Le taekwondo national continue sur sa lancée olympique. La Fédération mondiale de taekwondo (WTF) vient de désigner le Marocain Driss El Hilali en tant que directeur technique des éliminatoires de la zone Asie pour les Jeux olympiques de 2016, prévus du 15 au 17 avril à Manille. Président de la Fédération royale marocaine de Taekwondo, membre du bureau exécutif de la WTF et vice-président de la Confédération africaine de la discipline (CAT), El Hilali supervisera ainsi l'ultime étape éliminatoire programmée au niveau mondial, après les qualifications des zones Europe, Amériques et Afrique. Les qualifications asiatiques représentent l'un des rendez-vous les plus en vue cette année, eu égard à la bonne qualité technique, rehaussée par la participation de prestigieuses écoles du taekwondo mondial. C'est une très bonne chose pour le taekwondo marocain qui est toujours présent, aussi bien sur tapis des compétitions que sur le plan de la gouvernance technique, ici et ailleurs. Sur le plan des qualifications de la zone Afrique qui ont eu lieu en février dernier à Agadir, le Maroc avait honoré sa mission avec la qualification de trois taekwondoïstes qui ont validé leur billet pour les Jeux Olympiques de Rio 2016. Il s'agit, rappelle-t-on, de la championne d'Afrique, Wiam Dislam, (catégorie + 67 Kg), Hakima Meslahi (catégorie - 57 Kg) et Omar Hajjami (- 58 Kg). Nous y reviendrons prochainement avec des portraits pour chacun de nos 3 athlètes olympiques afin de parler de leurs différentes performances mais aussi et surtout pour valoriser le taekwondo national, un des sports ayant le mérite d'offrir au Maroc plusieurs médailles et titres à l'échelon international. Cela grâce aux différents athlètes, leurs entraineurs, leurs associations et clubs affiliés à la Fédération royale marocaine de taekwondo qui a été créée en 1981 dans le but de veiller au développement et à la promotion du taekwondo au grand pays de l'Atlas. La création d'une fédération marocaine consacrée à ce sport distingué des arts martiaux fut inspirée par l'exhibition de jeunes taekwondoïstes étrangers. Ce fut en 1971 où deux étudiants coréens qui habitaient dans une zone universitaire à Fès et qui pratiquaient un art "exotique", ce qui a suscité l'intérêt de quelques étudiants marocains qui vont, non seulement leur emboiter le pas, mais leur tenir la dragée haute. Car, huit ans après, le Maroc va marquer une belle compétition en 1979 en occupantla 9e place sur 46 pays participants. Ce fut le point de départ pour nouveau né au Maroc puisque dès lors, il a été décidé de créer une fédération de taekwondo indépendante de son entité initiale, à savoir la Fédération royale marocaine de judo et arts martiaux assimilés, à laquelle elle appartenait auparavant. Les décideurs du sport marocain ont ainsi vu juste, car le taekwondo national allait toujours assurer sa place dans différents rendez-vous internationaux dont les Jeux Olympiques où nos trois représentants, Omar Hajjami, Hakima Meslahi et Wiam Dislam comptent monter sur le podium. En attendant, le Maroc l'a déjà fait avec ses dirigeants à l'image de Driss El Hilali qui supervisera un rassemblement qualificatif pour les prochains JO. Le choix du directeur technique des éliminatoires de la zone Asie confirme bien que le Maroc a bien ses hommes de taekwondo surtout qu'il s'agit d'un grand Continent et d'un grand pays comme la Corée. Car l'histoire du taekwondo mondial est profondément liée à l'histoire de ce pays coréen et ses écoles des années 1950 inspirées du karaté Shotokan (développé au Japon) et certains éléments caractéristiques des arts martiaux coréens (en particulier le taekkyon). Ce n'est guère étrange pour le Maroc qui bénéficie de la confiance de la Fédération mondial de taekwondo en la personne de Driss El Hilali, qui est également pris par d'autres sports faisant partie de la famille des arts martiaux. Président de la Fédération royale marocaine de kick boxing, muaythai, savate et disciplines assimilées, Driss El Hilali est également vice-président de la Fédération internationale de muaythai. Au taekwondo, il compte exceller en prévision des JO de Rio tout en confirmant les efforts déployés par le Maroc, un pays leader en Afrique, pour promouvoir la pratique de ce sport noble des arts martiaux....