Une série d'attentats à la bombe ont fait plus de cinquante morts au cours des dernières 24 heures dans l'ouest et le sud de l'Irak, déclare-t-on de source proche de la police. Une voiture piégée a explosé dimanche près d'un restaurant de Ramadi, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, faisant huit morts et une cinquantaine de blessés. Trois autres véhicules bourrés d'explosifs, dont deux visaient des patrouilles de police, ont sauté à Falloudja, à environ 50 km de la capitale, tuant quatre personnes et en blessant une vingtaine d'autres. A Mossoul, dans le nord, considéré ces derniers mois comme l'un des endroits les plus dangereux d'Irak, une bombe posée en bordure de route a explosé au passage d'un convoi emmenant à son travail le gouverneur de la province de Ninive, Assil al Noudjaïfi. Le gouverneur et sa suite n'ont pas été touchés. Mais une deuxième bombe a explosé lorsque la police est arrivée sur les lieux, blessant trois policiers. Trois autres attaques à Mossoul, dont l'une causée par une grenade jetée sur des civils et les autres causées par des bombes, ont fait au total neuf blessés. La veille au soir, dans le grand port pétrolier de Bassorah, au Sud, trois explosions dont celle d'un véhicule piégé ont ravagé un marché populaire, faisant 43 morts et 185 blessés, ont indiqué des sources proches de la sécurité. Près de 400 civils ont été tués dans des attentats et autres actions violentes en juillet en Irak, soit le double de victimes que le mois précédent. Selon des sources politiques et policières, les groupes "terroristes" agissent à la faveur du vide de pouvoir qui a suivi les élections législatives indécises du 7 mars dernier. Les diverses factions politiques et religieuses chiites, sunnites et kurdes se querellent encore au sujet de la direction et de la composition du futur gouvernement.