), s'est réuni, samedi, pour élire le nouveau Bureau politique. Les travaux de cette session ont duré toute la journée et l'opération de vote pour la désignation du Bureau politique a commencé le soir et celle du dépouillement a pris fin dans la matinée de dimanche. Le vote a donné lieu à l'émergence d'une nouvelle lignée de dirigeants politiques avec une présence transitoire de quelques « anciens » du BP du 6è Congrès. Désormais, à part Abdelouahad Souhail, aucun membre du Bureau politique actuel n'a assumé cette responsabilité durant les décennies 70 et 80 du siècle dernier. Sur les 35 membres élus, 15, soit plus des 2/5, accèdent, pour la première fois, à ce poste de responsabilité, sachant que sur les 21 reconduits (sur 23) plus d'une dizaine de membres n'ont occupé cette responsabilité que depuis le nouveau millénaire. Dans la nouvelle configuration, la présence de la femme dirigeante est renforcée par l'élection de trois militantes et six quadragénaires font leur entrée au Bureau politique. Avec les deux scrutins secrets, qui ont marqué l'élection de ses deux instances dirigeantes, le PPS franchit une grande étape dans la démocratie véritable. Il est vrai que chaque étape historique dicte ses « lois ». Celle que le Parti vient d'entamer porte en elle les germes d'une grande mutation démocratique qui veut que le débat soit totalement libre et que la question de l'unanimité autour de listes proposées d'avance soit définitivement bannie. Le PPS, dans sa démarche, reste conséquent avec sa philosophie générale, qui fait de la démocratie un moyen de progrès. Au concept «nouvelle génération de réformes», il élit une nouvelle direction, faite dans sa majorité écrasante d'une nouvelle génération de militants. A l'exception de Abdelouahed Souhail, Il n'y a plus, dans le nouveau BP, aucun membre qui avait siégé au sein de cette structure avec feus Ali Yata et ses compagnons historiques. Avec Khalid Naciri, Nouzha Skalli Ahmed Salem Latafi et Ahmed Zaki, il représente les derniers des premiers militants du PCM et du PLS… C'est une nouvelle «filiation» montante qui fait surface et qui prend en charge les nouveaux défis qui se posent au Parti et au pays.