Une ouverture en grande pompe de la deuxième édition des journées du Patrimoine a eu lieu jeudi 14 avril aux deux cités, Rabat et Salé. A 17h, des centaines de percussionnistes, acrobates mais aussi de musiciens ont ouvert le bal de la fête sous des centaines de percussionnistes, danseurs, acrobates mais aussi de musiciens ont ouvert le bal sous les rythmes aux sonorités multiples. En effet, il fallait attendre quelques minutes avant que le show musical atteigne son plein, et les musiciens en herbe mettent du feu sur la terrasse de l'hôtel Balima. Les rythmes séduisaient et la chaleur électrique a atteint son summum. Les passants y venaient nombreux partager la joie musicale en dégustant les spectacles de danses aux couleurs variées. Les artères étaient archicombles. Par ailleurs, dans une atmosphère festive et joviale, le carnaval musical a fait vibrer l'avenue Mohammed V avant que les artistes ne débarquent avec leurs instruments sur la place de la poste. La joie musicale métissée à un joli soleil de printemps a mis du charme sur la scène circulaire. Pas moins de 200 danseurs d'ici et d'ailleurs ont enflammé le public présent. Tout le monde s'y mettait à danser, après quoi, la mise en scène d'une chorégraphie originale signée par l'Association RabatSalé Mémoire en partenariat avec les associations Hip Hop Family, Karacena Battucada et le Centre Culturel africain du Maroc a poétisé l'espace. «Le lieu est un lieu magique qui est l'une des expressions physique la plus remarquable de l'architecture du siècle dernier au cœur des villes Rabat et Salé en l'occurrence la place de la poste, la banque du Maroc.», nous a indiqué Fikri Benabdallah, président de l'Association RabatSalé Mémoire dans une déclaration à Al Bayane. En effet la présence de la jeunesse était l'un des moments forts de l'ouverture de cette édition. «La jeunesse sait donner du rythme, donner de l'élan, et donner de la verve à l'expression de l'identité, à l'expression de l'appartenance, à une certaine forme de culture... qui selon nous, constituent une sédimentation nouvelle à la mémoire de Rabat–Salé. », a-t-il dit. «C'était une fête formidable. C'était le succès qu'on attendait de cette 2ème des journées du Patrimoine. Je crois qu'on a réussi notre pari. C'est une vraie fête populaire comme on l'a souhaité, où les jeunes de Rabat et de Salé et le centre culturel africain qui représente 27 nationalités étaient là pour danser, pour célébrer le patrimoine national », précise à Al Bayane Abdelwouhab Benabdeljalil, vice-président de l'association. «Il y a plein d'activités lors de cette édition, entre autres, la musique, de la danse, des conférences, du théâtre, des expositions, du chant, des visites guidées aux sites historiques et un beau public attendu», a-t-il ajouté. Pour cette édition, l'association mise sur la jeunesse pour donner plus d'ampleur au patrimoine national et le porter aux générations à venir. Le patrimoine est une affaire de transmission avant tout, précise Benabdeljalil. « Le travail que nous faisons aujourd'hui dans l'association est un travail pour les générations futures. Notre rôle dans ce sens est de sensibiliser les jeunes à leur patrimoine pour qu'ils deviennent de véritables ambassadeurs afin qu'ils puissent transmettre aux générations à venir leur amour au patrimoine et au pays. On a vraiment voulu cette année axer sur les jeunes pour leur dire que tout cela est fait pour eux », poursuit-il. Il est entendu que cette manifestation n'aurait pas pu avoir lieu sans l'aide et le soutien de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM), et de ses responsables qui ont fortement contribué à la réussite de ces manifestations. Lors de cette édition, la musique sera célébrée à travers un hommage aux succès des années 60 et 70. «On a trois évènements musicaux d'importance cette année. A l'ouverture, on prévoit un remix de «Jari ya jari», réalisé en collaboration avec le Centre Culturel Africain cette chanson du patrimoine marocain. Le tube de Naima Samih sera remixé avec des rythmes africains et marocains pour que les jeunes puissent se la réapproprier. C'est ce qui nous a permis de réaliser le flash mob. En outre, nous avons un méga hommage à la musique des années 70 à la Bibliothèque nationale avec un concert du revival des seventies plus un hommage aux frères Megri qui ont représenté leur pays dans le monde entier », conclut le vice-président de RabatSalé Mémoire, Abdelwouhab Benabdeljalil.