L'adhésion des Académies régionales de l'Education-Formation (AREF) au chantier de la régionalisation avancée et la nouvelle configuration de ces entités leur ont conféré des prérogatives élargies, susceptibles de garantir un système éducatif de qualité, en termes de services inhérents à la formation, aux services sociaux et aux infrastructures et équipements, a indiqué le directeur de l'AREF de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Aderdour. Le département de l'Education et de la formation a, très tôt, adhéré au chantier de la régionalisation avancée, suite à la fusion des Académies Rabat-Salé-Zemmour-Zair et Gharb-Chrarda-Beni Hssen, a souligné M. Aderdour dans un entretien à la MAP, ajoutant que, du haut de sa pertinence, cette démarche visait le règlement de problèmes liés à la gestion des ressources humaines, du budget ainsi que des programmes et curricula. Suite à cette fusion, la région Rabat-Salé-Kénitra totalise désormais 900.000 élèves, tous cycles confondus, sur les 7.000.000 élèves inscrits au niveau national tandis que le nombre des établissements d'enseignement se chiffre, lui, à plus de 1.700 institutions, sans compter les classes de l'après-BAC (Classes préparatoires et du brevet de technicien supérieur), a-t-il poursuivi. A leur tour, les ressources humaines au niveau de l'AREF se sont appréciées et comptent 34.000 cadres à l'heure qu'il est, entre staffs administratif et pédagogique, ce qui a amené le ministère de tutelle à opérer des changements structurels à la mesure des nouveaux défis. Il s'est agi, entre autres, de remplacer les délégations provinciales par des directions provinciales relevant, sur les plans administratif et territorial, du directeur de l'AREF, sous la tutelle, bien entendu, du ministère. La nouvelle configuration de l'Académie de la région comporte 90 postes de responsabilités, dont le directeur de l'AREF, 7 directeurs provinciaux et 82 chefs de division et de service, a fait savoir M. Aderdour, estimant que cette équipe de responsables, de par sa composition, est à même de réaliser les objectifs fixés par ce département et de passer à la vitesse de croisière dans l'amélioration des différents services prodigués par les établissements d'enseignement qu'elle coiffe. Le nombre relativement élevé de ces effectifs n'entend pas amplifier les structures administratives mais vise à clarifier les attributions et à faire en sorte de couvrir l'ensemble des prestations afférant à l'Education et à la formation. Parallèlement, un budget conséquent, de l'ordre de 640 millions de DH (MDH), a été alloué au secteur de l'Education-Formation dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, dont 300 MDH de fonctionnement et 200 MDH dédiés à l'investissement. Cette enveloppe budgétaire devra être consacrée au parachèvement des chantiers ouverts au titre des dernières années, la programmation des projets faisant l'objet des conventions de partenariat signées devant SM le Roi Mohammed VI, outre la poursuite de la mise en œuvre des mesures prioritaires. Il est également question d'équiper les institutions et internats déjà construits, de connecter certains établissements au réseau d'eau potable et de poursuivre, le volet social n'étant pas en reste, les efforts portant sur l'équipement des pensionnats et des restaurants scolaires. Concernant les contraintes entravant l'action de l'AREF de Rabat-Salé-Kénitra, M. Aderdour a souligné la vulnérabilité des infrastructures au niveau de certaines provinces de la région et la pression croissante sur les établissements scolaires en milieu urbain en raison du défaut de vision prospective chez les investisseurs dans l'immobilier. Les opérateurs privés dans le domaine de l'immobilier accompagnent mal le secteur de l'Education-Formation, notamment pour ce qui est du logement social, a précisé M. Aderdour qui a, également, déploré l'absence de partenaires engagés, hormis l'Initiative nationale pour le développement humain et certaines actions "isolées et rarissimes" comparativement aux besoins grandissants au niveau de la région.