Le Tae kwondo marocain continue de gagner ses lettres de noblesse. Actuellement, un tournoi préolympique africain est organisé à Agadir entre le 5 et le 7 février. Il a démarré en trombe grâce au jeune taekwondoïste Omar Hajami (-58 Kg) qui a offert au Maroc une place aux prochains Jeux Olympiques de 2016 à Rio. Hajam s'est qualifié en s'imposant en demi-finale du rendez-vous d'Agadir, face au représentant du Lesotho, Moloisan Marumo (3-1). En quart de finale, Hajami avait dominé Maziya Wandile du Swaziland (18-6). En finale, Hajami qui a déjà réussi l'essentiel devait confirmer face au libyen Chriha Youssef. C'est donc une très bonnes chose pour Omar Hajami aux côtés de Wiam Dislam (+67kg), Hakima Meslahi (-57kg) et Fayçal Saïdi (-68kg) qui ont également défendu les couleurs marocaines lors de cette compétition continentale préolympique d'Agadir. Sur les quatre taekwondoïstes, on trouve donc seule une fille, Hakima Meslahi, appelée à nous rappeler les exploits de l'ancienne championne marocaine, Mouna Benabderrassoul, qui avait dignement représenté le Maroc dans plusieurs rendez-vous olympiques et mondiaux. Mais pour le moment, c'est au sexe masculin de prendre le relais grâce à Omar Hajami qui va tenter ses chances aux JO de Rio. Des JO qui ne s'annoncent pas aussi faciles pour le Tae kwondo national qui reste pourtant parmi les sports pouvant être prometteurs et dans lesquels le Maroc peut être compétitif à l'instar de l'athlétisme et la boxe, seules disciplines qui nous ont pu offrir des médailles. Si l'athlétisme reste le meilleur avec plusieurs médailles d'or, de Nawal El Mouawakkil première médaillée aux JO 1984 de Los Angeles au 400m haies en compagnie de Saïd Aouita sur 5000m... jusqu'à Hicham El Guerrouj dernier Marocain à remporter deux fois l'or aux JO 2004 (1500 et 5000m), la boxe n'a eu que le bronze à 3 reprises grâce aux frères Achik, Abdelhak aux Olympiades de 1988 à Séoul, Mohamed Achik en 1992 à Barcelone et Taher Tamsamani en 2000 à Sydney. Le taekwond s'il reste sans médaille olympique, il a souvent eu la palme de bien représenter le Maroc dans différents rendez-vous internationaux. Mouna Benabderrassoul l'a bien confirmé dans sa catégorie de (-67 kg) quand elle a terminé dans le Top 10 aux JO 2008 de Pékin et 2004 d'Athènes. Au championnat du monde en 2001 en Corée (Cheju 2001) elle a fait mieux avec une bonne 3e place dans une autre catégorie de (-63 kg) après avoir commencé par une honorable 9e place aux Mondiaux de Canada en 1999. Une année auparavant, elle s'est distinguée avec une 5e place en Coupe du Monde 1998 en Allemagne avant de prendre une 3e place à l'édition du Japon en 2002. En 2005, Mouna qui avait 21ans allait marquer les Jeux Méditerranéens de Séville pour la 3e fois d'affilée après les éditions de Tunisie en 2003 et d'Italie en 2001 où à chaque fois elle ne jurait que par le métal précieux. Ce fut donc une ascension fulgurante qui a valut une notoriété planétaire à Mouna Benabderrassoul qui est aujourd'hui âgée de 32 ans et qui avait bien fait de découvrir son sport préféré depuis son enfance. Un sport qui fait partie des arts martiaux et qui est d'origine sud-coréenne, dont le nom peut se traduire par la voie du coup de pied et du coup de poing et dont les pratiquants sont appelés des taekwondoïstes. Bien qu'elle ait connu une enfance assez perturbée sur le plan de la santé, Mouna allait fausser tous les pronostics en étant au top physiquement et techniquement. Elle a eu la chance d'appartenir à une famille de tradition sportive surtout son père, qui lui a injecté le tae kwondo dans ses veines. L'histoire a commencé quand elle a accompagné son coach, qui n'est autre le père Ahmed Benabderrassoul, à une finale du championnat du Maroc de Tae kwondo à Meknès alors qu'elle venait tout juste de souffler sa 11 bougie. Douée même si elle a été trop gâtée dans son enfance, Mouna allait marquer le point en commençant par un sacre au championnat national des cadettes en 1998, à l'âge de 14 ans. Ce fut le déclenchement d'une grande championne qui allait réussir son parcours dans la catégorie des juniors en remportant 3 titres consécutifs avant qu'elle devienne senior en 2000. Championne du Maroc à 5 reprises, Mouna allait devenir une pièce maitresse et une machine bien huilée de l'équipe nationale. Elle a surtout bien profité de l'expérience de son père qui traîne derrière lui une carrière de plus 30 ans dont 10 années en tant que pratiquant. Voilà un parcours des plus honorables pour Mouna qui fut la première femme à s'imposer en tant que meilleure sportive de l'année en arts martiaux, en 2004. En somme, Mouna reste une taekwondiste qui s'est imposée dans une discipline qui a cassé l'hégémonie des disciplines reines dans différents rendez-vous internationaux dont les JO. Aujourd'hui, c'est au taekwondoïste Omar Hajami de continuer demain aux JO de Rio...