Google serait en pourparlers avec plusieurs éditeurs de jeux vidéo en ligne, pour lancer, à terme, un concurrent de Facebook, rapporte le Wall Street Journal. Google aurait approché Playdom, un éditeur dont Disney a annoncé l'acquisition mardi, Playfish, racheté en 2009 par Electronic Arts, et Zynga, selon des «personnes proches du dossier» non nommées par le quotidien. Début juillet, Techcrunch rapportait que Google avait déjà investi dans Zynga –le Google du jeu vidéo comme le titrait le New York Times la semaine dernière. Le PDG Eric Schmidt a reconnu au Wall Street Journal l'inclinaison de son groupe pour les éditeurs de jeu vidéo: «Nous ne l'avons pas annoncé [mais] vous pouvez vous attendre à un partenariat avec Zynga». Playdom, Playfish et Zynga sont à l'origine de jeux vidéo très populaires sur Facebook, comme Farmville, Treetopia ou Pet Society. Google compte-il, à l'avenir, concurrencer Facebook? Eric Schmidt, pro de la communication ambiguë, a d'abord affirmé que les «utilisateurs de Facebook utlisent plus Google que tout autre internaute», avant d'ajouter: «Le monde n'a pas besoin d'une copie de la même chose». Ce qui ne veut pas dire que Google ne développe pas un nouveau réseau social. D'après le Wall Street Journal, l'arrivée de Google sur le marché des jeux sociaux serait un moyen supplémentaire d'attirer des utilisateurs et des revenus publicitaires, qui se concentrent de plus en plus sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter. Et les éditeurs de jeux pourraient profiter de l'arrivée de Google pour réduire leur dépendance vis à vis de Facebook, qui vient d'annoncer avoir dépassé le demi-milliard d'utilisateurs actifs. Ces jeux sont financés par la publicité et les crédits virtuels, que Facebook envisage d'ailleurs de développer. Ce marché est non négligeable: il pesait 700 millions de dollars aux Etats-Unis en 2009, un chiffre amené à tripler d'ici 2012 selon le cabinet d'études ThinkEquity. Pour le moment, Google possède déjà d'autres réseaux sociaux, comme Orkut (surtout utilisé au Brésil et en Inde), Google Wave, ou Google Buzz. Ce dernier, qui a ajouté à Gmail la possibilité de partager des statuts, des liens, des vidéos et des photos, avait connu son lot de difficultés: sa configuration par défaut avait été jugée insécure. Suite à cet échec, il était surprenant que Google ne réagisse pas.